Voir ici les photos de notre randonnée à Beaucaire.
Il fait bon cet après-midi. On décide d’emprunter, d’emblée, les bords du Rhône, ce joli chemin cher à nos randonneurs du mercredi matin. Les conversations sont très animées… le bonheur est à chaque pas !
On évoque la Foire de Beaucaire, le Pré, la course des pinques et felouques et le tonneau de vin et le mouton gras offert au gagnant !
On emprunte la voie verte pour la quitter après la passerelle pour déambuler dans le secteur des Caunelles et des Regagnons.
On apprécie l’ombre, la petite brise légère et on repère l’odontite qui colore la prairie de jolies gouttelettes jaunes, les jolies grappes de salsepareille et on évite de toucher l’inule visqueuse pour s’en mettre plein les mains.
Une fois la rocade traversée on monte vers un point de vue qui s’étire jusqu’à la mer, les Alpilles, mais à nos pied le nouveau quartier de Beaucaire Ugernum.
On évoque la gaude, cette plante tinctoriale dont on tirait le jaune qui colorait le bonnet des Juifs dont c’était leur quartier à une époque. On évoque aussi la grotte Pagès dont les vestiges font partie de la collection du musée Auguste Jacquet de Beaucaire.
On redescend vers la Coquillade et le chemin de Robinson avant de reprendre, à la demande unanime des participants, le charmant chemin du bord du Rhône.
On profite plus de ce qu’il nous offre qu’au départ… on repère de nombreuses plantes bien éclairées par cette jolie lumière… on évoque les cercueils qui passaient pas très loin, sur le Rhône avec des pièces entre les dents pour payer les Moines qui devaient les ensevelir aux Alyscamps d’Arles… enfin, s’ils arrivaient jusque là ! Les « brigands » de Vallabrègues ne se privaient pas de les arrêter pour subtiliser leur écot.
Maintenant on traîne un peu les pieds, la distance qui nous sépare du point de départ se rétrécit trop rapidement. Heureusement pour nous distraire on est interpellé par une haie d’Oranger des Osages.
L’Oranger des Osages a été introduit en France en 1812 pour son feuillage proche de celui du mûrier et dont on pensait faire la nourriture des vers à soie dans les régions trop froides pour la culture du mûrier, car l’espèce est rustique et fructifie jusque sous le climat de Paris. Les essais ont été vite abandonnés et on ne le plante plus maintenant que pour l’ornement. Le nom commun vient de la tribu indienne des Osages, qui occupait la zone où pousse cet arbre. Quelques uns mettent un fruit de cet arbre originaire d’Amérique du Nord dans leur poche…
On se sépare un peu plus loin, tous ravis de ce bel après-midi aux belles couleurs pré-automnales !
PS : désolés pour les photos. On a été trop occupés à profiter des uns et des autres et des beaux paysages pour avoir le temps de penser à en prendre.
Cotation : DJB2 – 10.5 km – 223 m de dénivelé.