Voir ici des photos de notre journée à Martigues + Côte Bleue.
C’est Thierry qui nous mène à Martigues. Nous attendons Solange notre guide… Elle monte dans le bus, nous fait découvrir Martigues en bus et surtout elle va nous raconter… raconter, tout au long de la journée.
Qui se souvient du Calen de Martigues ?
Depuis des siècles, les bourdigues, établissements de pêche fixes, sont bâties à l’entrée de l’étang de Caronte et sur les canaux de Martigues. Après l’abolition de la gabelle, impôt sur le sel, par la Révolution, les bourdigues vont être progressivement remplacées par des salines.
Après la disparition des bourdigues, pour continuer à profiter du passage du poisson, des calens s’installent tout au long du chenal de Caronte sans gêner la navigation. Dès que des bancs de poisson sont repérés, un immense filet qui repose au fond de l’eau est relevé. Il s’agit d’un grand filet qui barre dans toute sa largeur le canal de Caronte. Fixé de chaque côté du canal par des pieux, on relève le filet lors des passages des bancs de poissons. Ce sont surtout les muges poutarguiers (femelles du muge ou mulet) qui sont capturés. La poutargue est une sorte de caviar fait d’œufs de muges salés et séchés. A l’époque elle n’était pas considérée comme un met de luxe, mais aujourd’hui elle est devenue le caviar martégal, prisé de nous tous.
C’est avec d’autres jolies histoires que nous quittons Martigues pour la côte bleue en traversant des hectares de vignes, d’olivettes et de maraichage… Martigues est une ville très, très étendue…
Nous passons la barre rocheuse de la Nerthe et nous voici à Carro, sur le marché au poisson pour notre premier arrêt. Il y en a qui veulent connaître tous les noms des poissons ! On visite ce pittoresque petit port traditionnellement de pêche sur le littoral méditerranéen qui se situe au cœur du village en bord de mer méditerranée. Il fait partie des ports de la Côte Bleue.
Pour le second arrêt nous allons à la plage Ste Croix, là où sont tournés les épisodes de « Camping Paradis ». Les chapelles de Sainte Croix se trouvent sur les rives cette plage du même nom. Il y a deux chapelles, une ancienne chapelle en ruine et une autre plus récente. La première a été construite au XIIe siècle par les moines bénédictins de Saint-Genest. Les marins qui passaient sur la côte l’appelaient Sainte-Terre, et les lieux abritaient un cimetière marin. La nouvelle chapelle, quant à elle, est assez simple et date du XVIIe siècle (on ne sait pas réellement pourquoi la première a cessé d’être utilisée). Le soleil brille, on écoute Solange… On est heureux, tout le bonheur du Monde est avec nous !
Nous faisons halte à Carry le Rouet ! Les oursinades, la pétanque, Fernandel… Solange nous montre sa maison, mais aussi on est attiré par la beauté du petit port et du début du sentier du Lézard…
La matinée ayant été intense, les estomacs crient famine !
C’est au pied d’un magnifique restaurant qui donne sur la mer que nous laisse Thierry. Dès notre arrivée un apéritif de roi : Kir accompagné de petits légumes confits plus charcuterie, puis une foccachia et une pizza. Le tout nous cale déjà, mais la suite est tout aussi délicieuse.
On est au Paradis… les amitiés, les sourires, les blagues… Oui, on est vraiment heureux de profiter de ces moments.
Bon anniversaire Dominique…. Bon anniversaire !
Quand on vous dit que le bonheur est en notre compagnie !
A la fin du repas nous revenons vers Martigues, juste ce qu’il faut de temps pour savourer en pensée le magnifique repas que nous venons de faire. Solange raconte toujours…
Elle nous entraîne sur les hauteurs de Martigues. Oppidums ou oppida ? La vue sur Ste Victoire est magnifique et la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde nous offre un panorama sur la ville et l’étang de Berre.
Maintenant nous allons visiter la ville.
Martigues a d’abord été le lieu d’implantation de plusieurs oppida gaulois tels qu’en témoignent de nombreux vestiges que nous présente Solange. Mais c’est à la période gallo-romaine qu’elle est attestée sous le nom de Maritima Avaticorum.
C’est en 1581 que la ville prend son nom actuel avec l’acte d’union signé pour mettre un terme aux rivalités entre Jonquières, L’Île et Ferrières, mais aussi pour affronter un contexte marqué par la peste et les guerres de religion. L’essor de Martigues au XVIIe siècle est lié au développement des activités maritimes (pêche, négoce et construction navale) qui permet à son port de rivaliser en tonnage avec celui de Marseille.
Cette apogée économique permet à la ville de s’embellir avec la multiplication d’édifices religieux agrandis ou reconstruits. La période faste se termine avec le déclin économique de la cité au profit de Marseille, la peste de 1720 décime la population qui atteint son plus bas niveau.
Malgré l’installation de quelques soudières qui utilisent le sel des salines de Bouc et Ferrières, il faudra attendre l’aménagement du canal d’Arles à Marseille par l’étang de Berre (1919-1930) pour que le développement tant attendu se réalise. En parallèle, la population augmente et la ville se dote de nombreux équipements publics tels que le musée Félix Ziem, la médiathèque Louis Aragon, La Halle, le théâtre des Salins… Son urbanisme raisonné lui confère un cadre de vie plébiscité par les habitants de la quatrième ville des Bouches-du-Rhône.
Et… puis ? Patatras. Le ciel nous tombe sur la tête ! Heureusement Zorro est arrivé !… Pardon Thierry est arrivé.
La suite ? A voir… lors de nos passionnantes discussions.
Sortie en Bus, 50 personnes.


