Les crottes d’Aubert

Voir ici les photos de notre randonnée à Fontvieille.

7H55 tout le monde est là, il ne nous reste plus qu’à rejoindre le moulin de Daudet. On connaît, mais on admire le point de vue qui s’étend jusqu’au Pic St Loup.
Ensuite,  les sentiers se faufilent sous les pins, ils se croisent, des pistes partent de tout côté mais pas d’hésitation, on sait lesquels prendre.
On remarque des clématites en fleurs. Nous n’en voyons pas très souvent car, en général peu de randonnées chaque année en cette saison, et c’est maintenant qu’elles commencent à fleurir. Cet automne nous les remarquerons à leurs longs cheveux.
La garrigue est en fête suite aux pluies de ces derniers temps et on a même le parfum d’ambiance des fleurs sauvages.
On arrive ainsi à la meunerie de Barbegal. Nous sommes surpris de constater que le site des aqueducs est à l’abandon, les herbes et les ronces ont profité du confinement !
Il y a encore quelques randonneurs présents qui ne  connaissent pas ce site remarquable…. Cette meunerie est référencée comme le seul site industriel du monde Romain  : 8 moulins à eau de chaque côté.  On descend la pente. D’en bas on peut mieux se rendre compte.
La progression continue vers les mas de Caparon pour retrouver le canal de la Vallée des Baux que l’on poursuit sur un chemin  parallèle mais bien sinueux avant de remonter sur une large piste.
Plusieurs évènements sont à relater dans cette montée : on rencontre deux vététistes dont un qui semble en panne, on croise un groupe qui  pratique  la rando nordique  et… un autre qui nous double. Malheureusement il y a aussi  Dominique qui fait une chute car son lacet s’est pris dans le crochet de sa chaussure. Heureusement plus de peur que de mal ! Il en est quitte pour continuer avec un “masque” sur le menton !
On arrive ainsi à la citerne qui sépare les Crottes d’Aubert et les Cartons pour redescendre vers le mas des Taillades et prendre le joli chemin qui longe les anciennes carrières.
Les carrières de Fontvieille datent de l’époque romaine. Les Arlésiens avaient soutenu Jules César contre Pompée, en remerciement de leur aide, la cité deviendra romaine et pour ce faire on aura besoin de pierres pour la construire. La proximité et l’accessibilité de Fontvieille permet la création d’une carrière à ciel ouvert. Une première population de carriers s’installe dans le secteur de ce qui deviendra Fontvielle. L’expansion d’Arles, la création d’aqueducs, de la meunerie hydraulique donnera du travail à ces carriers et, afin de les nourrir la paysannerie va se développer et l’essor de Fontvielle sera important. La demande de la pierre de Fontvieille ne cesse de se développer, aujourd’hui encore elle est très demandée.
On évoque donc ces fameuses carrières, les constructions réalisées avec cette fameuse pierre, le site militaire, le circuit de paint-ball et… nous voici arrivés à Fontvieille.
Un petit détour pour suivre une jolie canalette et rejoindre le château de Montauban.
Un détour encore pour rejoindre le circuit des moulins  : toujours dans la fraîcheur de la petite brise et l’ombre des pins qui nous ont accompagnées tout au long de notre randonnée.
Revenus vers le moulin Tissot-avon bien restauré, nous prenons un sentier enherbé qui nous ramène aux voitures, à 11h50, en passant à l’endroit de notre repas de la « Der de l’année » en décembre. Quels  bons souvenirs !…
Une jolie balade bien appréciée de tous…
Cotation : 12.5 km – 300 m dénivelé – 14 randonneurs.