L’échelle à poissons.

Voir ici les photos de notre randonnée à Comps.
Encore une fois tous les participants à cette balade sont en avance et donc on se dirige très vite vers le village pittoresque du vieux Comps. La Mairie, l’église, la fontaine nous interpellent mais surtout les niveaux des crues dont celle, dont nous nous souvenons tous, de 2003 où presque tout le village a été englouti.
Nous traversons les arènes, admirons le magnifique lavoir qui engendre les souvenirs de notre enfance aux allures de lessiveuses bouillantes ou de glace à casser avant de rincer le linge. C’est sûr que pour nos hommes qui papotent en apartés ces souvenirs ne les concernent pas, gâtés par leur maman pour ce qui était de l’entretien de leur linge !
Nous voici au bord du Gardon. La brumaille donne une allure poétique aux lieux. Ici un banc évoque un  « lucus » avec ses arbres qui l’entourent. Le lucus est  un « bois sacré » où se réfugiaient les dieux sauvages et indomptables des romains. A bien chercher  nous aurions plus de chance d’ y trouver le dieu Faune plutôt que Lucky Luke !… Ah mais !
Nous suivons le Gardon pour arriver à la fameuse échelle à poissons. Il s’agit d’un dispositif composé de petits bassins en escalier que les poissons franchissent d’un bassin à un autre. On traîne un peu : on examine, on disserte et on profite de l’ambiance toujours bien brumeuse. On remonte l’échelle qui donne sur la digue où l’on trouve un panneau avec toutes les réponses aux questions concernant les poissons concernés par ce dispositif.
On compte continuer sur la digue jusqu’au pied du rocher de « la bouteille », mais c’est sans compter de notre goût pour l’aventure. On n’en parlera pas : chute, pieds mouillés pour aboutir sur une déchetterie !  Oh… ne soyez pas si dur, le lieu était bien sympathique tout de même.
On renonce à suivre le canal car l’herbe est bien haute, on prend donc la voie verte (beurk !) et on l’a quitte pour aller rejoindre les « arcades ».
Les « arcades » n’existent plus, elles se sont effondrées voici quelques années. En fait c’était un aqueduc qui transportait l’eau du Rhône jusqu’à Nîmes. Maintenant c’est carrément une usine de pompage qui est installée au bord du Rhône et ce sont des tuyaux qui transportent l’eau aux Nîmois.
Un petit raidillon et nous voici dans un immense lotissement… qui se souvient de ces jolis chemins qui longeait le quartier de Cabanis ? Que de changements en quelques années !
Nous longeons le Bos de Soulan sur un joli chemin que nous empruntons surtout lorsque nous faisons un tour par Jonquières avant d’admirer l’immense Mas du Maire et de la chapelle intégrée dans cet ensemble de constructions. On vote pour dire qu’il devait s’agir, dans le temps, d’un monastère.
Un autre chemin bien sympathique nous entraîne au fameux « pont du canal ». Tout du long de ce canal, qui prenait l’eau dans le Gardon au niveau de Remoulins et qui l’amenait à Fourques, de nombreux ouvrages de ce genre étaient construits mais détruits pour les besoins de l’urbanisation et la circulation actuelle. Il n’y a plus d’eau qui circule non plus suite à une loi qui interdit la prise d’eau dans le Gardon. Une grande polémique est entretenue par les communes concernées car ce canal  fait défaut aux agriculteurs. Au début de l’année 2019  un incendie c’était propagé au niveau de Montfrin et les querelles s’étaient ravivées car, si le canal avait été en service l’incendie aurait pu être très vite maîtrisé.
Toujours pas d’incendie autour de nous, pas d’incendie dans notre groupe, simplement le soleil qui fait enfin une timide apparition tout le long du canal, construit à l’époque napoléonienne, qui nous ramène à notre point de départ bien heureux de cette balade qui, pourtant, n’était vraiment pas la « balade du siècle » !
Cotation : DJA1 – 8.1 km – 90 m de dénivelé – 7 randonneurs (Monique, Irène, Marité, Jocelyne,  Raphaël, Philippe, Michèle).