Voir ici les photos de notre randonnée à St Gervasy.
Youpi ! C’est la reprise ! La première de l’année 2023.
Le rdv est devant la Mairie de Saint-Gervasy, nous traversons l’autoroute (sur un pont rassurez vous !) et peu après nous voici sur de jolies pistes qui nous conduisent dans la colline de Badassel.
On s’interroge pour trouver le Moulin de l’Azigaire et nous longeons le Canabou petite rivière qui manque d’eau malgré la pluie de ces derniers jours.
Le soleil est bien présent cet après-midi et nous avons donc tombé nos vestes, les conversations vont bon train : la trêve de Noël a été bien longue.
Certains repèrent une perdrix mais tous ensemble nous pouvons admirer un très gros faisan qui ferait envie sur une table de fête !… Les fêtes sont terminées il nous faut penser à la détox.
On arrive ainsi à Baragny (ou la Baragné). Là une pause s’impose.
A la reprise on ne prend pas directement vers St Gevasy, on prolonge par Palay et rejoindre un joli moulin. En ruine, mais d’où la vue est spectaculaire. On profite… le soleil décline mais on n’a pas fini de raconter nos épisodes festifs.
A la chapelle St Gervasy on soupire un peu : il ne reste plus beaucoup à parcourir. Alors on prend le temps de s’intéresser à l’histoire de la chapelle et de son chemin de croix*.
Une surprise nous attend arrivés au parking : la galette des rois pardi !
Le bonheur enfin retrouvé !
Cotation : DJB2 – 9 km – 176 m dénivelé.
*La Chapelle St Gervasy et le chemin de croix.
Une fin d’après-midi de janvier 1706, Barthelemy Roubiau, un berger de Ventabren (Bouches-du-Rhône) chemine vers la région d’Uzès où son patron l’a envoyé chercher des herbages pour l’estive suivante. Arrivé non loin du village de Saint-Gervasy, il s’agenouille près d’une petite croix pour dire une prière, au lieu appelé, « la croix rouge ».
La nuit approche, il se relève et aperçoit des flammes sur la colline qui domine le village. Il obtient l’asile pour la nuit. Les flammes lui apparaissent toujours et il est semble-t-il, le seul à les voir. Après un sommeil réparateur, au matin il repart passe tout près de la colline où il ne voit plus les flammes, mais comprend qu’il a reçu un signe.
Quelque temps plus tard, il va revenir et obtient de Monseigneur Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, l’autorisation d’ériger une croix au sommet de la colline du Puech Icard. Les jeunes gens du village lui demandent de la porter eux-mêmes pieds nus sur la colline, toute la population est présente.
Très rapidement, la Croix de Saint-Gervasy va devenir un lieu de dévotion de plus en plus fréquenté, Une foule nombreuse venant demander et obtenir des grâces et même des guérisons.
Le 23 juillet 1706, Mgr Esprit Fléchier va écrire une longue lettre pastorale au sujet de la croix de Saint-Gervasy. En substance, il encourage les fidèles à venir s’y recueillir, mais il met aussi en garde contre les fausses croyances. En 1707, une chapelle est construite. C’est une construction très aérée, avec 4 piliers et un toit en forme de pagode.
Pendant la période révolutionnaire, les menaces s’accumulent sur la communauté catholique, une nuit plusieurs paroissiens viennent retirer la croix qui va être enterrée dans la cour de Joseph Cressenty. La chapelle est détruite, elle ne sera reconstruite qu’en 1803 et la croix réimplantée.
En 1836, le sentier qui monte vers la croix est aménagé, des petits oratoires sont construits en simple maçonnerie. De 1872 à 1878, les petits oratoires qui étaient très dégradés sont remplacés par des monuments plus importants qui subsistent toujours, les tableaux qui représentent la passion du christ sont en terre cuite. Toutes ces stations ont pu être réalisées grâce à la générosité des paroisses environnantes ou par des donateurs dont les noms figurent sur chaque station.
En 1936, les plaques de terre cuite ont été remplacées par des plaques en fonte. Depuis, des dégradations rendaient nécessaires des travaux, et c’est sous l’impulsion du père Benoit que ce dernier programme a été lancé depuis 2008 avec le secours d’un groupe de bénévoles venus rendre aux stations du chemin de croix leur éclat d’antan, et une souscription a permis la rénovation de la chapelle et des sculptures représentant la passion du Christ.
Commencés le 13 septembre 2008, les travaux ont été achevés le 16 septembre 2013 en la fête de la Croix Glorieuse au cours de laquelle Mgr Robert Wattebled, évêque de Nîmes, est venu bénir un nouvel autel.