Le pont St Nicolas.

Voir ici des photos de notre randonnée à Ste Anastasie.

Nous nous retrouvons près du prieuré St Nicolas pour rejoindre les bords du Gardon. Surprise : il n’y a pas d’eau !
Remis de nos émotions nous attaquons la montée sur le plateau sur un sentier de lapiaz : dur pour les chevilles, dur pour les bâtons ! Heureusement le paysage est toujours aussi époustouflant et des pauses s’imposent pour admirer le Pont St Nicolas que nous laissons derrière nous.
On essaie de prendre un sentier, marqué sur la carte mais perdu sur le terrain. On « bartasse » donc un peu. Mais on découvre les sumacs, la férule et, comme toujours, on retrouve le sentier convoité un peu plus loin.
On l’apprécie car souvent ombragé… bordé d’innombrables odontites.
Au bout du chemin on revient sur la piste pour rejoindre le Castellas.
On reste sur les falaises qui surplombent un beau méandre du Gardon.
Des Ah et des Oh !…  Ces gorges forment un canyon qui nous offre des paysages sculptés dans les rochers calcaires. On est ébahi  devant tant de beauté : un vrai décor de cinéma.
Il fait beau, le temps est idéal :  pas trop chaud et une petite brise légère.
Après notre pause, on découvre plus en détail le site. Prudence ! Si on tombe il y a plus de 120 m de dénivelé. Ces parois sont de renommée internationale et gravies par les meilleurs grimpeurs. Ce n’est pas rare d’y voir s’entraîner des pompiers ou des secouristes.
En bas les ruines du Moulinas se découvrent au bord du Gardon.
Mais quelle déception… de ne pas voir courir le Gardon vert émeraude qui serpente habituellement au cœur de cet environnement majestueux. Nous sommes dans un site protégé, en effet  les gorges du Gardon sont classées « Réserve de biosphère » par l’Unesco.
Nous apprenons que le beau méandre de la rivière est appelé « yerle » et d’ailleurs ce mot correspond aussi à un lieu-dit que nous apercevons plus bas.
Sur le retour on nous montre le repère, mais d’assez loin, de la fameuse Grotte Latrone (ou la Trone, suivant qui l’écrit). On y a découvert, dans les années 1940 un long tunnel escarpé jonché de squelettes d’animaux avec tout au bout une grande salle avec un plafond incliné qui porte des dessins stylisés d’éléphants, de mammouths, chevaux, félins… tracés avec des doigts enduits d’un argile trouvé un peu plus loin. Aujourd’hui on sait qu’elle peut se comparer à la grotte Chauvet. La grotte est bien sûr fermée par une imposante grille, elle a fait l’objet de films, relevés scientifiques. Il n’est pas impossible qu’un jour on puisse en visiter sa reconstitution.
Nous filons maintenant vers Vic rejoindre un chemin qui pouvait être une variante du chemin de Regordane. Ce chemin, aussi appelé chemin de St Gilles reliait l’île de France au Bas Languedoc. Chemin de pèlerinage certes mais après route du sel ou de transhumance, il est devenu un  chemin de commerce où changeurs et péages se bousculaient au moyen âge..
Nous avons une belle vue sur le Mont Bouquet, et les Cévennes où nous étions hier, le tout sous un beau ciel bleu.
On traverse le hameau de Vic où l’on a une pensée pour Néné qui nous faisait garer près de l’église, puis nous rejoignons le chemin de Cante Perdrix où l’on essaie de reconnaître quelques plantes : vergerettes, aristoloches et inules visqueuses. Mais pourquoi tant de fous rires !!!
Le chemin est lui aussi assez ombragé, large et l’on peut papoter « à qui mieux mieux » mais… rassurez-vous on aura encore beaucoup à se raconter aux prochaines randos, soit vendredi, soit lundi…
Cotation : 10 km – 259 m de dénivelé.