Voir ici les photos de Yves (1er groupe)
Voir ici les photos de notre randonnée à St Bonnet du Gard (2ème groupe)
Ce matin il fait frisquet, mais nous sommes bien décidés à partager ces moments où l’on se retrouve enfin pour ensemble pour cheminer sur quelques sentiers. Ce matin, c’est cool !
Nous partons tous du parking du cimetière au bas de l’église fortifiée de St Bonnet du Gard magnifiquement éclairée par le soleil levant.
12 randonneurs, (Marilyne, Yves, Hubert, Raphaël, Philippe, Michèle E., Jean-Marie, Christian, Daniel, Elisabeth, Marité, Michèle N.) donc 2 groupes sont constitués, un groupe qui marchera plus vite (voir le compte-rendu de Raphaël ci-dessous) et le groupe Rando Santé®.
Le premier groupe s’élance à l’assaut de Marduel qui est un petit promontoire qui s’élève à 140 m. La pente est agréable et serpente dans la garrigue. De là-haut une vue à 360°. Mais c’est Mistral et il fait froid. Nous prenons le temps de scruter les demeures en-dessous, toutes à l’ombre et nous scrutons Remoulins, la vieille ville au bord du Gardon et plus loin la verrue de la zone industrielle. Dommage, mais il faut bien vivre. Après un petit conciliabule nous partons sur le sentier le long de la crête. Mistral quand tu nous tient !!! Et puis tout d’un coup le sentier joue à cache-cache. Où est-il ? Nous nous engageons dans une sente mais bien vite nous sommes bloqués par la salse-pareille. Elle, quand elle nous tient ce n’est pas une sinécure. Le GPS nous sauve : le sentier est juste à droite sur la crête. Merci Dieu GPS car sur la carte nennni.
La descente est agréable, à l’abri du vent. Nous retrouvons la route et basculons vers Sernhac et ses tunnels. Nous traversons les 74 m du tunnel de la Perrote. A la sortie des courageux refont un escalier en pierre. Chapeau. Mais il ne fallait pas traverser. Le chemin était avant. Pas de souci nous improvisons et en quelques enjambées nous retrouvons notre tracé. Direction la crête et le fameux point 6 du topo que nous avons reçu. Et là-haut , non on ne va pas siffler sur la montagne mais on se gèle les cacahuètes. Et la décision unanime tombe. Nous rentrons , nous n’irons pas faire le tour au Sablas. Il fait trop froid et nous n’avons pas envie de manger au coin du bois avec cette température. Arrivés à l’église, surprise. L’autre groupe n’est pas arrivé. Nous les attendons un peu pour éviter quelque problème de retour à la maison sans les clés. Raphaël.
Cotation : DJB1 – 6.7 km avec 270 m de dénivelé positif.
Le second groupe se dirige, plutôt en descente, vers la droite pour longer une vigne, puis la voie ferrée et, après des conversations très animées par groupe de 2 nous arrivons à Sernhac (disons un peu par étourderie !).
La correction est immédiate et nous retrouvons l’esplanade des tunnels. Des équipes de travailleurs sont en place : installation de plots pour limiter l’accès par les voitures, construction de tables de pique-nique et réajustement du terrain pour simuler la pente empruntée par l’aqueduc pour lesquels les deux tunnels que nous allons traverser ont été construits.
En effet, au milieu du 1er siècle après J.-C. les romains bâtissent un aqueduc pour acheminer l’eau depuis la source de l’Eure à Uzès jusqu’au castellum divisarium de Nîmes. A l’époque romaine, les villes consomment beaucoup d’eau pour boire, se laver mais aussi pour des loisirs. L’aqueduc est une construction de prestige qui permettait de créer des jardins, des fontaines et des thermes. Il serpente sur plus de 50 km avec une pente douce de 24.8 cm par km qui permet un débit de 35 000 m3/jour. Pour construire l’aqueduc il fallait s’adapter au relief du terrain. Il fallait aussi que l’eau puisse circuler à l’intérieur, il a donc fallu calculer une pente moyenne.
Donc, ici il y a deux tunnels, le « tunnel de La Perrote » mesure 60 m de long et l’autre « tunnel des Cantarelles» 66 m (et il y en avait un autre dans le village de Sernhac qui mesurait environ 400 m). On parcourt les deux tunnels pour y découvrir les cheminées par lesquelles descendaient les hommes qui s’en servaient aussi pour remonter les gravats. On peut y voir les coups de pics (escoude) et les trous pour les lampes à huile. On y voit aussi une erreur de direction car les équipes creusaient dos à dos et pouvaient se rejoindre avec un décalage.
Fiers de nos découvertes, on s’élève très vite pour survoler le site et le panorama des alentours ! A l’abri du vent, au soleil, nous commençons à être vraiment bien.
On pourrait rentrer directement en suivant le GR mais on fait une petite boucle bien sympathique vers les prairies des Ormeaux, Garrigoles et Vallajouse pour revenir reprendre le GR qui nous ramène vers l’Eglise fortifiée.
Nous avons du temps, alors nous allons déambuler dans les ruelles du village de St Bonnet, ou le Saint y aurait exercé son magistaire au VIIe siècle, lequel s’est enrichi considérablement en entretenant un commerce de sel avec les moines de Psalmodi. En effet, ici une route du sel passait à proximité afin de passer un gué sur le Gardon. On découvre l’horloge et son campanile, on va jusqu’à la Fontaine et on remonte à l’église fortifiée par de jolies andrones caladées.
On est accueilli avec des cris de joie lorsque nous arrivons au parking car… l’autre groupe est arrivé et nous sommes tous tip top au rdv pour rentrer à la maison avec la tête pleine de nos jolis sentiers !
Cotation : DJA1 – 6.5 km – 194 m dénivelé (Jean-Marie, Michèle E., Christian, Daniel, Elisabeth, Marité, Michèle N.) – DJ – 6.9 km – 250 m dénivelé (Raphaël – Philippe – Yves – Marilyne)