Voir ici les photos de notre randonnée à Lussan
Il y a des jours où, le vendredi on a envie de « vivre l’aventure », cette journée en est une.
Pas celle à laquelle on peut penser toutefois : le vent souffle si fort qu’il décornerait un bœuf. Il fait aussi très froid !
Du haut du chemin qui nous amène au « portail », la vue est extraordinaire : escarpements rocheux, cavités dans le lit de la rivière, dénommées « marmites du Diable, et chaos de rochers donnent toute la mesure et la splendeur du site…
On descend pendant 30 mn environ le long de la gorge face aux falaises zébrées de trous et de cavernes. Pas un chat, alors qu’en principe ce sentier est bien emprunté des promeneurs et randonneurs.
On arrive ainsi au « portail », goulet de parois presque refermées sur le haut, où passe la rivière. On traverse sur une passerelle.
Ici, tout en bas, ont peut, dans cette cathédrale de roches, savourer le silence ! Plus de vent. Autant vous dire qu’on se délecte de la beauté du lieu.
Pour ceux qui ne connaissement pas, les Concluses sont la suite de longues gorges naturelles et un couloir rocheux creusé au cours du temps par l’Aiguillon. On a une vue exceptionnelle sur des « marmites du Diable » et nous y rencontrons un écosystème remarquable. Le site est exceptionnel avec ses aspects abrupts et lunaires… Aujourd’hui la rivière est à sec (mais ne vous y trompez pas : elle est fougueuse et impétueuse lors de précipitations importantes principalement à l’automne).
Au bout de quelques minutes de contemplation, il nous faut bien remonter !
On profite maintenant des panneaux du sentier d’interprétation.
Le site est peuplé de rapaces et contrairement aux idées reçues, (Merci messieurs Hergé et de La Fontaine !) les rapaces sont nos amis et ont plus à craindre de nous que nous à craindre d’eux. Notre simple présence est une menace pour eux. Les aigles aspirent à la tranquillité et nichent dans ces escarpements les plus inaccessibles. L’aigle royal concurrencé par les planeurs, les parapentes et les ailes delta de la région s’est réfugié en Cévennes et ne survole la garrigue que rarement. L’aigle de Bonelli quittera lui aussi les lieux si les randonneurs et escaladeurs trop nombreux le WE n’y prennent garde !
Qu’on ne s’inquiète pas pour eux ce matin : aigles, buses, vautours percnoptère restent chez eux. Le vent qui recommence à hurler au fur à mesure de notre montée, ne leur permet sûrement pas de voler. On n’entend que le croassement des corbeaux qui alertent toute la population de notre présence dans ces fantastiques gorges.
Un belvédère nous permet une vue plongeante sur la rivière, toujours à sec, qui serpente dans le fond. Pour nous un petit moment bienvenu : nous sommes abrité du vent et on se chauffe, comme des lézards, au soleil… On suppose tout de même que les lézards sont moins bavards que nous !
On aimerait bien continuer la balade sur le plateau, mais le vent souffle trop fort, on se réfugie donc dans le minibus pour rejoindre Lussan.
Pas si bonne idée que ça !
On trouve tout de même quelques bancs abrités, bien ensoleillés avec le Mont Bouquet dans le viseur. C’est donc ici qu’on se pose pour déjeuner. « A la cale » comme on dit chez nous ! Quelques douceurs sont partagées ainsi qu’une boisson chaude.
On essaie de visiter le village en empruntant le tour de ronde où de fantastiques panoramas devraient nous interpeller… Mais le vent nous bouscule vraiment.
On visite donc au pas de charge avant de décider de rentrer.
La balade se poursuit avec le minibus, bien au chaud sous un beau ciel bleu en rêvant aux profonds canyons et paysages si particuliers que nous avons découverts aujourd’hui.
Cotation : JA1 – 5.5 km – 115 m dénivelé.