Le Pont du Gard par la Sartanette

Voir ici les photos de notre randonnée à Remoulins.

C’est près du Gardon, à Remoulins que nous commençons cette balade en direction du Pont du Gard. Les bavardages sont animés, très animés… On se retrouve de fait très vite  au Pont du Gard.
On est heureux de voir que les hôteliers s’activent : bientôt la réouverture des terrasses ! Ah, une bonne boisson fraîche avec une paille, ou peut-être… une mousse ?
On prend un petit chemin inconnu de la troupe pour rejoindre le point panoramique. Au loin le château de St Privat nous ramène dans les  souvenirs d’une super belle journée… On évoque aussi des hôtes prestigieux qui y ont été accueillis en villégiature : Catherine de Médicis et le futur Charles IX ainsi que Richelieu… Mais non, bien sûr, pas en même temps !
A la sortie de l’aqueduc qui se heurte à la colline qu’il contourne par la gauche, on va voir le retour par le tunnel. Celui-ci date de 1865… Donc bien après les romains !
Les discussions sont animées : Henri Pitot a fait construire le pont routier qui double le pont du Gard. C’est sur cet ouvrage d’art accolé au pont antique que nous marchons sans nous en rendre compte, en effet beaucoup de personnes pensent marcher sur la construction romaine. Henri Pitot est très connu par son « tube ». Le tube Pitot, ou tout simplement Pitot est l’un des éléments d’un système de mesure de vitesse des fluides. En aéronautique un Pitot mesure la pression totale au sein du circuit de pression statique et totale et permet de déterminer la vitesse relative de l’aéronef par rapport à son environnement… On laisse les détails techniques à nos hommes et on s’intéresse aux ruines du pont de Valmale, qui comme le pont du Gard, n’a jamais été un pont, mais un soutènement de l’aqueduc qui reliait Uzès à Nîmes. Ici, on remarque l’ensemble d’une dizaine de mètres  remarquable car il montre bien comment les bâtisseurs aimaient se servir des pans de roches pour monter un pied-droit, ce qui leur faisait économiser temps et travail. On remarque aussi le virage très serré que fait l’aqueduc à cet endroit et également l’épaisseur du dépôt calcaire.
Maintenant le sentier monte dans une forêt de chênes verts avec, à leurs pieds, des plates-bandes d’asphodèles. Malheureusement il n’y en a plus beaucoup, la floraison ayant eu lieu durant notre confinement.
Sur le plateau du Sablas on admire les vues que l’on a sur Argilliers et le Château de Castille, Vers Pont du Gard et Castillon du Gard et, puis de l’autre côté St Bonnet du Gard et, entre deux collines, sur Beaucaire avec le château de Beaucaire, mais aussi celui de Tarascon et celui de Montfrin. On reconnaît bien aussi nos « triples levées » avec les châteaux d’eau.
La piste s’étire et nous savourons la chance d’être là, nous avons une petite brise bien agréable, quelques rares nuages dans un ciel bleu azur ! Ni trop chaud, ni trop froid ! On a donc le temps de savourer toutes les vues sur le Gardon puis Remoulins tout en bas de la falaise.
De l’autre côté on remarque la colline de la Sartanette. Cette grotte  est une vaste cavité comportant deux entrées. Deux couloirs se rejoignent dans la « salle des Morts ».  Elle a livré une faune fossile de l’époque paléolithique (de 700 000 à 600 000 av. J.C. environ). On y a découvert aussi des niveaux « néolithiques », c’est-à-dire correspondant à l’installation de premiers agriculteurs sédentaires dans nos régions il y a 7000 ans environ, des cousins donc de ceux qui habitaient Triple Levée et la colline de Ioton à Beaucaire.
On redescend en douceur par la Combe Pradier, toujours dans de grandes discussions, des projets, mais en savourant tout de même chaque pas et le plaisir d’être là.
Cotation : DJB2 – 8.1 km – 186 m dénivelé – 6 randonneurs (Betty, Monique, Cécile, Christian, Philippe, Michèle).