Les Aiguières

Voir ici les photos de notre randonnée à Navacelles
Voir ici les photos de Françoise

Pas de pluie au départ, mais il y a ceux qui pensent qu’il va pleuvoir l’après-midi et d’autres qu’il pleuvra seulement en début de matinée… Arrivés à Remoulins les premières gouttes tombent sur les pare-brise, mais personne ne veut faire demi-tour. Heureusement….
Nous partons du hameau le Cal et la pluie s’est arrêtée.
Nous filons direction de Pradine puis le sentier monte donc tous les frileux sont en Tshirts. Entre montées, descentes, passage à gué, jolie magnanerie, grotte, belles forêts de chênes verts et arbousiers nous arrivons à Suzon. Là nous avons une belle vue sur le château ruiné d’Allègre que les anciens connaissent bien. Tout-à-l’heure on a même vu le bouc qui est amoureux de Marithé !
Dans le village on y admire lavoir, four à pain, murets de pierres sèches et les maisons remarquablement bien restaurées…
A la sortie on dégringole dans un pré pour rejoindre un sentier bucolique où l’on entend les oiseaux et une rivière chanter.
En progressant vers la gauche, on découvre une vaste étendue d’eau encaissée dans de hautes parois calcaires. L’eau est d’une limpidité étonnante et nous fait oublier que nous sommes en pays de garrigue, par définition aride.
On s’installe pour notre repas. A l’unanimité tout le groupe se régale de cette belle balade.
Mais… à la reprise nous suivons la rivière sur des passages assez escarpés. Quelques chutes sans gravités et une blessée…
On continue pour rejoindre rapidement une forêt au bord de l’eau et là on poursuivre vers l’aval sur une agréable sente qui déambule au milieu des buis, des lierres, des feuillus gigantesques qu’accompagnent toujours le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau. Mais le sentier se termine brusquement. Aujourd’hui il y a beaucoup d’eau et il nous faut à nouveau longer le ruisseau mais nous approchons de falaises où l’on devrait descendre vers l’eau et traverser le Séguissous. On traverse assez facilement les pieds dans l’eau pour essayer de nous frayer un chemin à flanc de la rivière.
Difficile progression mais quelle vue : de magnifiques vasques et cascades situées dans un coude de la rivière nous surprennent par leur beauté !
Pratiquement pas de photos de la suite car il faut assurer nos pas, chacun assez difficile.
Sur un pierrier qui surplombe le site on devrait descendre par un sentier escarpé mais deux randonneuses s’y sont prises au piège de ne pouvoir en sortir que de remonter à la force des mains sur le versant opposé… Qui n’est pas notre chemin à nous pour la suite.
On déambule alors parmi les structures créées par l’érosion, mais impossible de se baigner, ou se doucher sous la plus haute des cascades, qu’on ne peut admirer qu’en remontant comme on peut !
Un gros rocher nous oblige à sortir la corde, à l’assurer… pour rien ! Que des acrobates dans notre groupe ! On se hisse comme on peut, on continue encore à quatre pattes et, pas d’inquiétude on est sûrs de retrouver le sentier.
Arrivés sur le plateau on n’en revient pas de nos exploits… On n’en revient pas de cette belle rivière, de ces « marmites », de ces impressionnantes cascades et de cette eau si belle, si translucide !
On constate également tous qu’on a complètement oublié qu’on avait mouillé nos pieds. Ils sont secs maintenant.
On peut reprendre la marche pour monter maintenant en douceur jusqu’en haut du plateau. Un magnifique point de vue sur les Petites Aiguières et les Cévennes s’offre alors à nous.
Alors que la vue se dégage sur le Mont Bouquet et le village de Suzon, on incline la marche vers le sud et le bois de feuillus butte maintenant sur une large piste que l’on suit jusqu’au Cal… avec fierté. C’est vrai qu’aujourd’hui nous avons dû « crapahuter dur », mais nous sommes heureux de l’avoir fait !
On se retrouve pour se remettre de nos émotions devant une «mousse» ou des boissons bien revigorantes aux Fumades,  en évoquant ensemble la soirée de vendredi où les hommes ont été un peu « mis à l’index » avec beaucoup d’humour par les artistes féministes, mais nous, on a bien remercié nos hommes du jour qui ont été au top pour les coups de main lorsque c’était nécessaire.
Dommage pour l’impossibilité de prendre des photos sur la partie la plus spectaculaire de ces Aiguières, mais soyez assurés que malgré la difficulté du terrain, nous en avons pris « plein les mirettes » !
Cotation : 10 km – 236 m de dénivelé.