Voir ici les photos de notre randonnée à Beaucaire.
Pas nombreux, nous sommes tous en avance pour démarrer cette matinée pleine de rebondissements !
Devant la fabrique des Bungalows nous réalisons qu’il serait peut-être plus simple d’investir dans un de ces jolis chalets et de nous regrouper sur un agréable terrain : ce serait mieux qu’une maison de retraite !
Mais… considérant que nous avons pas mal de temps pour y penser nous nous dirigeons vers le chemin du Mas de Pagès. Marité connaît le lieu et les propriétaires d’une magnifique demeure aux oliviers pluricentenaires.
C’est une toute petite sente bordée de pierres plates de bornage qui accepte notre « pause fleurette » ! D’ailleurs ici et là on trouve quelques muscaris qui ne demandent qu’à nous se pavaner sur notre passage.
Nous arrivons ainsi à Cante-Perdrix où nous passons sous la voie ferrée pour longer des plantations de cerisiers en tout début de floraison. Le sentier s’élève sur le plateau de Jonquières après avoir passé quelques « restanques », « faïsses », « bancels » ou « bancau » ! Ce que vous voudrez mais ce sont des terrasses.
Sur le plateau nous nous dirigeons vers le Roc des Mourgues où une aventure exceptionnelle peut commencer. Magnifiques sentiers embaumés du parfum des lauriers-tins, de coronilles et de cistes ici et là, ainsi que des grandes plaques de calcaire au sol avec des rainures de transports de chariots. Mais où sommes-nous ?
Quel est ce mur immense que nous longeons sur 400 m. Retournons-nous. Une église ?
Nous trouvons un peu plus bas l’entrée de l’ancienne brasserie. Ces bâtiments dateraient de 1873 et ont été construits par Charles Reusse en remplacement d’un autre bâtiment beaucoup plus petit qui se trouvait quai de la Paix à Beaucaire. La bière qui sortait de ces bâtiments avaient une grande renommée et elle avait obtenu la médaille d’or à l’exposition nationale de Montpellier sous la marque Malterie Franco-Suisse. Par la suite cette brasserie est devenue une filiale de la Meuse Kanterbräu. Il y avait de nombreux ouvriers qui y travaillaient. Elle s’est arrêtée en 1986.
On a la surprise de se retrouver pas loin du Mas de Pagès où l’on prend une petite route qui nous amène à nouveau vers la voie de chemin de fer. Là, sur un pont, on s’aperçoit que la ligne s’enfonce dans un tunnel. Nous suivons cette voie pour revenir vers le Roc des Mourgues. Allons nous sentir la terre trembler sous nos pieds ? Les trains passent effectivement au-dessous de nos pieds et ces chemins vont, encore une fois, nous réserver quelques ébahissements.
En effet nous nous baladons dans les anciennes carrières gallo-romaines de Beaucaire. Lieu insolite, étonnant où la végétation recouvre les falaises de pierres taillées, les cabanes de carriers et il y avait aussi des ateliers de taille avec quelques éléments qui nous étonnent.
On tourne, on retourne, on descend, on monte… Etrange paysage. Ici des sables mouvants ? Un site pour des conférences en plein air ?
On sort à contre-cœur de ces carrières de calcaires en imaginant combien de maisons de Beaucaire ont été construites par le travail fourni par des carriers qui ont travaillé dans ces lieux.
On reprend notre chemin du retour le long des carrières actuelles qui, elles, produisent les pierres à chaux pour les Ciments Calcia.
On n’a pas couvert un grand territoire en linéaire, mais en découvertes cette balade nous a tous vraiment intéressée. C’étaient, ce matin, des curiosités pittoresques et culturelles sensationnelles que nous sommes tous heureux d’avoir partagées avec, en prime, la compréhension de toutes les blagues de Christian !
Cotation : 8.9 km – 222 m de dénivelé – 5 randonneurs (Christian, Martine, Marité, Monique, Michèle)