Voir ici les photos de notre randonnée à Remoulins
C’est du parking de Remoulins que nous démarrons cette balade qui nous fait nous diriger vers le Pont du Gard par la piste piéton.
Halte ! Nous n’allons pas jusqu’au pont du Gard, nous bifurquons pour nous enfoncer dans un sentier en sous-bois qui nous plait bien. Nous n’allons pas très loin car nous sommes intrigués par des ruines… Et, oui, ce sont les ruines du Pont de Combe Roussière construit pour soutenir l’aqueduc qui partait d’Uzès pour rejoindre Nîmes en passant par le fameux Pont du Gard.
Ce pont malheureusement réduit à ses culées de départ, devait avoir vingt à vingt cinq mètres de haut et une soixantaine de mètres de long (100 m pour l’ensemble de l’édifice). Il devait aussi avoir deux rangées d’arches et était sûrement impressionnant. On s’en fait surtout une idée, vu d’en bas. Les études récentes ont démontré que dans l’antiquité, la canalisation avait été surélevée, et le cuvelage intérieur avait d’autre part été restauré peu avant la fin de l’utilisation de l’aqueduc.
On peut se demander pourquoi ces Romains ont traversé les vallées de cette série de combes sur des ponts dont certains très importants et fort coûteux alors qu’en continuant à longer les flancs des coteaux, ils pouvaient traverser sans pont. Il en est de même pour le Gardon qu’ils auraient pu traverser en utilisant la technique de la conduite forcée par siphon inversé, ce qui les aurait dispensés de construire le Pont du Gard, mais nous aurait privés de sa présence.
On grimpe vers les superbes culées construites en petits appareils de pierres rigoureusement taillées et accolées. On y remarque un liseré décoratif. La conduite tourne plus loin à gauche pour faire une nouvelle boucle où on remarque l’étroitesse de la canalisation.
En fait on s’intéresse plus particulièrement aux belles Asphodèles qui peuplent ce site adorable…
On continue en suivant l’Aqueduc et… grande surprise on peut admirer le Pont du Gard par un point panoramique insolite.
On continue toujours pour arriver au Pont de Vaumale où il y a foule aujourd’hui.
Un sentier plus discret et moins peuplé, mais toujours en suivant le tracé de l’aqueduc nous fait arriver en haut, tout en haut du Pont du Gard. Emotion pour ceux qui ne connaissaient pas !
On passe dans le tunnel « Pitot » avant d’admirer par en dessus puis en passant en dessous le Pont de Vaumale.
On poursuit vers le Sablas avec une piste bordée de fleurs : iris (glauges en provençal), narcisses, calendulas et des asphodèles qui pointent ici leur nez.
En se retournant de temps en temps on a une belle vue sur Castillon du Gard, puis vers la gauche, Vers Pont-du-Gard, Argilliers, St Maximin et Uzès. Derrière ces collines le Mont Bouquet pointe le nez.
Nous continuons après le croisement du Sablas vers la piste plein Est. A la pause nous pouvons voir le château de Montfrin, les deux châteaux d’eau de Beaucaire et nous reconnaissons bien La Bouteille, puis le château de Beaucaire et celui de Tarascon. Tout à l’ouest nous découvrons en détail le château de Lédenon qui semble accroché à la falaise.
On gambade sur cette belle piste, sur le plateau qui surplombe St Bonnet-du-Gard et Remoulins et, juste avant la descente on nous situe la fameuse grotte de la Sartanette qui est une vaste cavité comportant deux entrées. Deux couloirs se rejoignent dans la « salle des Morts ». Cette grotte a livré une faune fossile de l’époque paléolithique (de 700 000 à 600 000 av. J.C. environ). On y a découvert aussi des niveaux « néolithiques », c’est-à-dire correspondant à l’installation de premiers agriculteurs sédentaires dans nos régions il y a 7000 ans environ.
Fiers de nos découvertes nous nous installons dans un point de vue parsemé d’iris pour étudier le vieux village de Remoulins et son ancien pont classé aux monuments historiques.
La descente se fait en traînant un peu les pieds : personne n’a envie de terminer une aussi belle balade !
Cotation : B2 DJ – 8.450 Km – 228 m de dénivelé