La Lèque, le Grès du Comte

Voir ici les photos de Yves concernant notre randonnée à St-Etienne du Grès.

« Le marcheur est son propre maître d’œuvre, il recourt seulement à son corps et à ses ressources physiques pour progresser, sans autre énergie que son désir et sa volonté de mener un parcours à son terme ».  (David Le Breton)
De nouveau le Mas de Pommet. Un grand soleil, un beau ciel bleu, une belle randonnée en perspective et, l’essentiel, une belle équipe d’amis. Tout est parfait. Alors allons-y . Nous prenons le chemin de droite, celui qui ne passe pas devant les taureaux, mais qui monte un peu, pas trop en ce début de rando. Auront-ils la patience de nous attendre ce soir? Nous le saurons au retour car on ne peut pas se quitter sans se dire au revoir.
Nous attaquons le GR, celui qui est parsemé de “station shell “, et nous le suivons jusqu’à la citerne au km 2.7. Là, virage à gauche, direction Le Grès du Comte. Petite descente avant quelques montagnes russes. Le must pour le marcheur. Quand tu es dernier, le copain t’attend en haut et dès que tu arrives, il repart !
Nous longeons le Mas de Laudun et plus loin celui des Abeilles. Après une nouvelle montée nous arrivons au mur d’escalade du vallon de la Lèque  Nous avons déjà fait 8 km et il n’est même pas midi. L’âne n’est plus là dans son pré. Quel dommage. Notre photographe est anéanti.
La lèque serait une technique de capoeira pour repousser l’adversaire, mais ce n’est pas trop d’ici. En fait il faut reprendre une définition de F.Mistral : “la lèque est une sorte de piège à grives que l’on construit avec une pierre  plate soutenue par des baguettes”. On dit aussi une tendelle. Au bord de la Méditerranée, c’est aussi une roche plate affleurant la mer. Elle fait le bonheur des naturistes et a, entre autres, donné son nom au village des Lecques (avec un C en plus).
C’est parti, nous remontons vers les Traversières, d’autres montagnes russes, que nous allons partiellement éviter en passant par le sentier Auzépy. Dans un virage une étendue d’herbe au soleil nous tend les bras. Pique-nique et pour une fois sieste commune.
Nous repartons direction la Chapelle de Notre-Dame-du-Château, le but culturel de notre journée.
Notre-Dame-du-Château se dresse sur un piton rocheux. Egalement appelée «La Belle Briançonne», c’est une une Vierge à l’Entant, en bois. Son surnom vient d’une tradition, racontant qu’elle aurait été apportée en secret  de Briançon à Tarascon, par un moine en 1350,  pour la protéger des destructions opérées par les protestants vaudois.  Le premier dimanche précédant l’Ascension, elle est portée en procession de la chapelle à Tarascon. Elle est rapportée à la chapelle 40 jours plus tard.
En redescendant nous nous arrêtons devant une habitation troglodyte. Il y fait frais et nous faisons une pause. Sur le retour nos retrouvons nos amis les toros, dans leur enclos. Il y a aussi les deux chevaux blancs que notre photographe affectionne.
Nous nous disons au revoir car la prochaine sortie est bien loin du fait du week-end de Pâques.
Raphaël.
Cotation :  JB4 / 19 km avec 560 m de dénivelé positif cumulé – 6 randonneurs : Brigitte, Catherine , Maryline, Didier, Yves et Raphaël