Voir ici les photos de notre randonnée à Fontvieille.
Voir ici les photos de Jackie.
Ce matin temps tristounet, mais pas de vent et il ne fait pas froid. Le plaisir de se retrouver est bien palpable et c’est donc d’un pas dynamique qu’on quitte le parking de l’OT de Fontvieille pour prendre la route d’Arles…
On poursuit ainsi jusqu’à l’oratoire St-Victor.
Là on traverse un petit lotissement et on se retrouve très vite dans la garrigue parsemée ici et là de jolies olivettes.
Après un arrêt convivial : merci Michel. Merci Yvan.
On aime tellement nos « hommes » !
Donc après cet arrêt convivial on poursuit sur des chemins empierrés dans les vallons des Raymonds. L’un d’eux nous amène à un pont-canal qui nous interpelle : construit en petit appareil il correspond en tout point aux constructions romaines.
Pour bénéficier d’une eau pure et constante, la colonie romaine d’Arles, fondée en 46 avant J.C. par Jules César, s’est dotée, sans doute à partir du milieu du Ier siècle après J.C, d’un système d’adduction d’eau d’une grande efficacité, utilisant deux aqueducs construits au pied des Alpilles.
Au sud du massif, un premier aqueduc d’une dizaine de kilomètres, construit le long des Défends de Sousteyran, amenait les eaux de plusieurs sources, captées au-dessus de Maussane et du Paradou, jusqu’au vallon des Arcs à Fontvieille.
Un second aqueduc présente ses premiers vestiges entre Eygalières et Mollégès. Il longeait le piémont nord du massif, jusqu’à Ernaginum (St-Gabriel) pour repartir vers Fontvieille mêler son eau, 38 km plus loin, à celle de l’aqueduc sud.
L’alimentation de cet aqueduc nord est controversée : sources du nord des Alpilles ? Nappe alluviale de la Durance ? Ou bien ???
Ces deux aqueducs réunissaient leurs eaux dans un bassin de convergence construit au nord du vallon des Arcs et du bassin repartait un conduit qui, tantôt sous terre, tantôt sur des ouvrages aériens importants, parcourait 12 km pour arriver à Arles près de l’amphithéâtre romain.
Cette eau franchissait également le Rhône dans des tuyaux en plomb vers les quartiers de la rive droite.
Au IIème siècle après J.C., l’eau de l’aqueduc sud, a été détournée vers l’usine hydraulique romaine de Barbegal (Meunerie) que certains d’entre nous connaissons bien !
Même après plusieurs explications au cours de notre aventure du jour où nous allons découvrir de très nombreux vestiges, on est assez dubitatifs sur la compréhension du tracé de cet aqueduc.
Pour en savoir un peu plus sur l’aqueduc romain d’Arles…
On ne s’intéressera pas qu’aux aqueducs. On repère le mont de Cordes et c’est donc intéressant de nommer les Hypogée de Bounias, Hypogée de la Source, Hypogée du Castelet (ou d’Arnaud-Castelet), et Hypogée de Cordes (ou Grotte des Fées), auxquels on associe désormais le dolmen de Coutignargues. Ces hypogées sont tous situés à proximité immédiate de ce mont que l’on voit à l’avant de la ville d’Arles et on précise que l’hypogée de Cordes, le plus grand des quatre est situé dans la partie occidentale et la plus élevée de la crête de cette montagne, en face du plateau du Castelet, où se trouvent les trois autres hypogées.
On a du mal a avancer… Dans notre groupe il y a des curieux et surtout des curieuses. Elles n’hésitent pas à entrer dans les tunnels de l’aqueduc. C’est que presque on en perdrait ce matin.
Blagues, bonne humeur… Que c’est bon de marcher ensemble ! Un vrai bonheur.
La cerise sur le gâteau est la découverte du moulin de Sourdon, le 4ème moulin de la colline avec celui, que nous voyons à contre-jour, appelé moulin de Daudet.
Les lauriers-tins en fleurs, ainsi que les orchis de Robert et la montagne ponctuée de quelques amandiers en fleurs mettent une belle lumière malgré que le soleil ne daigne toujours pas sortir.
Petite balade, mais belles découvertes ponctuée de moments très chaleureux.
Cotation : DJN1 – 7.5 km – 172 m dénivelé.