Voir ici les photos de notre randonnée à Ensues-la-Redonne.
Voir ici les photos de Carole.
La mer, le soleil, on y croit et… on a bien fait de quitter Beaucaire et sa grisaille.
On gare la voiture à Ensuès la Redonne, sur la route du Port.
On part en sens inverse et après une raide montée, une aussi raide descente, on prend une route qui nous conduira… à prendre une piste DFCI et, à nous les sentiers, les beaux panoramas, les belles vues sur la mer.
Il y a des fleurs aussi. Beaucoup de globulaires !
Quelques promeneurs, quelques randonneurs et des vététistes tout aussi heureux que nous de ce beau temps et de cette belle mer, bien bleue.
On rejoint ainsi la plage du Rouet.
On s’aperçoit que la mer est claire, l’eau transparente… Quelques vagues, juste pour faire joli !
On va très vite quitter nos « pelures » mais pour l’instant après quelques pas on grimpe dans des escaliers.
Il semble qu’on va entrer dans une maison. On ouvre un portillon et là ! Et là c’est le bonheur.
On se trouve sur une avancée dans la mer, un oasis planté de pins et de garrigue qui fait ressortir le bleu de la mer… On tend le cou.
On fait le tour de ce paradis, on profite de cette vue qui nous attire inlassablement, on se régale vraiment sur ce promontoire qui mérite qu’on en fasse le tour pour les beaux panoramas qu’il nous offre.
Il faut faire un petit effort de regarder de l’autre côté pour se retrouver à la Chapelle de Notre-Dame du Rouet. Cette chapelle du XVIIe siècle est construite sur une antique chapelle St Sauveur qui était une vigie de l’abbaye de Saint Victor. Elle recevait la salutation des navires qui rentraient de longs voyages et arrivant du ponant… Nous saluons bien les navires au large et… même ceux qui sont pris pour des gros rochers.
Nous poursuivons le long de la voie ferrée du fameux « train bleu » et nous descendons à la calanque des Eaux Salées. Les sources d’eaux salées semblent taries. Il faut dire qu’on a bien l’impression que le niveau de la mer est bien monté et que la plage s’est rapetissée.
On remonte derrière le viaduc et un peu plus loin on se pause pour notre repas… On est à flanc de falaise et on a tout Marseille devant nous… Marseilleveyre aussi, l’île de Maîre qu’on voit très bien et les Ïles du Frioul bien sûr.
A la reprise on marche en montées et descentes vertigineuses jusqu’à la Madrague de Gignac. Des pompiers sont en train de sauver une baigneuse… Oui, il fait beau et on rencontre de nombreux baigneurs.
Là on est en balcon sur la mer et à travers de grandes maisons qui nous font évoquer la côte varoise ou même Monaco ! Le soleil y est tout aussi flamboyant et les demeures tout aussi rutilantes.
Nous arrivons à la Redonne et nous ne manquons pas d’évoquer Blaise Cendrars*.
C’est sûr que tous ces paysages qu’il décrit ne sont pas dans notre diorama de ce jour mais, tout de même, nous pourrions en décrire quelques uns !…
Nous quittons la Redonne par la route. La montée est raide mais échauffées ça passe.
Sur le chemin du retour, on est toutes enchantées de notre belle balade ensoleillée. Qui a attrapé un coup de soleil ?
Cotation : 9 km – 325 m dénivelé.
*« J’avais loué le « château » de l’Escayrol, ce qui était une erreur à tous points de vue, sauf au point de vue de la joie de vivre. Sis au sommet d’une montagne d’où l’on découvrait la mer jusqu’aux extrémités de l’horizon et surplombait la côte ébréchée de 400 m de hauteur, je pouvais à droite, compter de sa terrasse les calanques de Carry-le-Rouet au cap Couronne et, au-delà, suivre à l’œil nu les fumées noires de Port-Saint-Louis et les côtes blanches et jaunâtres de la Camargue qui s’estompaient en direction du Grau-du-Roi ; à gauche, jusqu’au promontoire de Niolon, un désordre fou de montagnes pelées, de rochers abrupts, de ravines, de crêtes, de plis d’ombre, de coups de soleil qui rabotaient les plans, et de l’autre côté de la baie qui s’évasait derrière la chaîne en accordéon de l’Estaque, à une vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau, Marseille avec son rocher de Notre-Dame de la Garde en silhouette et, plus loin encore, un grand bloc cubique qui masquait l’entrée du petit port de Cassis. Derrière moi, un cirque de pierre aux parois verticales, chauffées à blanc dans la journée et d’où montaient la nuit, comme d’une cassolette, le baume des pins et les bouquets des lavandes des romarins, de la myrte et des genêts. A mes pieds, dure et à contre-jour sur la luminosité des vagues, la côte festonnée –presqu’îles, îlots, plages biscornues, criques, éboulis, roches glissantes, écueils dentelés, -ourlée de pins tordus, d’un enchevêtrement d’yeuses, de lentisques, de tamaris, de grands cactus échancrés, sertie d’écume blanche. Et en face de moi, la double sphère du ciel et de la mer avec, au centre, le phare du Planier…
Blaise Cendrars (L’homme foudroyé).