Voir ici les photos de notre randonnée à St Victor-la-Coste
Voir ici les photos de Jackie
Aucun souci ce matin pour se retrouver à notre point de rdv habituel : le Rhône a repris le chemin de son lit naturel.
Une belle journée s’annonce : un beau ciel bleu, une petite brise, et la température idéale.
Nous n’entrons pas dans le village de St-Victor-la-Coste. Nous prenons un petit sentier bien sympathique qui nous invite à suivre les remparts. Nous avons ainsi un aperçu du village médiéval que nous ne visiterons pas aujourd’hui.
Nous montons directement au Castellas.
Quel bonheur de prendre ce chemin caladé qui nous y conduit. Il s’élève doucement pour nous offrir de fantastiques vues : St Victor à nos pieds, le Camp de César en face avec le village de Laudun à ses pieds, Marcoule surmonté de la Dent de Marcoule qui plonge dans le Rhône, en face les collines du Diois où l’on reconnaît même la montagne de Roche Colombe qui avait été visitée par nos randonneurs il y a quelques années, derrière les Alpes, plus au Sud le Mont Ventoux !
De l’autre côté, le village de St Paul les Fonts, les villages de Tresques, Cavillargues, Connaux et le village de Gaujac surmonté de l’Oppidum et de la tour de la Gardie que nous découvrirons plus haut !
Quelle vue !
Maintenant on va de pièce en pièces, ruinées certes, mais il reste au Castellas de beaux murs, de belles portes… Les seigneurs de Sabran ont fait construire le Castellas vers 1125. Cette citadelle était devenue la place forte de leur domaine et Saint Victor capitale de la Sabranenque, région constituant le domaine des comtes de Sabran et que nous connaissons bien pour avoir souvent randonné dans les parages.
Le château attirait en ces temps troublés, vers le XIIème siècle, la population qui a vécu jusque là dans la plaine et qui vient s’installer sur le flanc nord de la colline, au plus près du château. C’est le vieux village. Au début du 13ème siècle, le comte de Rostand de Sabran s’allie au comte Raimond de Toulouse, chef des mouvements cathares. Il combat le roi de France, Louis VIII, il est battu. Son pouvoir s’effondre avec ses défaites. Il doit à plusieurs reprises demander pardon et rendre allégeance à la couronne. Il doit livrer le Castellas au Sénéchal royal de Beaucaire qui fait abattre les fortifications. Dès lors, Saint Victor n’est plus qu’une seigneurie parmi d’autres, qui appartiendra successivement aux fastes domaines de plusieurs familles féodales : les Montlor, les Poitiers, les Nicolaï, les Gadagne. Durant les guerres de religion, le Castellas est un temps occupé par les troupes royales. Puis il reste à l’abandon jusqu’à nos jours.
Le site essaie d’être réhabilité par la commune de St Victor et on se dit que des concerts, dans cette belle cour, auraient beaucoup de charme.!
Nous redescendons en profitant au maximum de la beauté du site.
Nous marchons ensuite sur de jolis sentiers bordés de vignes de toutes couleurs, de chênes verts et blancs, un sous-bois qui sent bon… et nous trouvons même des champignons (chose extraordinaire : ici ils ont l’air de pousser sur les arbres !). Le bonheur est au bout de nos pieds.
C’est ainsi qu’on rejoint une large piste à l’orée de Roumanières et on contourne la Font du Loup pour rejoindre le « Roc rouge ».
Point de roc, point de rouge.
Notre balade se poursuit, toujours en douces montées jusqu’à Matousine où l’on fait notre pause repas. Moment de détente. Bonheur garanti dans le groupe… et de bonnes choses qui circulent.
A la reprise, la montée est douce et nous arrivons sur le plateau de la Graise avant de rejoindre la Combe du Cerisier.
Quelle direction allons-nous prendre ? Valliguières, Pouzilhac, Connaux, Tavel, Lirac ? Les bois de St-Victor sont au centre de ces jolis villages.
Nous descendons une piste bien caillouteuse. Nous sommes bien à l’ombre et heureux de l’être, la température est élevée au soleil. On file ainsi vers les Angladures, puis les Combes de Pialat, la Font Manime avant de trouver, plus bas un Four à Chaux. Il est beaucoup plus imposant que ceux que nous rencontrons parfois lors de nos randonnées. C’est normal puisqu’ici il y en avait 7. Une usine quoi ! Le calcaire était prélevé dans la colline à moins de 100 m, par gravitation pour être déposé dans les fours. Le foyer chauffait à blanc la pierre sur laquelle on déversait l’eau pour la faire exploser, cette eau provenait comme pour le village de la source du Pialat. Ensuite toujours par gravitation la chaux était stockée dans un grand local au niveau de la route pour être commercialisé.
Un peu plus loin nous retrouvons la vue sur le Castellas qui semble nous faire de l’œil ! N’était-elle pas extraordinaire notre randonnée à St-Victor-la-Coste aujourd’hui ?
Cotation : JN2 – 12.5 km – 250 m de dénivelé.