Voir ici les photos de notre randonnée au Baux de Provence et Maussane.
Nous partons de la route des Baux pour entrer dans une forêt de pins… il fait froid, le vent siffle dans nos oreilles.
Courageux nous avançons, on monte et pour une fois on en est très heureux : cela nous permet de nous réchauffer.
Comme le chemin principal était barré par une nouvelle construction on met un peu plus de temps à rejoindre le chemin balisé mais des Ooooh, Aaaah, c’est beau !.. fusent de tout côtés.
L’ancienne carrière de Pechiney interpelle et, plus loin c’est avec intérêt que chacun entre dans la galerie des « gueules rouges » ! C’est en 1821 que le géologue Pierre Berthier découvre la roche riche en alumine qu’il nomme bauxite. Ce minerai permet la production de l’aluminium beaucoup utilisé à notre époque. Nous connaissons bien l’origine, le travail d’extraction, les techniques de transformation de ce métal, et surtout du travail des “Gueules Rouges” car nous avions visité le Musée de Tourves. On sait aussi que toute exploitation française a cessé dans les années 1980 et que c’est le village des Baux qui a donné le nom à ce minerai…
Nous filons vers le « Mas de la Guerre » où l’on remarque que le portail a été repeint. Ce mas ne fait pas référence aux dernières guerres mondiales. Une grande propriété, avec un moulin et des dépendances, aurait été achetée en 1545 par Claude de Manville, Viguier des Baux qui commandait la défense de la ville. Du temps des guerres Baussenques et plus particulièrement en 1561 (sous le règne d’Henri II), les protestants avaient jeté tous les objets de culte des catholiques dans la citerne du château (ils avaient aussi saccagés les images religieuses jugées sataniques et brulés tous les meubles du château) en s’y installant avec armes. Le Capitaine Gauchier de Quiqueran-Ventabren-Méjanes installe son quartier général afin d’entreprendre le siège des Baux dans cette propriété. Il reprend la place. Depuis, ce Mas porte le nom de « Mas de la Guerre ».
Nous poursuivons vers Carita, admirons le bel ensemble de Baumanières et du Restaurant de la Cabre d’Or et nous voici au pied de la falaise du château des Baux. Tout va bien jusque là, chacun espère un rayon de soleil habituel de la fin de la matinée qui nous réchauffera, car, en traversant le Golf de Manville le vent redouble de vitesse et… nous, nous tentons d’aller plus vite que lui.
La traversée de Maussane se fait rapidement sous les bonnets et le bruit du vent difficile de papoter gaiement !
On se pose un moment pour admirer la carte de France de la pierre, chacun ayant une petite préférence pour sa région d’origine. Oui, on le sait les Pierres de Vers ou de la Couronne sont belles !
On prend le Chemin des Batignolles qui est l’ancienne voie ferrée qui traversait Maussane juste après la gare. C’est logique ! Il nous permet de traverser le Paradou où l’on peut constater que de nombreuses maisons se construisent et de ce fait les chemins se goudronnent.
On ne chante pas « Souto lo pin » au mas d’Escanin. On ne danse pas non plus la mazurka : chacun de nous essaie de se réchauffer comme il peut.
Pourtant on trouve un coin assez abrité pour notre repas. Ceux qui ont apporté des boissons chaudes sont chanceux, Charles étant absent pour nous offrir du café, mais on se console néanmoins avec les bons gâteaux qui circulent !
A la reprise on est au début protégé du vent mais chacun de nous n’a qu’une hâte : rejoindre son chez soi !
Ce sont des cris de joie lorsque les voitures sont assez vite en vue !
Il est même pas 13h00, on a fait 11.5 km on peut donc rentrer, notre cotation B2 ayant été atteinte !
Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu aussi froid qu’aujourd’hui, mais comme il était difficile de papoter et de traîner on s’est bien rendu compte qu’on savait marcher !
Cotation : JB2 – 11.5 km – 227 m de dénivelé.