Vaucluse : Château de Suze la Rousse + Naturoptère + Harmas de J.H. Fabre

Voir ici les photos de notre sortie à Suze-la-Rousse et Sérignan-du-Comtat

Ce matin nous filons vers Suze-la-Rousse où nous devons nous retrouver pour visiter le château.
A première vue, il nous semble un château fort féodal installé sur un promontoire rocheux.
Château fort féodal en apparence et de l’extérieur, car à l’intérieur on se retrouve dans dune demeure seigneuriale de style Renaissance.
Site occupé dès l’époque gallo-romaine mais, plus tard, en 793 l’empereur Charlemagne fait don de la terre d’Orange et des terres alentours dont Suze dépendait, à son cousin Guillaume au court nez (celui-là même qui a fondé l’abbaye de St Guilhem le Désert), pour le remercier de son aide pour la libération d’Orange. L’endroit devient alors un « relais de chasse ».
Cela ne nous surprend pas car une belle forêt de yeuse constitue l’immense parc du château.
En 1173 Tiburge II d’Orange, descendant de Guillaume, épouse Bertrand 1er des Baux à qui elle donne la terre de Suze. C’est Bertrand qui fait bâtir le château fort militaire à demi incrusté dans la roche ocre. Il le dote de remparts défensifs gigantesques, de douves profondes, d’un pont-levis, de créneaux, de puits, d’une chapelle sur une colline qui domine le village. Ce village au cœur de milliers d’hectares de vignobles (aujourd’hui Côtes du Rhône).
En 1392 l’évêque de St Paul les Trois Châteaux (où nous étions dimanche !) donne le village de Suze à sa nièce Marguerite des Baux surnommée Marguerite la Rousse… Vous voyez où nous voulons en venir ! Marguerite la Rousse de Suze… ce sera donc Suze la Rousse. Le nom de Suze la Rousse pourrait être aussi donné par la teinte roussâtre des pierre et des roches du château.
En 1551, l’évêque d’Orange finance la construction de cette remarquable cour d’honneur  Renaissance qui nous impressionne tant ce matin. La forteresse est transformé en une grande demeure de plaisance.
Aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles la famille de La Baume-Suze embellit le château de façon somptueuse : décors peints et stuqués et cheminée monumentale (XVIe), grand escalier d’honneur monumental, cabinet octogonal et chapelle Saint-Michel (XVIIe), grande salle et salle à manger décorées de gypseries.  Tout cela nous le découvrons avec de grands yeux « ébahis » !
Notre guide détaille chaque pièce qui renferme, chacune, un trésor insolite ! Quelle visite !
Il nous avait aussi amené dans la salle du jeu de Paume construite au milieu du XVIe siècle. A cette époque, Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médicis avaient séjourné dans le château et avaient pu jouer à ce jeu très connu à l’époque. Notre guide nous explique en détail les règles de ce jeu, cousin du tennis, qui se jouait à 4 avec des raquettes de bois…
La matinée, riche de tous ces trésors passe à toute vitesse.
Les conversations iront bon train pour le repas de midi. Les uns pique-niqueront dans ce magnifique parc, d’autre iront dans un restaurant, se mettre au chaud pour certains, ça c’est une autre histoire !!!
Sérignan du Comtat n’est pas loin.
Sur le parking du Naturoptère, plein de voitures, des bus !
Le Naturoptère est un site  unique en France au cœur du Comtat Venaissain.
Il nous  propose une grande diversité d’activités en lien avec sa mission d’éducation à l’environnement et au développement durable.
On  visite des expositions et des jardins qui mettent à l’honneur la biodiversité.
On assiste à des ateliers…
De très beaux moments : les animateurs sont vraiment sympathiques, pédagogues. Avec eux on comprend tout.
Promis, à partir d’aujourd’hui on a plus peur des araignées !
A côté du Naturoptère un grand mur… en le franchissant on aperçoit la maison (ou le mas) ainsi que le jardin de Jean-Henri Fabre qui s’y était installé en 1879. On y entre, visite l’intérieur ainsi que l’aile supplémentaire qu’il a fait construire pour poursuivre ses recherches entomologiques et botaniques… il a fait construire aussi une serre.
Le jardin est grand, il fait 1 hectare. Ce n’est pas la saison idéale pour le visiter, mais il comprend des dispositifs sonores et visuels avec des souvenirs et des citations de J. Henri Fabre…. Alors il ne nous reste plus qu’à nous laisser guider !
A part les chauffeurs, on vous l’assure, tout le monde rêvasse aux découvertes extraordinaires de la journée durant le voyage du retour.