Voir ici les photos de notre randonnée à St-Bonnet-du-Gard
Une petite fraîcheur est présente au départ de notre balade du jour : au pied de l’église fortifiée de St-Bonnet-du-Gard.
S’il nous faut faire un peu attention au début, sur la petite route qui conduit à Sernhac, on est vite à l’abri sur une piste puis sur un sentier étroit qui se dirige vers la voie ferrée.
Enfin, une large piste où l’on peut avoir le nom de cette fleur jaune qui s’étend sur les pelouses. Il s’agit de l’odontite. Cette espèce d’Odontite semble méconnue, mais des efforts d’observation, depuis une dizaine années, de sa population ont permis de la repérer dans le Gard, l’Hérault, et les Pyrénées Orientales… Nous, randonneurs, on peut se rendre compte, chaque année à l’automne, qu’elle est de plus en plus présente partout !
On arrive ainsi aux fameux tunnels de Sernhac. Pourquoi ces tunnels ? Qui les a creusés ? Que de questions.
Un petit topo sur l’aqueduc d’Uzès à Nîmes qui passait par le fameux Pont du Gard et… ces tunnels.
On retient que les hommes creusaient des cheminées par lesquelles ils descendaient jusqu’au niveau voulu, qu’il y avait un groupe qui partait dans un sens, un autre groupe dans l’autre. Ils devaient retrouver l’équipe qui, descendue d’une autre cheminée venait à leur rencontre… En creusant dans la roche !
On repère les traces de « l’escoude », les trous où ils posaient les lampes à huile, et même une erreur d’aiguillage.
Le site des tunnels est agréable, des olivettes bien soignées occupent le lieu sur des « bancels » (on peut dire aussi « faïsses» dans les Cévennes ou « Restanques » du côté du Luberon). Il s’agit de cultures en terrasses,
On traverse l’autre tunnel… plus vite, ça y est, l’aqueduc n’a plus de secret pour nous !
A la sortie du tunnel des Cantarelles le sentier est étroit, il faut marcher en file indienne et monter. On est nombreux, et on se télescope donc un petit peu pour observer, un peu plus haut, une cheminée de creusement du tunnel que l’on vient de traverser.
Nous prenons un étroit sentier, en garrigue, qui nous amène à Sernhac…
On ne visite pas le village, ce sera pour une autre balade, on file vers « Pied de Vallajouse » par un chemin qui traverse une garrigue luxuriante.
Mais… quelle peut bien être l’origine du nom de « Sernhac » ?
« Le nom de Sernhac semble venir du mot latin “Saraceni” qui signifie « sarrasins », l’orthographe du nom s’étant modifié au cours des siècles : Sarnacum, Sarnhaco, Sarhïaco, Sernihaco, Sarniaco, Sarahac, Sargnac et bien d’autres encore et maintenant SERNHAC ».
Montées, descentes, chemins tout doux, chemins caillouteux, larges pistes ou sentiers étroits nous avançons en grandes discussions et heureux d’être là par cette belle matinée bien ensoleillée et agrémentée d’une petite brise bien agréable.
Le summum de la balade… c’est d’arriver tous ensemble à la jolie église fortifiée de St Bonnet-du-Gard dans le parfum délicieux de miel offert par les alyssums (ou alysses) blancs !
Cotation : N2 – 7.5 km – 152 m de dénivelé.