Voir ici quelques photos de notre randonnée à Villeneuve-lès-Maguelone.
voir ici les photos de Françoise.
Nous filons vite sur l’autoroute…
Nous roulons au pas sur l’étroit chemin qui nous mène sur le parking du Parc de Loisirs des rochers de Maguelone.
En arrivant c’est un grand bol d’air frais au cœur d’une forêt de chênes centenaires que nous trouvons.
Nous, nous allons à la découverte du Creux de Miège. Nous trouvons un peu plus loin un panneau qui nous informe sur ce site.
Il s’agit d’un cirque effondré de 100 à 200 mètres de diamètre, aux hautes corniches calcaires truffées de cavités. Le Creux de Miège draine les eaux souterraines du sud de la Gardiole et abrite en son fond une mare, résurgence karstique bordée de chênes verts et alimentée par une source, la Miège.
Au XXe siècle encore, ils étaient nombreux à se baigner l’été dans l’eau rafraîchissante de la mare, improvisée piscine collective. Les anciens se plaisent à rappeler comment, enfants, ils occupaient leurs jours de congés pour parcourir les rives de l’Etang de Vic, traverser vignes et garrigue pour arriver au Creux de Miège « ce terrain de jeu privilégié où nous faisions nos premières armes d’alpinistes, de spéléologues … et de fumeurs clandestins ».
Le Creux de Miège s’inscrit aussi dans un ensemble datant du néolithique et du chalcolithique qui s’étend entre Frontignan et Villeneuve-lès-Maguelone. L’humanité s’est éveillée sur cette zone proche de la mer et de ses ressources, abritée des vents, alimentée de points d’eau pérennes comme la source de la Miège. Le Creux a servi d’abri sous roche, à flanc de falaise et de station de plein air aux hommes préhistoriques jusqu’à l’Age de Fer. Il a permis une halte pour les pasteurs et les troupeaux entre les habitats de la Roubine à Vic-la-Gardiole et de la Madeleine à Villeneuve-lès-Maguelone.
Fouillé par les archéologues, les géologues et spéléologues, il a pu être étudié encore dans les années 1970. Le site a légué un outillage perfectionné, qui ont apporté des témoignages de vie (restes culinaires, éléments de parures, petits vases), de travail agricole (morceau de meule en basalte) et de rites funéraires dans une grotte sépulcrale. Mais… la grotte avec siphon et lac souterrain, d’accès dangereux, ne sont plus accessibles.
Nous admirons, mais nous ne troublons pas la tranquillité de ce site exceptionnel .
On s’intéresse à de jolies hampes de Férule, au Ciste de Montpellier (blanc), au Ciste cotonneux (rose) aux mufliers qui jalonnent les jolis sentiers sur ce plateau de lapiaz.
Nous revenons sur nos pas et rejoignons les salines de Maguelone. Au début on est un peu inquiets : où se trouve l’eau qui est mentionnée sur la carte ?
Un peu plus loin nous sommes aux anges ! De beaux sentiers (avec quand même pas mal de boue) des fleurs : genêts, anthémis maritimes, pavots cornus et coquelicots enchantent les berges de l’étang de Vic aux pieds du massif de la Gardiole, au cœur du site Natura 2000 des étangs Palavasiens.
Ici et là des panneaux nous informent que les Salines de Villeneuve sont exploitées dès le XIIe siècle par l’évêché de Maguelone. C’est en 1890 que la Compagnie des Salins du Midi prend un bail de 100 ans pour les exploiter. En 1969, elles sont fermées car jugées trop petites et peu compétitives. L’acquisition du site par le Conservatoire du littoral en 1992 permet d’en faire un espace protégé.
On est heureux d’y observer une mosaïque de milieux naturels entre eau douce et eau salée où de nombreuses espèces remarquables, en particulier des oiseaux viennent se reproduire ou s’alimenter, dont les sternes, mouettes et échassiers, qui nichent à même le sol sur des îlots à l’abri de la prédation et de la fréquentation… de tout côté des chants d’oiseaux.
Quelques uns s’envolent devant nous : une cigogne, des cormorans, des avocettes, des ibis, des aigrettes ! On en prend plein les yeux.
D’autant qu’on peut rajouter des cygnes, notamment une maman cygne est ses bébés. De flamands roses aussi… beaucoup !
Une petite balade bien sympathique. Bien ensoleillée et agrémentée d’une brise vivifiante.
C’est la raison, sûrement, pour laquelle que, durant le trajet du retour, beaucoup sont perdus dans leurs beaux rêves !
Cotation : 10 km – 75 m de dénivelé.