Voir ici les photos de notre sortie à Anduze et St Hippolyte du Fort.
C’est Eugène Mazel, cévenol passionné de botanique qui a mis son savoir pour aménager le domaine de Prafrance à Générargues. C’est la construction des canaux d’irrigation qui ont été la base à l’élaboration de ce jardin d’acclimatation pour des espèces exotiques, notamment des bambous et des espèces venant du Japon, d’Amérique et de la région Himalayenne. A la suite de Mazel le jardin est acheté par Gaston Nègre qui poursuit l’œuvre de Mazel et sa famille continue l’œuvre en ouvrant le parc au public moyennant un droit d’entrée.
Devenu « Jardin remarquable » la Bambouseraie en Cévennes nous accueille ce matin avec un peu d’humidité car il a bien plu hier soir.
Chacun va à son rythme pour découvrir la forêt de bambous géants, le bambousarium, le jardin d’inspiration japonaise, le village laotien, le vallon du Dragon, les serres, le jardin floral… Il y en a qui s’amusent dans le labyrinthe bien animé par des écoliers.
Même si pour la plupart d’entre nous connaissons bien La Bambouseraie, la visiter en groupe nous donne d’autres horizons. Les deux heures passent vite, très vite !
On se retrouve à la jardinerie en rêvant à nos belles terrasses ou jardins ! On achète… ou pas de belles plantes odorantes, colorées.. ou non. Après un petit tour à la boutique il est l’heure du repas : certains pique-niquent sur tables et chaises aménagées pour cela, d’autres se retrouvent au snack et d’autres encore filent vers St Hippolyte du Fort où l’on se retrouvera tous pour la visite guidée du Musée de la Soie !
Ce petit musée, de l’extérieur, ne paye pas de mine… Mais quelle découverte !
C’est un plongeon dans l’identité cévenole. Car la sériciculture a été une activité primordiale dans cette région où St Hippolyte du Fort était le siège des contrôleurs de la soie des Cévennes.
Nous entrons de plein pied dans l’élaboration de la soie : de l’élevage des chenilles (on peut dire des vers à soie, ou « magnans ») à la fabrication de l’étoffe. On découvre toute les étapes de la transformation, des techniques soyeuses traditionnelles (et même moderne !).
Notre animatrice est passionnante elle nous les fait toucher du doigt (ce n’est pas peu dire !) le « magnan », le cocon, le fil qu’on tire… qu’on tire ! Et puis les différentes étoffes sont palpées, soupesées, examinées… certaines tissées, d’autres tricotées. On peut maintenant dire qu’on connaît la différence.
De plus on passe un moment extraordinaire : rires, plaisanteries certes, mais aussi beaucoup d’émotion à faire revivre cette activité. Les petites histoires comme celle de l’éclosion des œufs, de la récolte des feuilles de mûrier, de l’aménagement de la magnanerie, du délitage, de l’encabanage, du décoconnage… mais aussi le dur travail des fileuses !
Un film nous retrace l’univers de la sériciculture dans les années 1950.
Se promener dans la magnanerie vivante du musée est aussi un fantastique voyage dans le temps.
Tous, hommes et femmes, avons été touchés par l’évocation de ce patrimoine très méconnu pour notre génération alors qu’il a a été bien présent dans la campagne de nos parents…
Sortie co-voiturage : Visite de la Bambouseraie Prafrance + visite guidée du musée de la Soie : Prix : 5 €.