« La Der ! »

Voir ici les photos de notre randonnée aux Baux de Provence.
Voir ici les photos de Françoise.

On file vers les Baux de Provence, les sacs bien remplis !
Nous nous garons au-dessus de Sarragan, on prend le chemin des Chevriers puis on se retrouve dans le Désert. Une petite pause dans ce dédale pour évoquer  “le désert” nom qui désigne la clandestinité des protestants restés en France pendant les persécutions religieuses qui faisaient leurs assemblées, les baptêmes, mariages et même enterrements dans des lieux comme celui-ci. Ces lieux étaient appelés  «désert », comme le lieu donné à cette colline sauvage entre les Baux de Provence et le Mas d’Auge.
On a l’âme aventureuse : les fêtes approchent pourquoi pas ?
On suit quelques sentiers dans l’idée éventuellement de faire demi-tour. Le premier nous entraine sur un piton rocheux qui nous offre un panorama extraordinaire sur les Baux de Provence… le second ? Et bien le second, est plus long, plus technique, mais, aussi, il nous offre  d’autres beaux panoramas sur les Baux et sur la plaine. On voit même la mer ! Mais…  il nous oblige à faire demi-tour aussi.
Direction donc le chemin du mas de Vinaigre.
Là, dans un bosquet, à l’abri du vent,  une nappe est posée… et on se délecte de bons  mets festifs. Qui veut du rosé ? Qui veut du blanc ? Pas mal effectivement ce petit vin… Après le salé, on passe au sucré.
On attend quelques recettes pour alimenter notre rubrique cuisine !
On serait bien resté faire la sieste.
Il ne fait pas froid, il ne pleut pas et on a quelquefois le soleil qui fait son apparition !
On reprend la marche pour rejoindre le chemin de Carita et là voir, sur la gauche, un petit sentier qui nous fait traverser les rochers de Sarragan pour rejoindre le val de la Fontaine.
Chacun de nous est rassuré : on ne s’est pas perdu !
En face le rocher des Baux de Provence que nous prenons d’assaut. Tout le monde est bien réveillé, et la cadence s’accélère. Y aurait-il une surprise ?
Nous voici dans la salle panoramique du restaurant de la Reine Jeanne. Qui veut une crêpe ? Une gaufre ? Les sourires sont sur tous les visages : on papote, on rigole. On est heureux !
Après cette pause on doit rejoindre les voitures… Est-ce le bon chemin ? Il semblerait que ce ne soit pas la direction à prendre !
Mais oui, on part à la recherche de la Cabro d’Or* qui se cache dans le Val d’Enfer !
C’est donc une bande de copains toute joyeuse qui atteint les véhicules, bien heureuse de cette belle journée autour des Baux !
Cotation : 12 km – 320 m de dénivelé.

*Légende de la Cabro d’Or : Devenu roi de Provence par mariage, Conrad III, avait quelques difficultés à rassembler ses vassaux afin de renverser les Sarrasins en dehors du royaume. Pourtant peu dérangés jusqu’à présent, les Maures commencent à prendre peur face à cette initiative du roi de Provence.
C’est alors qu’un noble sarrasin, appelé Abdelraman, a l’idée de cacher son trésor dans un lieu tenu secret. Ainsi, il attache avec du fil les pièces d’or, les bijoux et les pierreries qui constituent son véritable trésor dans une peau de chèvre et quitte le territoire avec ses serviteurs. Difficiles d’accès, les grottes du Val-d’Enfer dans les Alpilles se présentent comme le meilleur refuge pour dissimuler sa fortune.
Une fois arrivé sur place, il voit une chèvre se faufiler entre deux rochers et la suit. La chèvre l’emmène alors dans une grande salle illuminée par des flambeaux dans laquelle une horrible femme – la Taven – est assise sur un siège sculpté en pierre. A cette époque, les sorcières – les “masque”, en provençal – agissent délibérément comme cela a été le cas de la Taven qui résidait dans les grottes du Val-d’Enfer, en bas du rocher des Baux. La sorcière lui lance le défi d’affronter un monstre. S’il réussit, elle mettra à sa disposition une salle pour cacher son trésor. Avide d’argent et de richesse, le Maure accepte sa proposition. L’affrontement entre le jeune homme et la bête dure 2 jours et 2 nuits et se termine par la mort des deux protagonistes.
Peu de temps après, un des serviteurs d’Abdelraman qui attendait à l’extérieur de la grotte voit sortir une chèvre différente de celle de son arrivée, la Cabro d’or. De par sa constitution en or (pelage, cornes et sabots), cette dernière scintillait de mille feux sous les rayons du soleil. Rempli d’effroi face à cet animal particulier, le chevalier a pris la fuite.