Voir ici les photos de notre journée à Aigues Mortes
Aujourd’hui un air de vacances souffle sur nous tous… Le chemin des Iscles se prête à l’aventure buissonnière. Pas beaucoup de grues cendrées dans notre «coin » habituel, mais nous pouvons en apercevoir deux qui se pavanent devant nous comme des stars !
On se retrouve sur le port d’Aigues Mortes, et nous voici sur le sentier qui longe le canal, nous marchons vers les portes du Vidourle.
Il fait bon, pas de vent, et les vols de grues cendrées nous distraient… Là nous apercevons quelques flotteurs dans l’eau. S’agirait-il de la pêche à la « capedchade » ?
En effet, la technique la plus courante est la pêche à l’aide de «trabaques» ou capéchades. Les pêcheurs capturent surtout des anguilles et l’athérine (appelée joël en Camargue). Mais les espèces euryhalines (comme les muges) ou marines (comme les loups, daurades et soles) sont également prises dans des filets. Ce sont souvent des juvéniles de l’année, nés en mer et venus pour grandir dans les lagunes qui sont des nurseries. Les capéchades ou trabaques sont constituées d’un filet rectiligne nommé paradière, qui guide les poissons vers une enceinte en filet (le tour) munie de trois verveux (ou enfiles) qui sont des nasses. L’ensemble est fixé au fond par des pieux ou par des systèmes d’ancres et de lests. Plusieurs unités de base (paradières, tours et verveux) peuvent être associées pour constituer des ensembles appelés doublis, triangle, tête, etc., ou constituer un barrage. Les capéchades sont presque exclusivement utilisées en étang pour cibler l’anguille et d’autres espèces comme la dorade royale, le loup (bar européen) et l’athérine.
Nous avons la chance d’apercevoir de beaux arbres, décorés de belles décorations blanches… ouah, mais ce sont des hérons qui font le décor !
Nous passons devant le Mas de la Comtesse où les souvenirs de bons moments passés ensemble refont surface…
Toujours distraits par les vols et les cris des grues cendrées, nous arrivons au fameux fleuve (car il s’agit bien d’un fleuve) le Vidourle connu pour ses fameuses « vidourlades », c’est-à-dire ses crues importantes. Ici il croise le canal du Rhône à Sète où d’imposantes portes à guillotine métalliques ont été construites pour protéger le canal mais aussi la ville d’Aigues-Mortes. Ces portes sont entretenues soigneusement (et aujourd’hui nous pouvons apercevoir des ouvriers au travail) et, notamment, il faut régulièrement enlever les moules et concrétions calcaires et les « cascails » qui colonisent l’ouvrage. Les vérifications et le nettoyage sont effectués chaque année par des plongeurs pour un bon fonctionnement des portes qui ne doivent pas défaillir lorsqu’il faut les fermer en urgence.
Nous prenons le « pont rouge » pour passer le Vidourle mais nous revenons sur nos pas pour revenir vers le mas de Quincandon et se retrouver ensuite un bon moment, au coeur du bois de la Fangassière. Nous sommes bien loin aujourd’hui de cette époque où la forêt couvrait de vastes espaces, le long des multiples cours du Rhône où les loups hurlaient. Les forêts étaient synonymes, en Camargue, d’eau douce avec des bourrelets alluviaux à l’abri des crues et des bonnes terres agricoles. Elles ont surtout souffert de la sédentarisation de l’homme et surtout de l’endiguement du fleuve. Nous rencontrons ce qui donnait les essences dominantes de ces bosquets : peupliers blancs, ormes, saules, frênes et chênes verts.
On profite un peu plus de la forêt en s’écartant du sentier pour rejoindre le Chalet Malbois. On s’installe juste devant l’école de musique pour la pause repas, qui se termine… par les treize desserts de Noël (au moins !!!).
On s’en retourne au port d’Aigues-Mortes avec l’idée d’aller faire un tour à l’Etang de la Marette. Le sentier prévu se trouve au cœur de la Maison du Grand Site de France Camargue Gardoise. Malheureusement elle est fermée. On revient sur nos pas pour prendre les voitures et découvrir des anciens salins qui bordent l’étang de la Marette.
Un peu frustrés de n’avoir pas pu parcourir ces sentiers à pied on se console sur la place St Louis à Aigues Mortes devant une immense fougasse locale accompagnée d’une « mousse ».
Encore une belle journée à mettre dans notre boîte à souvenirs…
Cotation : 14 km – 0 m de dénivelé.


