AIX EN PROVENCE – Visite guidée de l’Expo « Cezanne au Jas de Bouffan » + visite guidée de l’Expo « Le Bestiaire de Niki de St Phalle »

Voir ici des photos de notre journée à Aix en Provence

Pour notre première sortie de la saison 2005/2006 c’est un soleil magnifique qui nous accompagne ! Aix est toujours aussi animée, vivante, vibrante : on est toujours très heureux de retrouver cette ville.
C’est donc de belles émotions qui nous titillent lorsqu’on fait la queue pour entrer au musée Granet où l’on est accueillis par Agnès qui nous entraîne dans les salles de l’exposition.
Beaucoup de monde… Mais nous avons nos écouteurs pour ne pas perdre une miette des explications des œuvres choisies ! Des œuvres qui viennent du monde entier et qui sont réunies pour la première fois à Aix sous la thématique de « Cezanne au Jas de Bouffan ». Des œuvres de jeunesse, puisque le musée a reconstitué la salle à manger du Jas de Bouffan ou Cezanne a fait ses premières armes, des œuvres de sa période « couillarde » et puis au fil des salles des œuvres  réunies en fonction de son évolution picturale personnelle.
Une petite déception pour certains : pas beaucoup d’œuvres de la Sainte Victoire !
Bien sûr Agnès a évoqué les lieux de prédilection de Cezanne pour poser son chevalet… Lieux qui nous reviennent en mémoire puisque nous avons visités l’Atelier des Lauzes, avions gravi cette colline où il se posait des heures pour capter cette lumière qui l’intéressait tant. Nous avons aussi découvert Château Noir, les carrières de Bibémus et le Tholonet. Et, c’est promis, nous irons un jour découvrir la Bastide de Jas de Bouffan qui est mise à disposition du public depuis cet été.
Après un moment convivial et chaleureux que nous aimons tant : le repas !  Nous voici à l’Hôtel de Caumont.
Surprise, nous retrouvons Agnès qui nous entraîne dans une nouvelle aventure !
Nous voici dans l’exposition. Lumières, couleurs, gaieté…  et pourtant l’exposition est conçue comme un parcours initiatique, peuplé d’êtres tantôt menaçants, tantôt alliés et protecteurs. Le monstre et le dragon incarnent, par exemple, les peurs de l’artiste, que l’art permet d’apprivoiser ou d’affronter. Des figures totémiques comme l’oiseau (Sun God) et des créatures hybrides (Déesse de la lumière) nous rappellent que tous les êtres vivants, quels qu’ils soient, ont la même importance. Associant le corps féminin à la notion de « Mère Nature », Agnès nous dit que Niki de Saint-Phalle nous invite dans un univers onirique où règne l’harmonie entre toutes les formes de vie. Cet idéal d’une nature respectée dans un monde qui ne serait plus uniquement dominé par les hommes témoigne d’une approche écoféministe pionnière, et de la grande actualité du message porté par l’artiste.
Agnès nous révèle comment à travers des objets du quotidien (ballon, broche, vase) et des sculptures dans l’espace public (aires de jeu, fontaines, jardins), Niki de Saint Phalle démocratise l’art. Araignée, oiseau ou serpent racontent une histoire personnelle aux résonnances universelles, entre réalité et imaginaire, et nous on est pris dans ce fantasme que l’on trouve très gai et souriant.
Les conversations sont très animées durant le retour, malgré la fatigue de cette journée, chacun est tellement heureux de retrouver les aventures de La Culturothèque.