Voir ici les photos de notre randonnée à Rochefort-du-Gard.
Voir ici les photos de Françoise.
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.
Aujourd’hui la météo n’était pas assez clémente pour nous imposer de faire de la route, nous nous rabattons donc à Rochefort-du-Gard pour découvrir de nouveaux sentiers dans lesquels on va inclure le « sentier des énergies renouvelables ».
C’est devant la gendarmerie que l’on se retrouve tous, à l’heure convenue.
On se dirige tout de suite vers le départ du sentier des Energies mais… en apercevant le panneau d’entrée, on s’en éloigne. Il faut ménager le suspense !
Tout d’abord on crapahute dans de jolis sentiers ou des iris de toutes les couleurs se sont réveillés pour nous secouer un peu ! Nous sommes au printemps ! On avoue qu’avec la grisaille qu’on traîne avec nous depuis quelques jours on a tendance à l’oublier.
Ensuite se sont de larges pistes, toujours appréciées en début de rando : quinze jours sont passés depuis la dernière, on a donc pas mal de choses à se raconter, d’autant que certains ont participé au séjour rando en Lozère !
On passe devant le « Grand Belly » où d’immenses travaux sont en cours. Il s’agit d’un mas qui date du moyen âge et restauré de façon traditionnelle et authentique ce site de caractère typiquement provençal bénéficie d’une ambiance chaleureuse et lumineuse qui en fait un lieu idéal pour l’organisation d’événements, mariages ou séjours en famille et entre amis… (dixit la brochure !) On y rencontre un chien qui va nous suivre un bon moment.
C’est donc ainsi que l’on arrive à la stèle du Maquis. On découvre ce monolithe de pierre de Vers de 2.5 m de haut qui a été sculpté pour représenter la liberté brisant ses chaines*.
A partir de là, le sentier se faufile dans la garrigue et on retrouve toutes les fleurs qui exhalent aussi leur parfum… On est bien et on marche d’un bon pas, on arrive ainsi assez vite à la route qui nous permettra de traverser l’autoroute en passant sur un pont. C’est ici que le chien nous quitte : son maître est venu le chercher en voiture.
De l’autre côté de l’autoroute on marche encore dans des sentes étroites pour s’arrêter pour la pause déjeuner dans un endroit calme et chaleureux. Partage de délicieux gâteaux et aussi du chocolat.
On arrive, encore et toujours par de très jolis sentiers, au point de départ du sentier des énergies renouvelables.
Il s’agit d’un parcours intelligent, avec des panneaux explicatifs conçus dans des matériaux 100% recyclables, qui nous invite à découvrir les 5 énergies renouvelables disponibles. On comprend mieux ainsi pourquoi il est primordial de maîtriser notre consommation énergétique, car, loin d’être une leçon moraliste tendance écolo, les concepteurs se sont attachés à expliquer comment la nature exploite elle-même les énergies renouvelables à son profit. On pourrait, pour vous l’expliquer, choisir de vous parler du pin qui libère des graines ailées ou à hélices et qui profite ainsi du vent pour disséminer très loin ses graines dont l’aérodynamisme est comparable à celle d’un insecte en vol, on peut parler aussi du lapin qui cherche la chaleur dans la terre…
Plus qu’une leçon de chose, ce sentier nous a invité à vivre en harmonie avec la nature plutôt qu’à la contraindre, ce qui nous a bien intéressés, comme d’ailleurs une classe de 4ème du collège de Rochefort qui fait la même démarche que nous cet après-midi : Michel échange avec leur professeur, entre gens du métier on ne peut que s’entendre !
Sur le chemin du retour, enfin, le soleil pointe son nez… On profite d’une séance de luminothérapie qui nous donne à tous la « pêche » pour participer à toutes les activités qui sont au programme de la semaine : demain, mercredi, jeudi, vendredi et… samedi !
Cotation : JB2 – 14 km – 162 m dénivelé
*Il faut savoir que dans ces bois pendant l’hiver 1943-1944, s’est installé le maquis, à l’initiative du chef de bataillon Georges VIGAN-BRAQUET chef départemental de l’O.R.A. du Gard, avec l’aide du capitaine VERSINI et du lieutenant CHMILEWSKY. À compter du 5 juin 1944, ce maquis « Corps franc des Ardennes » a multiplié des opérations pour se procurer ravitaillement, véhicules et carburant en vue des combats de la Libération. À la veille du débarquement de Provence (15 août 1944) le maquis (80 hommes environ) a quitté Rochefort pour s’installer à Vallonnière, à quelques kilomètres au NE de Cavillargues où ils sont arrivés à pied dans la nuit du 19 au 20 août. Désormais le Corps-franc se livre à des attaques de harcèlement contre les arrière-gardes ennemies, en vue de récupérer matériel et munitions et faire des prisonniers. Le 29 août, lors de son passage à Bagnols sur Cèze (où était désormais installé le PC du « groupement Ardennes« ), le général de Lattre de Tassigny a ordonné le rattachement du Corps-franc à l’armée de débarquement sous la dénomination de « groupement » : c’est donc à cette date que le Corps-franc des Ardennes a cessé d’exister pour devenir une unité de la nouvelle Armée française. Le commando Vigan-Braquet est allé combattre en Alsace et en Allemagne jusqu’à la capitulation allemande du 8 mai 1945.