Au fil de l’eau

Voir ici les photos de Françoise concernant notre randonnée à Noves.
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Souhaitons que les orages qui sévissent ces jours-ci nous fassent une trêve et nous permettent de faire notre rando du jour.
Nous sommes à Noves. Noves de Laure, que Pétrarque a si bien chanté dans ses vers,  y a habité au XIVe siècle.
Nous entrons dans les remparts du XIVe siècle par la porte d’Agel  perçée  en direction du village d’Agel qui a aujourd’hui disparu. Oui, on commence par visiter le village et d’échauguette en hôtels particuliers, de beffroi en horloge et campanile, en remparts du XIIe et XIVe siècles, en portes  (des moulins, de la Courrège, des Eaux et Aurose) nous arrivons ainsi à la belle église Saint Bauile édifiée par les Evêques d’Avignon à partir du XIIe siècle. Classée aux Monuments Historiques elle est de pur style  Roman Provençal. Michel nous montre les plans des différentes époques de construction…
On file par la porte Aurose pour faire le tour, par l’extérieur des remparts mais des constructions nous bouchent un très beau sentier… Demi-tour, mais nous trouvons très vite la belle place Lagnel où quelques uns se verraient vivre dans les maisons qui la bordent avec ses beaux arbres qui donnent une ombre bienfaisante.
Encore que ce matin, pour l’instant, il fait soleil et la température n’étant pas élevée on se sent merveilleusement bien.
Des escaliers nous conduisent sur l’esplanade du château.
L’Esplanade du Château, devenue aujourd’hui une promenade ombragée de pins, reste un souvenir de la forteresse médiévale édifiée entre le Xème et le début du XIIème siècle.
A partir du Xème siècle, le Castrum de Novis est construit par les évêques d’Avignon, seigneurs de Noves, qui en avaient fait en quelque sorte une résidence secondaire. D’abord simple lieu de séjour de l’Evêque, il groupait autour de la demeure principale, les maisons des officiers du castrum.
Ce Château ayant été un repaire de séditieux pendant la guerre de la Ligue c’est Henri IV qui l’a fait supprimer. Nous ne retrouvons donc plus rien du château,  seulement son souvenir et les pierres éparses dans les rues de Noves. Par contre le panorama sur les toits de Noves et sur sa campagne nous permette de voir :
– vers l’est, le clocher de l’ancienne Chapelle des Pénitents,
– vers le nord, le beffroi et le clocher de l’église Saint-Baudile,
– vers le nord-est sur la colline, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié cachée au milieu des pins,
– dans le lointain, la Chartreuse de Bonpas en aval de laquelle se trouve le Pont de Bonpas,
– au-delà : le Mont Ventoux, le Luberon et les Alpilles.
Rien que ça !
Et le « fil de l’eau » dans tout ça ?
Patience, maintenant il nous faut traverser la ville en passant par le « Pont des Dindes » et rejoindre la « Fabrique », traverser la route et… et ?
Serait-ce l’Agoutadou cette rivière qui coule en grande cascade ?
Un peu plus loin, un lac. Un lac avec des nénuphars. Pas beaucoup certes cette année, mais quand même il y a des nénuphars… des genêts en fleurs et aussi de l’eau de chaque côté du sentier !
Aurions-nous atteint le Paradis ? Ou peut-être un autre Pays ?
On fait le tour du lac, doucement pour profiter au maximum de ce paysage inattendu.
Stop ! Il nous faut faire demi-tour, là, l’eau passe au dessus du sentier pour rejoindre un autre lac.
Personne ne se plaint, dans l’autre sens c’est aussi beau !
Par solidarité envers Solange on quitte le chemin principal qui se faufile sous une ligne à haute tension et va se perdre dans… une forêt ! Une belle forêt bien ombragée qui se poursuit sur des sentiers bien sympathiques dans le parfum des genêts.
Tiens, on retrouve la rivière ! On passe le pont pour monter sur une colline.
C’est là, à l’ombre de la chapelle Notre-Dame-de- Pitié que nous faisons la pause repas. Loin de tout, sans bruit et une vue fantastique… sur le cimetière ! Moment toujours aussi convivial n’est-ce-pas ?
On pourrait suivre le chemin de croix mais on rebrousse chemin pour aller cheminer le long de la rivière qui semble être le repaire d’amoureux… canards !
On quitte ce coin bucolique à souhait pour retrouver le bitume de la ville. Courage, une boisson fraîche nous attends pas si loin…
Cotation : JB2 – 11.5 km – 82 m de dénivelé.