Séjour rando “Autour du Salagou” (du 9 au 11 mars 2018)

Tous au rendez-vous pour le co-voiturage et le soleil est dans nos têtes, ce n’est pas le cas sur le pare-brise où quelques gouttes s’insinuent ici et là… Mais la compagnie étant si bonne que nous n’y prêtons guère attention.

Arrivés à St-Pierre-de-la-Fage nous remarquons le potentiel de visite de ce joli village médiéval : moulin à vent (datant de 1830 il a été restauré en 2005 : c’est un des rares moulins d’autrefois réhabilités du plateau du Larzac. Il fonctionne par des moyens traditionnels et produit de la farine à l’ancienne que chaque visiteur peur emporter…), église, jolie chapelle tout cela pour environ 120 St Pierrais.

Mais nous ne nous arrêtons pas : il pleut. Nous sommes dans l’Hérault mais en lisière du plateau du Larzac et un panneau nous indique le parking des randonneurs. Quelques doutes sur la distance, sur l’état du chemin un peu défoncé mais nous arrivons très souriants à destination.

Sacs sur le dos, capes et nous nous enfonçons dans la forêt de Parlatges principalement formée de pins noirs d’Autriche, d’érables et de chênes caducs. Les pistes sont larges idéales pour les conversations…

C’est ainsi que nous arrivons au hameau de Parlatges. Un castrum mentionné en 1101, donné par Pierre Guilhem de l’abbaye de Gellone, est à l’origine de ce pâté de maisons mais un pèlerinage spécial pour la guérison miraculeuse de personnes souffrant de troubles de la parole est connu depuis le début du XVIIème siècle et une chapelle en est le témoin.  Nous la visitons et nous ne manquons pas d’être attirés par le beau retable en pierre du XIVe siècle qui représente des scènes de la vie de la Vierge pendant la jeunesse du Christ. En 1926 Paul Dardé travaille à sa rénovation et lui ajoute sa partie basse…

La pluie semble nous offrir une accalmie pour notre pique-nique. Nous nous installons sur des murets autour de la chapelle où une charmante dame vient nous tenir compagnie : patriote du pays des origines de Charles les voici tous les deux à parler Ch’ti !

Nous descendons un chemin très glissant pour ensuite monter… monter… ! Au début le sentier est très bucolique avec des murets, de la mousse de l’herbe sous nos pieds il grimpe en petits lacets qui font place à de plus grands dans la forêt. Arrivés sur la piste nous aurions droit à de fantastiques panoramas mais aujourd’hui malheureusement bouchés.

Discussions agréables, plaisanteries et franches rigolades nous ramènent sans autres formalités aux véhicules et, le croiriez-vous,  très heureux de cette balade.

Il ne nous reste plus qu’à nous installer dans nos jolis chalets bien chauffés et confortables, prendre une douche chaude et nous retrouver… pour une petite balade avant l’apéritif. Le programme est un peu changé car Michèle tombe sur 4 collègues formateurs de la FFRandonnée par surprise. Bien sûr ils sont invités à lever le verre avec nous et partager ce moment chaleureux… Le repas qui suit restera un beau souvenir, autant par les plats savoureux que par les échanges souriants. Il ne nous reste plus qu’à se souhaiter une bonne nuit…

Voir ici les photos de notre randonnée Notre-Dame de Parlatges.

La pluie est annoncée toute la journée, les sols sont détrempés, il nous faut adapter la journée. C’est ainsi qu’après une bonne nuit, un petit déjeuner copieux nous prenons les voitures pour nous rendre à Saint-Léons dans l’Aveyron où paraît-il on trouvera le soleil.

En moins d’une heure de route nous y voici et déjà après le Pont de Millau nous avions constaté que la pluie n’était pas parvenue jusqu’ici.

Au programme la visite du Parc Micropolis. On s’avance à petits pas : « les insectes ! Ca ne nous intéresse pas. » .

A la sortie, après deux heures de visite, la mine réjouie, on s’exclame tous  « C’était super ! On s’est régalés ! On a appris tellement de chose ! C’était ludique, notre guide fabuleuse, les films en 3 D extraordinaires…. ».

Déjà dans la première salle on apprend que l’araignée ou encore le scorpion n’appartiennent pas à la grande famille des insectes…. Sculptures, boîtes d’observation ou encore insectes naturalisés nous ont permis non seulement de découvrir les caractéristiques majeures des insectes mais aussi parfois leurs étonnantes ressemblances avec nous…

Dans la seconde salle trois grandes histoires extraordinaires d’un combat incroyable, d’un scarabée sacré et d’un piège bien étonnant…

La serre tropicale nous propose un moment enchanteur à la découverte de ces papillons venus d’ailleurs…

Mâchoires, glu, urne ou encore aspiration sont autant de pièges déployés par des plantes en vue de la capture et… de la digestion. Nous sommes  entourés de plantes carnivores et nous apprenons qu’elles vivent dans des milieux aux sols très pauvres tels que les marais, les tourbières, les parois rocheuses… Elles nous rappellent, pour certains, notre séjour en Irlande quand notre guide nous expliquait que leur capacité à attirer, piéger puis assimiler des proies leur permet de combler le déficit d’éléments nutritifs du milieu dans lequel elles vivent. Et les moyens qu’elles utilisent sont parfois vraiment étonnants !  Alors… certains d’entre-nous  vivent en direct la sensation d’être capturé par une dionée géante…

Bref, on découvre des scènes animées, on suit  l’enquête menée par les punaises gendarmes,  ou  nous voici au tribunal  car mouche Calliphora vient porter plainte pour tentative de meurtre…  Et ainsi de suite dans chaque salle…. Quel plaisir, quel bonheur ! On resterait bien ici toute la journée.

C’est à celui qui a vu les choses les plus extraordinaires, insolites ou curieuses que tournent les discussions au restaurant…  avant de poursuivre, au soleil qui brille de tous feux, dans le village natal de Jean-Henri Fabre l’entomologiste qui a observé sa vie durant le monde de ces petites bestioles.

A l’ombre d’un petit bois, sur les bords de la Muse on suit le sentier botanique agrémenté de panneaux, on remonte sur le grand bois du Four et de St Laurent pour retrouver le jardin d’insectes. Qui pêche des têtards ?

On retrouve les voitures en fin d’après-midi pour une halte au relais du Pont de Millau. On s’intéresse aux techniques de construction, on visionne des films bien explicatifs, on appuie sur les boutons de simulation… enfin, pour certains car d’autres préfèrent s’intéresser aux spécialités culinaires locales !

Un peu plus loin, d’ailleurs on s’arrêtera dans le relais du Larzac faire quelques achats pour le pique-nique du lendemain mais on y a retrouvé aussi la pluie et la grisaille !

La soirée est chaleureuse : le poêle nous apporte une douce ambiance dans cette grande salle bien accueillante où notre hôtesse nous a préparé une délicieuse fidéoa, et dans un coin l’apéritif est préparé. A l’unanimité on se couche avec la sensation d’avoir passé une journée exceptionnelle.

Voir ici les photos de notre journée à Saint-Léons

Voir ici les photos de Françoise.

Ce matin on se réveille dans le brouillard, mais pas de pluie. On range nos gîtes, on transporte nos bagages, on prend notre petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur et… l’on se dirige vers le village de Mourèze.

Le nom de Mourèze signifie butte rocheuse. On comprend vite pourquoi.  Nous nous engageons  dans le cirque dolomitique où l’érosion a façonné un étrange paysage aux formes extraordinaires que l’on appelle « ruiniforme ». Nous déambulons donc dans ces singulières colonnes pétrifiées qui évoquent un crâne humain, la silhouette d’un rapace… On y trouve même le portrait de Philippe ! Difficile de décrire, ou même de représenter sur les photos, ce site qui, parait-il a autrefois abrité des hommes de la préhistoire puis accueillis des charbonniers et des bergers…   On se perd dans ce labyrinthe avec quelquefois quelques buttes qui nous offrent un beau panorama. Il ne pleut pas mais le brouillard n’est pas encore levé ce qui contribue à nous donner une atmosphère particulière que nous n’oublierons pas. La végétation y est abondante et les fleurs  roses et bleues des fougères et des romarins, quelques percements de rayons de soleil  aussi y apportent un air de gaité ! On savoure.

On emprunte un sentier qui monte en douceur à flanc de montagne avant d’attaquer une côte  raide et pas très facile : la terre est glissante et caillouteuse. On s’entraide, on s’accroche aux branches mais on garde toujours les sourire et on arrive même à plaisanter.

La récompense est sur la crête de Liausson : on a une vue splendide du Lac du Salagou. Photos, jumelles… Quel plaisir. Le plaisir est d’autant plus grand que le soleil est enfin avec nous et avec les résidus de nuages qui passent c’est un Lac animé que nous pouvons admirer.

On s’installe dans le panorama le plus élevé pour notre repas bien réchauffés par le soleil qui brille maintenant de tous feux.

La descente est plus difficile : il nous faut faire attention dans cette terre toujours ruisselante et aussi, par endroits, de gros blocs de rochers. Mais avec attention on plaisante et discourons toujours avec autant d’entrain. Après le croisement du chemin qui mène à Liausson le chemin se transforme en ruisseau avant de reprendre ses errements dans le Cirque de Mourèze maintenant inondé de soleil : les pierres n’ont plus la même couleur.

Il ne nous reste plus qu’à parcourir les rues étroites de Mourèze, visiter l’église, sa fontaine de marbre rouge et… nous installer dans une buvette pour lever nos verres à ces trois belles journées !

Voir ici les photos de randonnée Le Cirque de Mourèze et la crête de Liausson.