Voir ici les photos de notre randonnée à Saumane-en-Vaucluse
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La météo est bien capricieuse ces jours-ci. Du brouillard dans toute la région sauf dans le Vaucluse nous promet-on pour la journée.
Nous partons donc de Saumane de Vaucluse petit village perché, surplombé de son château qui domine la vallée Close. Du parking nous trouvons très rapidement notre sentier… un beau sentier qui sent le miel !
D’emblée il nous semble que nous sommes ailleurs, dans un autre pays.
En effet, même si la végétation ressemble à notre garrigue rien n’est pareil. Les pierres, les rochers, les chênes et les arbousiers ont pris une nouvelle identité. Ici et là des bories (vous voyez bien que ce n’est pas pareil !).
D’abord on descend puis on monte. On monte dur. Le sentier est bien pierreux aussi.
C’est sur ces durs chemins qu’on a la surprise de trouve un site troglodytique. Le site de Marculy où l’on peut voir des habitations (ou des ruines d’habitations) dans des demi-grottes.
Nous nous trouvons dans la ferme semi-troglodyte qui était en ruine et reconstruite de 1888 à 1992 au cours de chantiers de bénévoles.
Sur le site, l’émotion est grande et les curieux s’en donnent à cœur joie !
Après cette jolie trêve dans notre randonnée nous montons encore et encore… La pente est souvent assez raide mais les chemins sont très beaux et les fleurs des salsepareilles exhalent toujours leur doux parfum de miel !
On regrette bien de ne pas avoir le soleil qui se reflète sur les belles couleurs d’automne. En effet le soleil ne daigne pas sortir mais ce n’est pas très grave : tous les chemins sont magnifiques et aussi, on n’aura pas du tout la pluie durant la rando.
Après un détour par la Tapy, pour éviter une piste insipide, des chiens menaçants n’arrêtent pas d’aboyer.
Nous trouvons une grande quantité de champignons dans une mousse bien douce.
Quelques randonneurs veulent nous indiquer le chemin… Pour aller où ? Nous avons bien l’impression que ce sont eux qui sont paumés !
Comme prévu, nous rejoignons donc Roque Pourrières et la piste des Fayardes que nous laissons aller vers St Gens. Nous nous prenons au sud en contournant le Mourre Pelé.
Lorsque la montée s’achève, nous nous posons pour notre repas. Sièges confortables, douceurs et… belle ambiance. Quel bon menu !
Maintenant nous nous laissons aller dans la piste qui file vers Jean Jaume et contourne le Mourre Fleuri pour rejoindre le GRP des Monts de Vaucluse avant de reprendre de nouveaux sentiers étroits, bien empierrés mais toujours aussi magnifiques.
A la Combe de Béringuier on trouve un beau village de bories.
Qui a trouvé que le portail avoir besoin d’un rafraîchissement ?
Le chemin qui suit est souvent caladé, attention à nos pied à la descente… il plonge raide dans le ruisseau de la Combe Haut.
En face Saumane-en-Vaucluse perché sur son rocher.
Nous visitons ce charmant village qui domine le pays de Sorgues. La petite église d’origine romane, les ruelles caladées, les maisons de pierres sèches, le tout allie pittoresque et authenticité.
Son nom latin, orthographié indifféremment au XIe siècle « Somanna » ou « Saumanna », évoque le sommet (som) ou l’ânesse (sauma).
On fait une halte dans le café du village afin de remémorer, ensemble, les beaux sentiers bordés par des kilomètres de murets en pierre sèche et la traversée de ces nombreuses combes et vallons bien abrupts dans ce paysage aride…
Nous montons vers le château dans une ruelle taillée dans la roche.
En le contournant on découvre l’immense bâtisse, car la façade sud ne nous montrait qu’un aspect de « bastide » renaissance.
Ce château a appartenu à Jacques-François Sade, cardinal et oncle du fameux « Divin Marquis » !
Le marquis de Sade y a vécu une partie de son enfance et il s’y plaisait tant qu’il à écrit que c’est à Saumane qu’il aurait aimé finir ses jours…
Mais peut-être a-t-il réalisé son rêve car, ce qu’il affectionnait dans ce château c’étaient ses caves profondes et mystérieuses… C’est peut-être en souvenir de ces lieux qu’il a passé le tiers de sa vie en prison ?!
Nous poursuivons jusqu’au parking, les jambes bien fatiguées certes, mais tellement heureux d’avoir été aller à la quête de ces nombreux témoins d’activités pastorales et agricoles révolues : restanques, clôtures en pierre, bergeries, site troglodytique, cabanes de pierres sèches, sans parler des prodigieux panoramas ! Et… que dire du beau village de Saumane et de son château !
Cotation : N3 – 11 km – 380 m de dénivelé.