Voir ici les photos de notre randonnée à Junas
Voir ici les photos de Jackie.
Dès le départ les sentiers sont intimistes, ombragés, fleuris et… caillouteux. Nous sommes heureux de découvrir ces paysages où la pierre est omniprésente.
Nous filons vers Aubais en passant par Camp Neuf et les Cabanes des Nobles. A Aubais nous rencontrons de vieilles maisons aux clôtures en pierre (bien sûr) dignes de grands châteaux.
Et cette tour ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-elle là, perdue dans la garrigue ? Il faudra mener notre enquête !
On croise quelques vététistes ! Attention, en fait il y a une course ou quelque chose du genre. Mais la cohabitation se fait sans encombre et en fait ils ne nous dérangent pas du tout.
Tant mieux, car on a envie de profiter de ces jolis sentiers… capitelles curieuses et sentes trop belles !
Avant d’arriver au Moulin de Corbières ont a même un feu d’artifices d’églantines…
C’est au Moulin de Corbières que l’on fait la pause déjeuner.
On a faim, bien sûr, mais avant de passer à table on est fascinés par ce site.
Un canal maçonné pour amené l’eau ? Des ponts, des bassins ?
Pas d’infos sur le site mais on peut apprendre par la suite qu’il a été édifié en 1482 et que c’est un véritable chef d’œuvre de l’ingénierie médiévale. Il serait unique dans son genre, du moins dans un secteur proche. Il comprend 350 m de canal maçonné pour amener l’eau (le bief), un 1er pont sur celui-ci, suivi d’un petit bassin maçonné (décantation ?) séparé du grand bassin (la resclause, ou retenue d’eau) par un second pont. La resclause est de dimension stupéfiante : Elle s’étire sur 145 m en se rétrécissant progressivement de 11 m au Nord à 9 m au Sud, devant le moulin. Sa capacité en eau devait osciller entre 1 900 et 2 400 m3 : quasiment une piscine Olympique profonde de 2 m ! Pour contenir cette masse d’eau, dont la surface est 3 m au dessus des prés en contrebas, il a fallu bâtir une digue longue de 164 m, large de 8 m, maçonnée en pierre sèche des deux côtés. L’autre bord du bassin, lui aussi maçonné, est constitué d’une première terrasse de 9 m de large, surmontée d’une seconde bien plus vaste, 2 m plus haut. L’entre deux est également maçonné.
C’est là, sur cette deuxième terrasse qu’on s’installe. Qui va emporter la table pour garnir son séjour ? On passe un bon moment… Le traditionnel thé au goûts si subtils du dimanche… des pâtisseries, le lieu qui nous fascine car on se rend compte qu’il a fallu des travaux titanesques d’aménagement, de terrassement et de maçonnerie pour rendre cet ensemble fonctionnel et aujourd’hui, ruiné et complètement abandonné.
Maintenant nous poursuivons notre balade en découvrant, perdu sur un piton, au milieu de la garrigue, un moulin à vent.
Voici qu’on atteint ce qui semble être une carrière abandonnée. Serait-ce les fameuses Carrières de Junas. Pas tout à fait, ce chemin ponctué de panneaux explicatifs ici et là et… où il serait bien facile de se perdre, n’est qu’un prélude à ce qui nous attend.
Plus de 2000 ans d’extraction de la roche selon une méthode manuelle inchangée depuis l’époque Gallo-romaine jusqu’au milieu du XXème siècle où l’exploitation des carrières a cessé.
Un peu plus loin, donc, patiemment, depuis l’époque médiévale, les carriers ont creusé la pierre pour en extraire le matériau nécessaire à l’édification de leurs maisons. À cause des failles dans la roche, ils ont fini par abandonner des «laisses» qui ressemblent à des cierges au coeur des carrières (matière laissée car présentant un défaut les rendant impropre à la construction).
Nous voici dans les carrières de Bon Temps. Ce site offre un écrin somptueux aux divers spectacles proposés pendant la saison estivale, notamment les Rencontres de la Pierre qui réunissent des tailleurs de pierre de toute l’Europe et un Festival de Jazz à la renommée internationale.
Nous pouvons y voir, d’ailleurs, des œuvres réalisées par des tailleurs de pierre, sculpteurs, mosaïstes et forgerons venus du monde entier comme nous en avons aperçus dans le village.
Ceux qui connaissent les Carrières ont été un peu surpris d’arriver par ce joli chemin où les traces des charriots évacuant la pierre ont laissé les traces… En général c’est du belvédère avec vue sur les carrières qu’on y accède. Belvédère que l’on atteint à la fin de notre périple.
Une fois de plus c’était bien la peine de se lever ce matin pour profiter de cette balade presque exceptionnelle, par la température et son beau soleil aussi, personne ne regrette le Mourre Nègre qui attend toujours notre visite mais qui nous repousse toujours à cause de sa météo !
Cotation : JB2 12 km – 218 m de dénivelé (+visite des carrières).