L’apié de Montagnac

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A côté des Arènes on repère les pastilles qui rappellent les inondations subies par le village de Montfrin. On se rappelle tous les années 2002 et 2003 !
Nous filons le long du Gardon dans une ambiance un peu spéciale : le ciel est bas, les nuages gris/bruns et beaucoup de vent !
Quelques cognassiers  en fleurs attirent notre attention, il y en a beaucoup ici. On apprendra la sexualité des silènes (compagnon blanc), ferons la différence entre un muscari et un muscari à toupet et on s’extasiera des calendulas et  les crépis de Nîmes qui colorent les pelouses bien fournies qui se trouvent au pied des vignes…
On arrive ainsi à Théziers, on s’arrête net à la découverte de l’église Saint-Grégoire. Pas commune il faut le dire : elle se compose de 3 églises dont 2 sont superposées. Nous la découvrons par sa façade méridionale en pierre de taille de belle facture soutenue par de puissants contreforts et percée de baies cintrée. La porte est de style néo-classique.
Au nord, la structure est plus hétéroclite : on on distingue pêle-mêle une baie en « trou de serrure » réminiscente des  arcs outrepassés de tradition préromane, une paire de baies romanes géminées séparées par une colonnette  et une fenêtre de style gothique.  Ce bâtiment est classé bien sûr aux monuments historiques.
On poursuit jusqu’à la jolie chapelle Saint-Amant insérée dans un joli écrin ceinturé par d’immenses ifs. Il s’agit d’une chapelle romane du XIIe siècle. On en fait le tour et on peut ainsi découvrir son chevet semi-circulaire recouvert d’un toit en appentis et percé d’une fenêtre absidiale très étroite, typique du premier art roman. On repère quelques marques de tâcheron et de jolies frises…  Sur la porte sont affichés les dates des futurs concerts qui s’y produiront.
On revient vers le village de Théziers où l’on découvre la maison d’un « Facteur Cheval », un joli lavoir…
Nous voici enfin à nouveau sur des chemins de campagne, mais que de pierres ! Ont-elles été roulées par le Rhône ou par la mer Téthys ?
Il est temps de faire la pause déjeuner, on s’arrête pour cela au rucher de Montagnac, le plus grand apié (apié = rucher) de France. Là on est à l’abri du vent, il fait bon, on peut profiter de ce moment pour préparer mentalement notre WE Pascal en goûtant quelques œufs en chocolat… Mais pas que !
On remonte sur le plateau pour aller à la stèle des Schreiber d’où nous avons une vue magnifique sur le château de Montfrin.
On longe le parc du château pour rejoindre la Maison des Templiers et on retrouve nos voitures après avoir évoqué la jolie légende des amours de Molière et de Madeleine Béjart.
Bonne fêtes de Pâques à tous !…
Cotation : JB2 – 12 km – 213 m de dénivelé.