Voir ici les photos de Philippe concernant notre randonnée aux Baux de Provence.
« Elle était très can-can ta balade ! ». Voilà ce qu’il m’a semblé avoir entendu à la fin de la balade que je devais accompagner, ce vendredi matin du 16 11 2018 dans le secteur merveilleux du Val d’Enfer aux Baux de Provence.
Mais en quoi donc elle était « can-can ma balade » ? Enfin !
Récit : Partis à 13 du champ de foire de Beaucaire, nous nous garons au parking de la carrière de lumières aux Baux de Provence (altitude 180 mètres, 8 h 50).
Nous montons dans le Val d’enfer pour atteindre la lumière au lieudit « la table d’orientation », mais aujourd’hui elle doit être à la révision : pas de table d’orientation, enfin juste le socle qui la tient mais ça ne nous suffit pas pour nous orienter. Le paysage magnifique (j’hésite entre magnifique, splendide ou merveilleux) n’en demeure pas moins à notre disposition en levant un peu le nez.
Mer de nuage sur les marais des Baux vers le Sud et mer de nuage au Nord entre la Montagnette et les Alpilles. La Montagnette devenue une île. A l’ouest, panache de fumée de la Cellulose de Tarascon. En haut à gauche le soleil.
Plus près les Baux avec son château sur un piton.
Nous partons ensuite sur le plateau de Baumayrane ; un peu plus loin une citerne à 280 mètres d’altitude.
Halte obligatoire : en souvenir de Michèle, par devoir de mémoire ce 13 novembre, les hommes s’alignent sur la citerne (c’est une tradition à respecter scrupuleusement, juste sur cette citerne là) : ils lèvent de façon synchronisée le genou droit vers la gauche puis le genou gauche vers la droite ; photo. Ne cherchez pas trop l’origine et le nom de cette danse, enfin, disons de cet exercice physique. Sans doute une sorte de vestige d’une vieille tradition tribale et rituelle que Michèle a du connaître dans une vallée reculée de ses Pyrénées natales. Une sorte de haka à la fois viril mais aussi pyrénéen.
On repart après un moment de recueillement vers le Sud, toujours sur le massif de Baumayrane : le plateau de Baumayrane est très grand.
On finit par atteindre Baubesse , vous suivez ? Vue sur la façade ouest du fier château des seigneurs des Baux, qui étaient eux-mêmes très fiers. Les Baux sont uniques ; c’est le plus beau village de France, évidemment, c’est aussi l’endroit le plus visité de Provence et l’endroit où les parkings sont les plus chers d’Europe : il est là à nos pieds.
C’est pas can can ça !
Retour par un autre chemin vers le Val d’enfer à nouveau et descente vers les voitures.
Les seigneurs des Baux ont fait trois guerres (les guerres baussenques) pour essayer de devenir les Comtes de Provence. Ayant échoué (comme quoi il ne suffit pas d’être fiers) ils ont fini par se lancer dans l’exploitation de la pierre (nombreuses carrières) puis l’exploitation des touristes (very successfull).
A vous de deviner pourquoi cette balade était can-can ? J’aurais compris qu’elle soit bo-bo (pour la raison que vous devinez de vous-mêmes) ou bau-bau (allusion au village des Baux) mais can-can !
Après, j’ai peut être mal compris et je m’enflamme pour rien : on m’avait peut-être dit : elle était plan plan ta balade et non can-can ! Et c’est vrai qu’elle était plan plan.
Mais c’est vrai malgré tout qu’elle a été quand même un peu can-can. Vous devez comprendre pourquoi si vous avez bien suivi tous les commentaires du compte rendu de balade ci dessus.
Philippe.