SEJOUR « SPLENDEURS DE CHINE »

Voir ici les photos de notre sortie à CERET « SPLENDEURS DE CHINE ».

Il fait encore nuit lorsque nous attendons notre bus, pour ces 3 jours ce sera Bruno qui sera au volant. Nous filons vers Perpignan dans un grand confort : le bus est tout récent, de 58 places et… aujourd’hui nous  ne sommes que 24 !L’ambiance chaleureuse que nous apprécions tous se met vite en place et c’est ainsi que nous arrivons à deux pas du Restaurant où nous avons rdv pour le repas de midi : foie gras, magret de canard et… croquant au chocolat. Non ce n’est pas le réveillon de Noël mais nous en aurons le menu.
Notre guide vient nous y retrouver pour une visite guidée de Perpignan passionnante.
Très vite nous sommes au Palais de la Députation qui a été édifié dans la deuxième moitié du 15ème siècle, sur la Plaça del pa (Place du pain), pour être le siège en Roussillon de la représentation permanente de la Diputacio al General ou Generalitat, l’organisation politique d’une communauté autonome en Espagne. Il cache l’Hôtel de ville qui se trouve derrière et  qui a été édifié au XIIIè, puis aux XVIè et XVIIè siècles, le patio accueille un des chefs d’oeuvres d’Aristide Maillol, la Méditérranée.
Nous entrons dans l’ancienne salle des consuls (actuellement salle des mariages) qui montre un magnifique plafond de style hispano-mauresque et un décor foisonnant du XIXe siècle.
Nous filons à travers les rues de la vieille ville où l’on nous raconte l’histoire de Jacques 1er d’Aragon, dit « le Conquérant », qui a propulsé Perpignan à son apogée durant 68 années (1276-1344), la ville est alors la capitale continentale du royaume de Majorque et comprend les îles Baléares, le Roussillon, la Cerdagne et la seigneurie de Montpellier. Sa population et sa surface quadruplent en moins d’un siècle. C’est l’époque des grands chantiers, ceux de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste et du palais des rois de Majorque. De plus, durant cette période d’apogée, Perpignan connaît un essor industriel et commercial important grâce notamment à son rôle politique, à sa structure consulaire et corporative et à sa population active, notamment de pareurs de draps, de teinturiers, et de tisserands… Notre guide est agréable et nous suivons ses paroles avec plaisir.
Elle nous entraîne maintenant dans L’hôtel Pams, le joyau art nouveau de Perpignan.  Cet élégant hôtel particulier de la rue Émile Zola a été la demeure de l’homme d’affaires Pierre Bardou, qui y a installé l’usine de papier à cigarettes J.O.B, avant que sa fille Jeanne et son époux Jules Pams ne transforment les lieux en un somptueux hôtel particulier. La façade sur rue, très sobre, contraste avec le reste du bâtiment…  Un grand escalier d’onyx, marbre et stuc, au bas duquel trône une sculpture de Raymond Sudre, décoré de peintures, ilcomprend de nombreuses représentations féminines, telles que Vénus juchée sur une proue de navire au premier étage et Cybèle sur le plafond.
L’accès au vaste patio arboré s’effectue par le premier étage. L’aile ouest a été construite dans les années 1930 pour uniformiser l’ensemble et masquer l’ancien atelier de fabrication couvert d’une verrière qui date 1873. Les décors typiquement “fin de siècle” et art nouveau alternent de très nombreux blasons J.O.B, en ferronnerie, maçonnerie ou vitrail, qui rappellent le lien avec l’entreprise ainsi que des allégories de la Côte Vermeille dont Jules Pams est originaire.
Cette visite est incroyable ! Nous en sommes tous « ébahis » !
Nous continuons la visite, quartier St Jean, quartier St Jacques et son histoire de gitans sédentarisés…  et arriver à la chapelle du Tiers-Ordre du couvent des Dominicains fut achevée en 1774. C’est l’un des rares exemples d’architecture Louis XVI en Roussillon. On distingue trois niveaux superposés de décor peint : au thème religieux initial succéde sous le Directoire une iconographie révolutionnaire de temple décadaire, unique en France, avec la déesse Minerve qui trône  au centre du chœur. Le décor est à nouveau modifié sous la monarchie de Juillet par l’Armée, occupante des lieux.
Maintenant nous sommes au Campo Santo : il s’agit du plus ancien et  plus vaste cimetière du Moyen Âge subsistant en France. Et, bien sûr, à la suite on visite la Cathédrale St-Jean-Baptiste, mais auparavant notre guide nous raconte l’histoire du Christ de l’église Sainte-Marie-du-Capitole : le Dévot Christ de Perpignan (1307).
La Cathédrale, elle, est de style gothique méridional dotée de 18 chapelles dont une accueille le retable tardo-médiéval en bois peint de St-Pierre et bien sûr le retable majeur de la Cathédrale est dédié à St-Jean Baptiste. L’orgue est un orgue de tribune et un orgue de chœur dont le cul de lampe montre une tête de Maure. Dehors notre guide nous interpelle sur les cloches : un carillon de 46 cloches  et plus le petit carillon pour l’horloge, dont on ne comprend pas trop l’idée des différentes aiguilles,  mais on voit bien la cloche installée dans un campanile en fer forgé au sommet de la tour du beffroi installé sur la droite de la façade principale.
On poursuit par la Loge de mer, qui est un édifice civil de style gothique catalan construit à la fin du XIVe siècle. C’était le centre civique de la ville et cumulait différents pouvoirs locaux : tribunal de commerce (Consulat de mer), pouvoir municipal (Consulat : Mairie) et Députation locale de la Generalitat que nous avons visités tout à l’heure.
On se dirige vers le Castillet, qui est est l’ancienne porte principale de l’enceinte médiévale qui permettait d’entrer dans la ville. Construit en 1368, il est édifié en briques et marbre de Baixas. Transformé en prison entre les 17ème et 18ème siècles, il abrite actuellement un  musée et  on y accède en gravissant les 142 marches qui mènent à son pinacle.
Notre guide nous entraîne vers le parking du bus et nous lui disons au-revoir avec des sourires car, vraiment nous avons passé un bel après-midi.
Il est temps, maintenant de rejoindre notre hôtel !
Dans le bus, à l’unanimité, on savoure notre belle journée et le trajet, bien animé par Bruno, nous paraît bien court.
Installation dans les chambres… on se retrouve pour un apéritif et on prend notre place pour notre « Repas-Buffet ». Oui, c’est vrai, pour certains la soirée se termine par des danses… Jusqu’à l’aube !

Après le petit déjeuner on embarque dans le bus avec Bruno au volant (c’est normal !) et Véro notre guide. Direction Figueras en écoutant, tout d’abord de l’histoire de  Empuriabrava et de ses vastes canaux  (appelée la Venise Espagnole) et aussi l’histoire de l’Alt Empordà qui fait partie des deux comarques qui se situent dans la  Province de Gérone. L’histoire, mais aussi l’agriculture et l’économie… On écoute en regardant les jolis villages perchés, la mer…
On arrive ainsi à Figueras. Certains filent directement au marché. Marché des vêtements ou… marché de la nourriture. Les deux sont différents et différemment placés. D’autres décident de se promener dans la ville et ont la chance de trouver une charmante guide dont Monique nous traduit les paroles. Joli moment.
Le musée Dali étant enfin  ouvert, on est les premiers à y entrer… On comprend vite pourquoi il est appelé « Théâtre-musée  Dali ». Dalí a choisi ce théâtre pour trois raisons : la première, parce qu’il est un peintre éminemment théâtral, la seconde, car ce théâtre se trouve juste devant l’église où il a été baptisé et la troisième, parce que c’est dans la salle du vestibule du théâtre que s’était tenue sa première exposition de peinture. Il est conçu comme une œuvre d’art à part entière. Tout y a été réalisé et dessiné par l’artiste afin d’offrir au visiteur une véritable expérience par laquelle il pénètre dans un monde captivant et unique. La combinaison d’images, sculptures, meubles, décorations et toutes sortes de curiosités fait que dans beaucoup de salles les murs et les plafonds sont complètement couverts d’énormes peintures : certaines sont des compositions originales, tandis que d’autres sont des agrandissements de peintures célèbres. Tout le monde aime visiter ce musée… Même s’il nous faut le faire rapidement !
On retrouve Bruno et Véro juste à l’heure et, comme le soleil est resplendissant et le ciel bien bleu, ils nous invitent à aller à Collioure en passant par la Côte Vermeille, qui commence pour nous par LLança, Port de la Serva, Colera puis Port-Bou, Cerbère, Banyuls-sur-Mer, Port-Vendres et enfin Collioure où l’on descend pour rejoindre le Restaurant. Encore une fois un bon repas : anchois et poivrons grillés (si vous ne connaissez pas… dommage pour vous !), de la joue de Porc et… bien sûr, une crème Catalane. On se régale !
A la sortie, c’est de la neige ? de la Grêle ?
Vite on se replie au Restaurant et on attend que la pluie cesse.
Heureusement elle ne dure pas longtemps et on peut, enfin, reprendre la visite de Collioure avec Véro.
Tout au long du XIXe siècle, on note un important essor économique lié à l’expansion de la pêche, succès des anchois de Collioure, et à la production viticole. Le 21 janvier 1870, Collioure subit un événement climatique exceptionnel  et reçoit un mètre de neige en une journée (21 janvier 1870, pas 16 janvier 2025 !). De nombreux vergers et plantations de chênes-lièges sont détruits.
En 1939, avec la défaite du camp républicain durant la guerre d’Espagne, des centaines de milliers d’Espagnols se réfugient en France : c’est la Retirada. Entre, autres, le poète espagnol Antonio Machado s’est réfugié à Collioure, malade, en février 1939, et y meurt le 22.
L’Église Notre-Dame-des-Anges construite entre 1684 et 1691 dans un style gothique méridional, est fermée pour des travaux. Elle est, avec son célèbre clocher, ancien phare médiéval, pratiquement entourée par la mer sur ses trois côtés.
On se contente d’aller jusqu’à la petite chapelle St-Vincent qui semble perdue dans la mer.
Véro nous raconte…  Historiquement, la procession sur mer du 16 août constituait l’événement majeur des fêtes. La première a eue lieu le 16 août 1701, afin de célébrer l’arrivée dans la ville des reliques de Saint Vincent. Cette célébration a alors lieu chaque année jusqu’à l’instauration de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905…
Auparavant Véro nous avait entraînés ur le chemin du fauvisme de Collioure…  les traces de Matisse et Derain. En moins de trois mois, Henri Matisse a peint plus de 15 toiles, 40 aquarelles et une centaine de dessins, André Derain a produit 30 toiles, 20 dessins et une cinquantaine de croquis, on imagine à quel point Collioure a été une révélation dans la vie artistique de ces 2 hommes !
C’est ainsi que l’on arrive devant le magasin « ROQUE » ou certains veulent acheter… des anchois !
Le temps se remet à la pluie, on va s’abriter et certains poussent la porte du « café des Templiers » où l’on découvre ce refuge des artistes qui ont laissé leur trace, par leurs œuvres artistiques pleines de couleurs et de vie et qui ont donc fait de cet établissement, tenu depuis quatre générations, un endroit emblématique de Collioure.
Bruno arrive vite et nous voici en route pour le château de d’Aubiry où dès la nuit tombée, nous serons accueillis dans une féerie lumineuse. Perle de la tradition ancestrale de la Chine, les Splendeurs de Chine à Céret au sein de ce Parc nous vivrons un moment familial enchanteur, éveillant nos  émotions dès que les ombres du soir se déploient au fil de nos déambulations. Dommage que la pluie soit au rdv, mais ce n’est pas trop gênant et, une fois après avoir parcouru les allées de lumières, on se réfugie à l’abri et bien au chaud pour voir les spectacles.
Retour à Ampuriabrava pour la soirée… Mais ce soir un peu moins de danses, mais une douce nuit.

Le lendemain, départ pour Beaucaire avec un arrêt à La Jonquera pour du shopping et un super repas !