Avignon : visite guidée de l’expo « A la vie à l’amor Miss.Tic » + balade sur le thème « Au fil des rues d’Antan » sur les traces du street art avignonais.

Voir ici les photos de notre journée à Avignon

Certains avaient fait la connaissance de Miss.Tic lors de la conférence de mardi…
On retrouve notre guide devant le Palais des Papes pour visiter l’exposition « A LA VIE A L’AMOR MISS.TIC »
Miss.Tic est une pionnière de l’art urbain depuis les années 1980 et n’a eu de cesse, durant 40 ans de mardeler  des idées, « pas d’idéaux, juste des idées hautes » disait-elle.
Notre guide nous explique comment elle a réalisé son projet littéraire, plastique, sociétal et philosophique qu’elle inscrit sur nos murs à l’encre en bombe.
Elle y exprime sa rage, ses désirs, son humour, sa soif de justice à travers une pratique protéiforme, au sein de laquelle la rue restera jusqu’au bout le lieu privilégié d’un mode d’expression, d’exposition et d’éducation populaire.
Son œuvre souffle d’un air de révolte.
Miss.Tic occupe une place centrale au sein d’une histoire de l’art.
Nous visitons cette exposition avec beaucoup de sourires, d’éclats de rire par moment : nous sommes « happés » par ses aphorisme, parfois plein de vérités, drôles aussi mais toujours plein de poésie. C’est vrai que l’humour, l’érotisme, le désir et l’amour prennent place à chaque recoin de son œuvre.
Ses formules s’aiguisent, ses personnages provoquent.
Des femmes… aux corps souvent normés, voire stéréotypés, détournés des pages de magazine et des supports publicitaires dont elle s’approprie les codes formels ou rhétoriques !
Elle navigue entre le monde clos, commercial et institutionnel des galeries et celui, public, ouvert et accessible de la rue.
Entre  les deux : le pouvoir des mots et l’atelier comme point de jonction, à partir duquel elle développe une recherche plastique plus hétéroclite.
Dans la dernière partie de l’expo on découvrira tous les supports, matériaux et techniques, comme le bois, le papier, la brique, les tôles, la toile, la soie…
Une visite enchanteresse ou chacun retrouve une petite phrase qui le touche plus particulièrement.
Cette visite dure longtemps et, on a plaisir ensuite à retourner visiter l’exposition à l’envers, tout seul, pour essayer de s’imprégner de ces phrases qui nous parlent !
Il est tard lorsqu’on se retrouve, pour la plupart, pour manger au restaurant ! Moment tout aussi agréable.
On avait rendez-vous avec Michèle à 14h00 pour déambuler dans Avignon sur le thème « Les rues d’Antan ». Mais… on avait aussi une autre mission : repérer les traces du Street Art avignonais.
On ouvre donc grand les yeux, on lève les yeux et… le résultat est vite là : on découvre cette ville autrement.
Et… la moisson est intéressante. Regardez les photos !
Pour les puristes vous retrouverez beaucoup de Invader qui considère que les musées et les galeries d’art ne sont pas accessibles à tous, c’est pourquoi il installe son travail dans des espaces publics, le rendant visible au plus grand nombre.
Sa démarche artistique — L’invasion — a commencé le jour où Invader a posé le premier Space Invader dans une rue de Paris, près de la place de la Bastille en 1996. Cette œuvre, maintenant recouverte d’une couche d’enduit, est pour l’artiste devenue un Space Invader fossilisé, pris dans les sédiments de la ville. Le programme de cette « invasion » commence réellement en 1998. Paris, considéré comme son berceau, est le lieu de la plus forte concentration de ces « virus urbains ». Invader se définit lui-même comme un hacker de l’espace public propageant dans les rues un virus de mosaïque. La rue est sa toile, ses interventions des dons à la ville et à ses habitants.
La pose de ses œuvres, qui est effectuée le plus souvent sans accord préalable du détenteur de l’emplacement, constitue ce qu’il appelle L’invasion. Lui se qualifie de Graffeur, pixel artist.
Combien avons-nous trouvé de « virus urbains » ?
Combien avons-nous trouvé d’artistes inspirés par son travail ?
Combien de Lézards de rue ?
Un bon moment de partage. On vous l’assure.