Voir ici des photos de notre randonnée à Vers-Pont-du-Gard.
La météo annonçait un beau soleil, mais ce matin on se rend compte qu’on est en hiver !
Nous prenons le sentier d’interprétation de la Pierre de Vers-Pont-du-Gard. C’est cette pierre qui a servi à bâtir le célèbre Pont (et aussi le village de Vers).
Sur le chemin, qu’on emprunte on pouvait voir « le Pas de Faraoun », profondément gravé dans la pierre. En effet, la légende voulait que Pharaon, était passé dans la contrée avec son cheval. Ce dernier a été effrayé par le débouché de quelques sangliers et se serait cabré, imprimant l’empreinte du fer d’une de ses pattes postérieures.
A l’arrivée du chemin du Roc-plan (rocher plat) par l’ancienne voie romaine, on aperçoit une croix de pierre perchée sur un rocher tourné vers la plaine : la Croix des Saintes Maries. On nous dit qu’au temps où la mer recouvrait cette plaine aujourd’hui plantée de vignes, d’oliviers et de cerisiers, la barque des Saintes Femmes s’est échouée ici.
Encore un instant pour contempler ce paysage cerné de collines boisées et nous poussons vers « roco-auto » (la Roque Haute) qui tire son nom de la barre de rochers aujourd’hui envahie par la végétation. Sur l’un de ses blocs rocheux se trouve un petit bassin carré ayant un trou d’évacuation et près duquel est gravé dans la pierre le nom du dieu « Lallov », protecteur des voyageurs. Un petit salut, et vous dire comme on se sent bien protégé !
A ce niveau on peut vous dire qu’on connaît tout sur l’extraction de la pierre : sa transformation en matériau de construction, les méthodes modernes d’extraction, les nombreux avantages écologiques indéniables de la pierre brute.
On s’enfonce dans la garrigue de la Combe du Merle. On rencontre 3 cyclistes que l’on salut. Plus loin 2 autres bien mal en point. Notre bricoleur de génie (il est à nous !) arrive à réparer le vélo. Quelquefois il est utile d’avoir des outils dans son sac à dos. Inutile de vous dire qu’il y a eu un bon « serrage de pinces » lorsque nous nous quittons.
On arrive à la Chapelle St Caprais, puis on monte à Castillon du Gard pour redescendre admirer les ruines de Saint-Christophe et remonter pour faire un aller/retour à la Léproserie. Il s’agit d’un site ruiné dont une partie de l’édifice est creusée dans le rocher calcaire auquel la construction est adossée. Des trous de poteaux (pour un plancher) sont aménagés dans la roche ainsi qu’un banc. L’édifice comprenait certainement un étage. On y observe un pan de mur en élévation avec des ouvertures aux encadrements en pierre de taille. Quelques arcs témoignant de la présence de voûtes encore sur pied.
Nous continuons notre montée en retournant vers Castillon.
On remarque que les anciens carrefours des chemins et sentiers sont signalés par des croix en pierre. L’année de leur érection est gravée sur le socle ou sur la colonne (les millésimes vont de 1600 à 1755). Certaines croix ont leur socle enfoui dans le sol. Au IVeme siècle, la croix s’est imposée comme le symbole du Christianisme (croix ou calvaires : lieu où le Christ a été crucifié). Pourtant l’usage d’ériger les croix date des Romains. Encore païens, ils érigeaient des colonnes et autres monuments à l’honneur de leurs Dieux. C’était aussi un guide pour les pèlerins. Les lieux de culte quadrillaient le territoire et étaient un rappel pour les populations. Ils étaient aussi une façon d’attirer les bonnes grâces des Dieux et divinités ou pour conjurer le mauvais sort. C’est ainsi que nos ancêtres devenus Chrétiens commençaient à ériger comme monuments votifs des croix en l’honneur de Dieu. En fait, les croix ont ainsi pris la place des « ex-voto » païens. Au XVIeme siècle : les croix des chemins étaient aussi érigées pour marquer les limites d’une paroisse et des différents hameaux. Elles prenaient l’appellation du quartier ou du lieu.
Le vent se lève, l’heure du repas arrive et on se dit qu’à Castillon on pourra boire un café ou un chocolat chaud !
Notre repas est délicieux, pas un, mais deux thés pour nous réchauffer. Heureusement car aucun café n’est ouvert à Castillon en ce dimanche où tous les habitants se ruent… Dans les marchés de Noêl, bien sûr !
On redescend maintenant par les Perrières (anciennes carrières) et au détour du chemin on peut avoir un superbe panorama sur le Pont du Gard.
Arrivés à Fontgrasse, on travers le ruisseau pour s’enfoncer dans une partie différente : prairies, vignes, olivettes.
Nous ne manquons pas tout de même de nous enfoncer à nouveau, un peu plus loin dans de jolis sentiers de garrigues qui nous mènent tout tranquillement vers Vers-Pont-du-Gard.
Là on trouve un café !… ou une grange ? Mystère… en tout cas il y fait chaud… très chaud !
On visite le village… tout paré des décorations de Noël.
On retiendra de cette randonnée hivernale les très jolis chemins….et la dégustation de thés et pains d’épices chez notre Présidente à se rappeler les beaux sentiers d’ancienne randonnées ainsi que les moments chaleureux de nos séjours randos…. C’était une bien belle façon de fêter la dernière randonnée du dimanche de l’année 2024.
Cotation : JN4 14.5 km – 254 m de dénivelé.