Gratte-Semelle.

Voir ici les photos de notre randonnée à Tarascon.

La météo ce matin n’est pas folichonne, nous avons décidé d’annuler notre belle randonnée au Calanques de Marseille pour nous diriger vers St Michel de Frigolet.
Il pleut durant notre trajet routier, mais aussitôt arrivé la pluie cesse et nous voici équipé dans l’intention de randonner.
C’est vers le Mont de la Mère que nous nous dirigeons par des pistes parfois très large et parfois sur des sentiers qui se perdent ici et là. Pas moyen de connaître les intentions de notre guide qui a dans l’idée de nous montrer un troupeau de lamas. Des lamas ? Nous ne voyons que deux ânes. On fait le tour de la clôture… Pas beaucoup de lamas, heureusement que certains ont des yeux tout jeune pour en apercevoir un. Sûrement qu’il fait la grasse matinée en ce dimanche tristounet !
On change de cap après le Mas de Madame pour encore changer une ou deux fois de pistes. Ah, Oh… on voit les clochers de St Michel de Frigolet. Deux ou trois pas d’écart et un beau panorama sur Graveson, les Alpilles et le Luberon.
Après ces petits intermèdes on peut filer sur la belle piste de la Juverte qui nous enchante. On s’enhardit à quelques grimpettes pour encore profiter de vues panoramique.
Nous sommes surtout enchantés par les fleurs qui nous tendent les bras : iris (glauge en provençal), cistes cotonneux, orchis de robert, ail des ours, pervenches, laurier-tin, calendulas, argellas, romarin, thym et des asphodèles qui ne vont pas tarder à étendre leurs belles hampes… Nous ne sommes pas les seuls à profiter de leurs belles corolles : les insectes les butinent à qui mieux mieux.
Nous longeons le mas de Gratte-Semelle. On pose la question. Pourquoi Gratte-Semelle ? Ce nom viendrait du passage des soldats de Napoléon qui auraient demandé asile dans le mas qui est actuellement occupé par une maison d’hôtes. En effet, toquant à la porte ils avaient les bottes boueuses et le maître du mas leur aurait dit qu’il était d’accord pour les héberger à condition “qu’ils grattent leur semelle”. Le nom est resté depuis.
Philippe retrouve son curieux  épineux… C’est épineux à dire,  il l’avait pris, lors d’une autre balade pour un  caroubier mais… Il avait bien rectifié :  ce n’est pas un caroubier mais un févier 3 épines (même famille que le caroubier, mêmes gousses). Le caroubier n’a pas d’épines. Donc ça ne collait pas. Ces arbres sont aussi de la famille du robinier faux acacia, qui lui a aussi des épines. On appelle aussi le févier 3 épines un carouge à miel. Mais l’histoire du rapport entre carat et fruit du caroubier ?  c’est vrai.
On remonte le vallon de la Jacine. On se retrouve assez vite au rocher de Raous. C’est que lorsqu’on est pas nombreux on marche vite. On vérifie, oui c’est ça du 4.5 km à l’heure malgré les grimpettes et les arrêts fleurettes !
On échange quelques mots avec un autre groupe qui arrive en face. Ils sont de Caromb. Caromb, oui on connaît… Néné nous y avait amené pour une très très belle balade avec un ciel bleu étincelant !
Quelques gouttes se font sentir… mais disparaissent aussitôt. On a donc le temps de prendre notre repas. Le thé de Marie-Claire nous réchauffe !
Il ne nous reste plus qu’à rejoindre St Michel de Frigolet dont on aperçoit rapidement les flèches.
Il est 13h30, on rentre chez nous enchantés de notre balade et avec le sourire car on est tous d’accord que pour notre sortie de Jeudi il fera enfin un beau soleil !
Cotation : JB3 – 14 km – 310 m dénivelé.