Voir ici les photos de notre randonnée à Lirac/Tavel.
Temps incertain, parait-il mais nous nous sommes bien retrouvés à Lirac.
Un petit tour au lavoir, à l’Hôtel de ville et à l’église et nous voici sur un chemin qui nous amène à une ancienne filature où, d’après un panneau, ont été créés les fameux « bas dimanche » qui sont devenus par la suite les bas DIM. Cet ancien bâtiment se trouve dans un magnifique parc longé par une petite rivière. Nous ne pouvons pas traverser ce Parc aujourd’hui car d’importants travaux sont en cours, mais nous atteignons une petite route qui nous amène à déambuler au milieu des vignes durant un bon moment.
Chacun le sait, la nature a placé le vignoble de Lirac parmi les plus hauts lieux des Côtes du Rhône. L’histoire nous dit que déjà au XVIe siècle les vins de Lirac sont appréciés pour leur qualité et leur richesse et se trouvent de ce fait sur les tables des grandes cours royale, non seulement en France mais aussi à l’étranger. Il faut rajouter qu’à côté, à St Laurent les Arbres, le village porte encore les traces d’un passé fastueux du fait d’avoir été une enclave du diocèse d’Avignon et des vignes qui appartenaient aux Evêques. Ils ont participé, du fait, à étendre la notoriété de ce vin classé A.O.C.
Ici nous sommes dans le pays natal d’Irène. Elle n’est pas avec nous aujourd’hui pour des raisons de santé, mais nous lui faisons un coucou !
Après avoir déjà parcourus quelques kilomètres dans ces immenses vignobles nous prenons une piste qui monte en douceur vers Vaucroses.
Il n’en faut pas beaucoup pour avoir des points de vue extraordinaires sur Tavel, Lirac puis au loin, le Rhône, Marcoule, les dentelles de Montmirail , le Mont Ventoux et aussi quelques sommets enneigés des Alpes.
Nous atteignons la Croix. Il s’agit de la Croix d’Irène. Pourquoi ? Nous en apprenons l’histoire…
Panorama à 360°. On ne vous en dit pas plus. On savoure.
En reprenant la piste, celle-ci va nous dévoiler quelques belles ouvertures sur de vastes panoramas ! On se régale.
Notre pause repas est conviviale, sympathique, le soleil est bien présent, la bise est très légère et les oiseaux chantent à tue-tête.
Maintenant nous prenons un sentier étroit qui descend parfois assez raide.
On arrive ainsi à la grotte de la Figuière. Visite.
On continue ensuite à descendre pour arriver enfin à un chemin plus «carrossable » pour nos articulations. Un peu plus loin, on la quitte, et là par contre il nous faut appuyer sur nos mollets pour découvrir la grotte Cabias. Visite et descente un peu moins difficile que ce que nous avions prévu.
De retour sur des chemins « tranquilles » nous arrivons à la Ste Baume. Pause, rêveries, discussions animées.
La grotte (baume, baumo en Provençal) est constituée d’une excavation profonde d’environ 20 m. En fait, elle fait partie d’un ensemble de grottes qui ont fait l’objet de fouilles afin de livrer des indices sur la vie des hommes il y a fort longtemps. Elle est devenue lieu de pèlerinage alors qu’elle a aussi protégé les habitants des invasions, servi d’abri pour les chasseurs ou les travailleurs de la terre, des bûcherons, des travailleurs à des fours à chaux où des mineurs des mines de phosphates des alentours. Une statue de la vierge ayant été trouvée dans un recoin, on a créé une chapelle dans la baume pour y venir en pèlerinage car Joseph Queyranne qui avait trouvé la statue a été guéri du « haut mal » (épilepsie).
Riches de ces informations on s’en retourne vers Lirac les rêves pleins la tête, les discussions bien animées sur nos découvertes du jour.
Il ne nous reste plus qu’à faire un petit tour à St-Laurent-les Arbres et admirer le patrimoine architectural de cette commune qui comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l’église Saint-Laurent, classée en 1892, et les remparts de Saint-Laurent-des-Arbres, classés en 1892 puis classé à nouveau en 1941.
Les plus anciennes parties de l’église Saint-Laurent actuelle sont construites au début du XIe siècle, sous la forme d’une nef et d’une chapelle latérale. D’importantes augmentations sont datées de la seconde moitié du XIIe siècle (coupole) puis du XIVe siècle (fortifications). En 1232, l’évêque d’Avignon, dont les prédécesseurs possédaient déjà l’église depuis 919, devient également propriétaire du village et du château attenant à l’église (castrum Sancti Laurentii ab arboribus) dont les évêques d’Avignon n’étaient alors que les suzerains par la vente des seigneurs de la famille de Sabran en 1232. Un peu plus tard, en 1255, il devient également propriétaire de la tour connue aujourd’hui sous le nom de Tour de Ribas. Le château est surélevé au XIVe siècle et « de la même époque date aussi la fortification de l’église, qui devint ainsi une autre forteresse, doublant le château et réunie à celui-ci ». Cette fortification correspond à une grande campagne de mise en défense des biens de l’église du sud-est de la France voulue par la papauté d’Avignon, sous la direction du cardinal Anglic Grimoard.
A part le chauffeur, il semblerait que les passagers somnolent durant le trajet du retour, à moins qu’ils ne refassent, dans leur tête, à nouveau le circuit de cette belle randonnée pleine de belles surprises !
Cotation : 12.5 km – 258 m dénivelé