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Ce matin, enfin on a la sensation que le printemps n’est pas loin : il fait soleil et… pas de vent. De plus, tout le monde a le sourire : on s’en va découvrir un coin de Camargue et, à peine arrivés, il faut sortir les vestes, tellement il fait bon.
Le temps de passer à l’administratif, de récupérer les jumelles et… nous voici sur le sentier du Clos d’Argent bien herbeux (et mouillé aussi), sur notre droite le Grand-Rhône et en face Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Nous sommes dans un milieu exondé* de plus influencé par l’eau douce, ce sont les arbres qui servent de protection naturelle aux berges du fleuve.
Au milieu des frênes et des peupliers nous avançons.
Le domaine de la Palissade n’est pas un parc ornithologique, ici la faune dépend principalement de la saison, de la météo… et surtout de la discipline du groupe de visiteurs. Le silence serait indispensable à l’observation. Ici le monde vivant est discret. Croyez-vous que pour avoir une visite de la nature gratifiante nous pourrons être discrets ?
On découvre des églantiers, des aubépines… des ficaires et plus tard arriveront les aristoloches …
Ici les oiseaux font leur nid. Qui sait reconnaître le chant des fauvettes, pouillots, bouscarles et rossignols ?
On écoute.
On s’éloigne du bois, l’apport de l’eau douce est moins important et le sel présent dans le sol se traduit par l’apparition d’une zone de prairie.
Quelles sont les plantes dominantes ?
Le chiendent, la saladelle, le bouton d’or, des petites centaurées et le jonc piquant. Qui a vu un lapin ?
Plus loin les terres basses et salées nous présentent la sansouïre. C’est ici que nous découvrons les plantes halophiles (qui aiment le sel) : la salicorne, l’obione, la saladelle, la soude , la spergulaire…
Il a plu ces derniers jours, il nous est facile de repérer les empreintes de sangliers, de renards et petits rongeurs, mais aussi des chevaux et… des taureaux.
Oui bien sûr on fait des arrêts aux cabanes d’observation des oiseaux. On voit beaucoup de cygnes, quelques uns prennent leur lourd envol pas très loin de nous… Des flamands roses, des canards (qui nous font sursauter lorsqu’ils s’envolent des fourrés), des poules d’eau, des mouettes, des hérons, beaucoup de hérons blancs, qui a vu une avocette ?…
Sur les bords des chemins, d’anciennes dunes littorales nous permettent un passage aisé dans le sentier de la « Sableuse ». Le scirpe de Rome, la camomille des sables, l’euphorbe des sables, ici donc ce sont les plantes qui aiment le sable, elles sont appelées « psammophiles » !
Nous rencontrons beaucoup de fossés et canaux, ils sont remplis par l’eau du Rhône. Ils sont appelés roubines.
Tous nos chemins nous mènent à un marais ou un étang. Certains sont difficiles à percevoir car beaucoup de roseaux les cachent.
On nous dit qu’il y a de nombreux poissons dans ces canaux et rivières. Pour la pause déjeuner on fait halte à la pêcherie. Ici on y pêche des bars, des mulets, des anguilles et des carpes ! Pas de poissons dans nos assiettes, mais on se rattrape bien : aujourd’hui on fête le retour de Guy (quel bonheur ! ) et les anniversaires de Marie-Jeanne et de Marie-Claude… Bon Anniversaire… Bon Anniversaire. On s’est bien régalés et… une chansonnette est entonnée,
C’est sûr que la discrétion n’est pas à l’ordre du jour… Mais on s’aime tous tellement ! Nous sommes gais, heureux, fêtards… On se croît toujours dans la cour de récréation de notre enfance !… et ça nous plait !
Les petites rainettes sont de notre avis, de nous voir elles sautillent de tout côtés… et l’on voit ainsi que la nature est en fête. Comme nous en cette belle journée en Camargue !
Cotation : 12 km – 0 m de dénivelé.
*Ce qui est exondé est hors de l’eau, en surface ou au-dessus, tandis qu’une autre partie est immergée. La partie (zone) exondée est hors de l’onde, au-dessus de l’onde d’eau.