Voir ici les photos de Yves concernant notre randonnée à Orsan
Nous partons de la place de l’école à Orsan direction le plateau de Lacau. Nous passons devant la tour horloge, puis le lavoir, et déjà nous regardons là-haut où nous allons. Nous ne sommes pas déçus par la première grimpette. D’un coup il ne fait plus froid. Et dire que cela va être cela toute la journée! Derrière les deux locomotives nous adoptons le pas du montagnard en pensant à ce qui nous attend. Courage !
Nous atteignons finalement le belvédère. Il y a de la brume , mais ce n’est pas le brouillard de la dernière fois. Le paysage est grandiose et on se dit que ce soir ce sera encore plus beau quand elle sera dissoute.
Nous filons sur un sentier forestier à travers mille virages et déjà un deuxième belvédère. Quel panorama! vous le décrire serait trop long tant on y voit loin. Nous continuons sur le plateau. Tout au long de notre trajet nous admirons le paysage en bas qui s’offre à nous. Monter, descendre on ne fait que cela. Et en descente il faut surveiller où mettre nos pieds tant il y a de cailloux.
Enfin une piste en ligne droite. Nous arrivons raidement à la cave coopérative de Sain-Pierre et…..on remonte à flanc de colline vers notre coin repas. On voit loin, très loin: des vignes, d’immenses carrières et tant d’autres choses. La dernière montée avec ses marches en bois est très dure . C’est notre estomac qui réclame. Nous nous installons pour la pause sur le pré au soleil derrière la chapelle Saint Pierre de Castre.
La chapelle aurait été construite au XI-XIIième siècle par les moines de Saint-Pierre qui auparavant avaient asséché l’étang de Tresque. Elle a été réalisée d’une seule traite pendant la période romane, et, hormis le clocher, elle ne semble pas avoir été touchée depuis des siècles. Jusqu’à la fin du XIXième siècle elle était un lieu de pèlerinage.
Aujourd’hui c’est un lieu paradisiaque pour notre pique-nique. De plus nous avons une magnifique tarte aux myrtilles des Alpes. Merci.
Nous repartons requinqués. Notre chemin nous montre en bas Malbos et la plaine des Avaux. Nous arrivons finalement au Cairn Trompeur. Il faut passer à droite et non à gauche comme il semble l’indiquer. Il y a deux ans il nous avait induit en erreur. Nous descendons vers le parking en haut de Laudun. C’est la départ idéal pour ceux qui veulent faire le Camp de César sans trop d’effort en faisant le tour par la piste. Nous, nous allons emprunter le célèbre Passage du Loup, 27 cm de large. Pour l’atteindre 300 m de montée , dont une partie à 45%. Fastoch! Non ardu ! difficile ! Mais le passage se mérite.
Arrivés au niveau des rochers nous voyons le passage. Il est vraiment étroit, mais une fois les sacs enlevés nous passons sans souci pour nous retrouver sur le plateau et admirer un beau panorama. La brume partie, nous voyons très loin. On sort le matériel de vue pour voir . On aperçoit très loin la forteresse de Mornas et tout le reste. Les Dentelles sont cachées dans la brume. On distingue bien le Rhône et la Cèze qui se rejoignent. Et tous les villages…………
Maintenant nous allons vers le clou de notre rando: le Camp de César.
Avant un petit tour vers les vestiges de la chapelle Saint-Jean de Todon au nord du site. Nous passons devant une Vestale qui nous ouvre les portes du camp.
Le Camp de César, contrairement à son nom, n’était pas une place militaire, mais une cité gallo-romaine. Le site fut occupé à partir de l’Âge du fer jusqu’à l’Antiquité tardive. Des fouilles archéologiques y ont mis en évidence de nombreux vestiges : forum, basilique, remparts , quartier artisanal et d’habitat , nécropole.
Nous nous intéressons aux remparts en essayant de différencier les constructions romaines des gauloises. Il faut y venir pour voir la différence. A votre tour de chercher!
Mais le camp de César n’est pas que cela. C’est aussi une terre de légende , celle de la Cabre d’Or, celle du culte du soleil.
Chaque année, le 24 juin, jour de la Saint Jean, s’ouvrirait à minuit un gouffre d’où s’élance la Cabro d’or, emblème du soleil arrivé au solstice d’été. La légende raconte qu’elle veillerait, dans le gouffre, sur le trésor que laissa Hannibal lors de son passage sur les terres de Provence Occitane…
La légende de la Cabre d’or attribue le nom du village d’Orsan aux traces laissées par la chèvre lors de la traversée du passage du loup; des lambeaux de toison d’or et un peu de son sang furent, dit-on, retrouvés sur les rochers. « Or » et « Sang » firent Orsan.
Que de légendes! Cela fait rêver. Nous devons finir notre boucle. Encore 1 heure. Heureusement cela descend. Nous rentrons à Orsan bien fatigués, mais heureux d’avoir fait cette superbe boucle avec un si beau soleil.
Raphaël.
Cotation – JB4 , soit 20 km et 650m de dénivelé.