Voir ici les photos de notre randonnée à Aubagne.
Nous arrivons un peu tard sur notre lieu de départ de rando : nous sommes à Aubagne sous un beau soleil et… le vent est resté à Beaucaire.
Le majestueux rocher du Garlaban (714 m) en ligne de mire, comme les Phéniciens qui naviguaient dans la baie de Marseille, nous avançons d’un bon pas sur le chemin de Ruissatel, qui serpente au milieu des genêts et des églantiers… Nous sommes partis de l’ esplanade ombragée de pins du « puits de Raimu » où a été tournée l’une des scènes de La Fille du puisatier dont les personnages hantent encore les lieux. Nous dépassons le mas de Massacan, littéralement les « pierres qu’on envoie aux chiens » tant la terre y est rocailleuse : c’est là qu’habitait Ugolin au début de Manon des sources, et qu’il tentait de faire pousser des œillets. Un petit détour pour se perdre hors des sentiers. C’est ainsi que nous pouvons découvrir les ruines de la « Ferme d’Angèle », (C’est l’un des premiers films tournés en extérieur), le « champ de Marcellin » au pied des « Barres de Saint-Esprit » qui dominent les vestiges du « village d’Aubignane » du film « Regain ». Nous sommes sur les lieux de tournage des films de Pagnol construits dans un décor naturel….
Au col d’Aubignane une partie de la ville de Marseille se dévoile à nos pieds, la mer et les Calanques de l’Estaque mais… quel panorama tout au long de notre montée ! La ville devient de plus en plus petite, les îles s’éloignent de la côte et on peut voir les bateaux au large ! On marche, on se retourne, on marche…. En prenant le temps on met 2 h pour arriver au col du Galaban !
Repas presque commun tellement de bonnes choses sont offertes. Le soleil est resplendissant, l’air très doux et on ne donnerait notre place pour rien au Monde : nous sommes sur un site exceptionnel, magique… Profitons… Profitons !
C’est une montée raide et caillouteuse qui nous permet de monter au somment du Garlaban. C’est pourtant d’un pas léger qu’on gravit ces dernières marches pour atteindre la croix. Quelle vue ! Le Pic de Bertagne en face avec au pied de la falaise la vallée de l’Huveaune, la grande barre de Ste Victoire à la perpendiculaire de la chaîne des Alpes enneigées, la mer, Marseille et toutes ces villes qui lui sont dorénavant liées : Plan de Cuques, Allauch, Aubagne, La Penne sur Huveaune mais aussi La Treille et les Bellons. On sort les jumelles, on regarde on scrute….
Revenus au col nous prenons un chemin escarpé, très.. très escarpé par moment…. Nous arrivons au Pas Garrigue les yeux pleins de belles images. Nous prenons le vallon des Piches, passons la Baume Passe-Temps puis celle de Manon avant de rejoindre un autre vallon, celui de Passe-Temps où à chaque pas nous attendons la bartavelle qui s’envolerait, si contente que nous ne soyons pas des chasseurs…
Le vallon nous ramène au col d’Aubignane ravis, heureux de ces moments fabuleux dans tous ces lieux que l’on connaît bien grâce à l’auteur de « la gloire de mon père » et du « château de ma mère », restés intacts et ayant conservés dans leurs pierres les images et les mots aux accents chers à Pagnol….
En effet, le retour jusqu’au puits de Raimu se fait en récitant pas mal de répliques célèbres de tous les acteurs que nous voyons et revoyons à la télé… Ici la Mamèche va sortir du fourré, là Manon mène ses chèvres, et ici Monsieur Brun jette son cœur…. Oui que de souvenirs cinématographiques mais… aujourd’hui il y a la couleur… la magnifique couleur d’une journée extraordinairement douce et ensoleillée et de joyeux randonneurs bienheureux de leur bonne fortune !
Cotation : B2 J – 11 km – 600 m dénivelé – 12 randonneurs.