Voir ici les photos de notre randonnée à Fontvieille
Voir ici les photos de Françoise.
Changement de direction car la météo est capricieuse, nous nous retrouvons donc à Fontvieille pour faire un petit tour sur le marché… Mais pas de Jean !
On se dirige vers le moulin Tissot-Avon tout à fait rénové depuis une dizaine d’années avant de rejoindre le château de Montauban. Cette superbe bâtisse, composée d’une façade monumentale du XIXème siècle accolée à un mas du XVIIIe siècle était la demeure du cousin Louis. Louis Daudet cousin d’Alphonse Daudet.
On admire le château et ses alentours avant de poursuivre à travers Parc. Un parcours de santé est découvert mais on s’intéresse au canal, déjà vu au début de notre balade, mais qui, ici passe dans une canalisation de pierre aérienne.
On rejoint les carrières de Fontvieille et on s’intéresse au site militaire et au site de Paintball.
La végétation est à la fête… Les chênes sont parés de leurs chatons. Bien sûr que ce sont les fleurs du chêne. Les fruits sont les glands.
Mais alors… que sont ces boules rouges, en quantité sans pareille ces jours-ci, sur les chênes kermès ?
On découvre, pour certains, l’histoire du « Vermillo », et c’est toujours émouvant de trouver sur le chêne kermès l’insecte parasite. Il s’agit d’une cochenille appelée le « vermillo » qui signifie « petit ver » dont le nom vermillon est dérivé. Les mots « carmin », cramoisi sont aussi dérivés de kermès évoquant ainsi les nuances que l’on peut en tirer. En mars les paysans disaient « lou vermélou grouël » (le ver couve), en avril « Lou verméou espilis » (il commence à éclore). Il a alors la taille d’un pois, le coton est étendu sur tout son corps comme un duvet, il ressemble à une gousse ronde pleine d’un liquide rougeâtre comme on peut le voir aujourd’hui. Vers la fin mai, sous son ventre, il y a 1800 à 2000 œufs ovales très petits : lou freisset. Lorsqu’ils éclosent ils vont se fixer sur un chêne kermès. Dans le passé, les pauvres et les paysans se laissaient pousser les ongles et tôt le matin, lorsque la rosée atténuait les piqûres des feuilles, ils allaient ramasser ce vermillo qui constituait une manne providentielle. En effet, ce vermillo était utilisé pour produire la teinture rouge et était acheté à prix fort.
Maintenant nous filons sur des pistes entre les Crottes d’Aubert et les Cartons. La nature est vraiment à la fête, le ciel est bleu et le soleil resplendissant. Vraiment de bons moments, d’autant que les conversations sont bien animées, chacun et chacune ont toujours plaisir à se retrouver.
On arrive à un canal. C’est le canal de la vallée des Baux. Le Canal de la Vallée des Baux est le plus contemporain des grands ouvrages d’irrigation gravitaire de notre région. Sa construction a transformé totalement le territoire des Communes d’Aureille, Mouriès, Maussane les Alpilles, Paradou, Fontvieille et un secteur de Tarascon, en menant dans cette région l’eau de la Durance et en permettant la culture maraîchère sur des terrains autrefois arides, devenus depuis une source de richesse.
Nous le traverserons un peu plus loin après quelques déambulations sur de jolis sentiers très fleuris : Aphyllantes de Montpellier, molènes Bouillon-blanc, cistes ! Un vrai feu d’artifices.
Un petit effort encore et nous voici à la meunerie de Barbegal, site au combien intéressant !
« Cette meunerie est la plus grande et la mieux conservée du monde antique. Construite dans le courant du IIe siècle, elle a été utilisée jusqu’à la fin du IIIe siècle. Découverte et fouillée entre 1937 et 1939 par Fernand Benoit, elle est classée au titre des Monuments Historiques. Judicieusement implantée sur la pente méridionale d’une colline qui dominait un marécage, cette meunerie est composée de deux séries parallèles de huit meules et roues à aubes disposées en escalier et alimentées par deux canaux issus de l’un des aqueducs d’Arles. Un escalier central desservait l’ensemble des chambres de mouture et un traîneau, glissant sur plan incliné, servait à monter et descendre les charges grâce à un mécanisme hydraulique. La construction de ce bâtiment quasi industriel semble liée au développement de la culture des céréales et à l’approvisionnement en farine de la colonie d’Arles. La capacité de production de l’usine est évaluée à 4,5 tonnes de farine par jour, quantité suffisante à l’approvisionnement quotidien d’une population d’environ 12 000 personnes. Ce chiffre correspondant à une estimation basse de la population arlésienne à l’époque du fonctionnement de la meunerie ».
Après cette visite on revient sur nos pas pour aller de l’autre côté de la route et se poser la question d’où proviennent ces deux aqueducs.
La tentation est grande de se poser là pour notre pique-nique. Le soleil est radieux, le ciel bleu, pas un souffle de vent. A l’ombre on est beaucoup mieux. Les friandises circulent encore et… aujourd’hui on fête l’anniversaire de Patrice. Merci Isabelle pour les délicieuses crêpes confectionnées à l’occasion. Bon anniversaire Patrice !
On poursuit encore sur de jolis sentiers fleuris, on traverse la route pour prendre une sente « bien pentue » et maintenant on essaie de marcher à l’ombre…. Jusqu’au moulin Sourdon.
La randonnée se termine avec un grand sourire de chacun des participants : on a passé une belle journée et apprécié cette balade.
Cotation : 11 km – 220 m de dénivelé.