Voir ici les photos de notre randonnée à Lambesc
Voir ici les photos de Françoise.
Ce matin direction Lambesc, et non Rognes comme c’était prévu. En effet, en préparant la rando de Rognes notre guide s’est aperçue qu’elle n’avait aucun intérêt et qu’il fallait marcher presque continuellement sur du goudron.
Nous prenons la D67 pour monter vers la Chaîne des Côtes et nous nous garons au niveau de la Bastide Blanche.
La montée n’est pas terminée puisque maintenant nous cheminons lentement mais régulièrement pour atteindre la crête.
Nous sentons une petite fraîcheur à la Tour de guet mais le reste du parcours sera bien confortable. Ni chaud, ni froid et un ciel magnifiquement bleu et l’ambiance du groupe est plus que sympathique. Attention, aujourd’hui il y a plus de garçons que de filles.
On cheminera donc un bon moment sur cette crête, tantôt en descente, tantôt en montées avec des vues superbes, très souvent à 360°. On reconnaît l’étang de Berre, les Alpilles, le Mont Ventoux, les deux Luberons, la Sainte Victoire et… même les montagnes de Manosque et de Digne !
On a l’impression d’être en haute montagne !
En se retournant on peut apercevoir le monument à la mémoire des maquisards, la chapelle Notre-Dame de Goiron et les habitats rupestres… Mais leur visite est réservée pour une autre randonnée.
Le repas s’effectue au soleil, bien à l’abri du vent, juste lorsqu’on prend une piste qui nous fera redescendre dans la plaine. Ce n’est pas encore la période des fêtes, mais on peut savourer des chocolats. Merci Charles pour le bon café, toujours bien apprécié !
La boucle se referme sur une belle forêt puis des pistes au milieu des vignes en empruntant des chemins agricoles.
Arrivés à la Bastide Blanche on décide de faire un tour à Lambesc.
On s’y retrouve tous devant un joli lavoir avant de filer admirer le Jacquemard. Il se trouve au sommet d’une tour construite sur l’une des portes des remparts de la ville. Depuis 1646 ce système d’horlogerie à automates est installé au sommet de la tour enfermé dans le campanile. Les automates représentent un forgeron, son épouse et leurs deux enfants, garçon et fille. Les enfants sonnent les quarts d’heure sur deux petites cloches : le forgeron et sa femme, les heures et demi-heures sur une très grande cloche.
Les Lambescains ont donné un nom à chacun des personnages : le forgeron se nomme Jacquemard, l’épouse Margarido, la fillette Jacqueto et le garçon Jacquet.
On s’installe à la terrasse d’un café, en face de la tour mais malheureusement nous n’arrivons pas à les voir bouger. Il faut dire que les conversations vont « bon train ». On évoque tout de même un peu l’histoire de Lambesc dont le roi René, duc d’Anjou, de Bar et de Lorraine a acheté la seigneurie et a donné les armoiries actuelles : d’azur à la croix de lorraine d’or. Au XVIIe siècle, l’histoire de la ville qui prend un nouveau tournant puisqu’elle joue un rôle politique important : pendant plus de 100 ans, le 1646 à 1786, les assemblées générales des communautés du pays de Provence s’y déroulent, ce qui lui vaut le surnom de « petit Versailles aixois ». C’est le  comte de Grignan qui présidait ces assemblées générales. Sa femme, fille de madame de Sévigné, y séjournait même  en dehors des assemblées et y a donné naissance à son deuxième enfant. C’est de cette époque que subsiste un nombre important d’hôtels particuliers…
On évoque aussi le tremblement de terre du 11 juin 1909 qui a fait des victimes dans les villages de Rognes, Saint-Cannat, Lambesc, Vernègues et Pélissanne…
On s’en retourne en passant devant l’immense église de style baroque, Notre-Dame-de-l’Assomption. On est tous impressionnés par ses dimensions inhabituelles pour une église paroissiale. Elles sont l’héritage du passé de Lambesc où la ville accueillait les Assemblées générales des Communautés de Provence. Son vaste dôme de forme octogonale lui confèrerait une grande luminosité.
C’est sur cette belle visite que nous rentrons sur Beaucaire, bien heureux de cette randonnée aux panoramas grandioses et de la visite de Lambesc (à moins que ce ne soit pour la petit’ mousse !).
Cotation : 11 km – 289 m de dénivelé.


