Voir ici les photos de notre randonnée à Méjannes-le-Clap
Direction Méjannes-le-Clap ce matin, une petite heure de route et hop ! Toutes les voitures arrivent en même temps.
Retrouvailles.
Très vite on se dirige vers la plaine de Méjannes où on est interpellés par de jolis portails en fer forgés puis une jolie capitelle.
On essaie d’imaginer aussi le plateau de Méjannes-le-Clap il y a plus de 5000 ans… Apparemment il nous faut chasser les grands espaces inhabités que nous traversons! Méjannes-le-Clap comptait plus d’habitants à l’époque qu’aujourd’hui.
De nombreux sites paléolithiques ont été recensés sur la commune. Il y aurait ici 42 dolmens, monuments funéraires mystérieux parsemés sur tout le territoire, parmi eux la Maison des Fées que nous trouvons un peu plus loin.
Des Fées, ici ? Voici que nos « hommes » se réveillent enfin. Non, pas des fées…. un mégalithe appelé la « Baume des Fades » (que l’on peut traduire par : maison des fées) qui est un joli petit dolmen dont la table est inclinée suite à l’affaissement d’un des supports.
On en fait le tour, on s’interroge sur ces monuments préhistoriques que l’on trouve à l’occasion de nos randonnées dans le Gard. Ils sont constitués d’une ou plusieurs pierres de grandes dimensions qui devaient appartenir à des ensembles architecturaux plus vastes. Si l’on pense qu’il n’y en a qu’en Bretagne, détrompons-nous ! Le mégalithisme européen et bien né dans le Morbihan entre 4700 et 4000 ans avant notre ère puis a essaimé dans les régions atlantiques, le reste de l’Europe et le pourtour Méditerranéen.
On est dans une garrigue qui commence à se colorer, à sentir bon aussi, de nombreuses plantes sont heureuses de nous rencontrer. Ici les chênes pubescents sont de toute beauté !
Il faut faire un peu attention à nos pas, les lapiaz son acérés par moment, mais à aucun moment ça ne monte ou ça descend !
On trouve une cabane qui nous interpelle. Ce serait la maison antique d’un charbonnier nous dit une pancarte.
En effet, si la présence de l’homme sur le plateau de Méjannes-le-Clap est connu au début du néolithique (5000 av. J.-C.) c’est le désert maintenant mais au XIVe siècle Méjannes-le-Clap était la capitale verrière du Gard, activité qui a perduré jusqu’au XVIIIe siècle. Cette activité consommant beaucoup de bois, une fois les verriers partis, ce sont les charbonniers qui ont pris le relais en exploitant une grande partie du bois pour en faire du charbon. Ce sont eux qui ont laissé en héritage le paysage actuel, ainsi que les éleveurs de moutons.
Les sentiers se prêtant bien aux conversations, on s’arrête bien souvent interpellés par telle ou telle curiosité.
On arrive ainsi à une aire de détente après avoir déambulé dans un parcours de santé où Sylvia a bien montré que même les exercices « très difficiles » peuvent être à notre portée… Nous on essayera une autre fois quand même.
Chacun, chacune à sa table. C’est ainsi que le repas commence. Mais… les friandises ont tôt fait de circuler ! Un régal. Bravo aux cuisinières, notamment les gâteaux au chocolats et la pâte aux abricots.
Ainsi revigorés on n’a plus qu’à rentrer vers Méjannes pour découvrir le village.
C’est la surprise de découvrir un village tout neuf, enfin tout récent on peut dire : pas de ruelles étroites, pas de murs en pierre.
Après la guerre de 14/18 beaucoup de jeunes ne sont pas revenus, les derniers fermiers appauvris ne pouvaient plus entretenir leur mas, Méjannes-le-Clap a vu sa population se réduire considérablement.
C’est au début des années 1970 que le Conseil Général du Gard a décidé d’aménager ce territoire en zone de détente et de loisirs qui permet aujourd’hui d’accueillir plus de 5000 personnes par jour en été.
Aujourd’hui tout est calme et silencieux, on trouve quand même un café où l’on peut se désaltérer, oui mais pas très longtemps car la patronne ferme !…
On quitte Méjannes-le-Clap heureux d’avoir découvert ces paysages, et on souhaite tous se retrouver à la prochaine rando !
Cotation : JA1 – 7.5 km – 66 m de dénivelé.