SEJOUR RANDO EN ARDECHE

Ici la vidéo d’Hubert concernant notre séjour à St Martin de Valamas.

Le 1er jour, à peine débarqués des 2 heures de route qui nous séparent de Beaucaire, nous enfilons les chaussures de rando pour découvrir le petit village de Girond. Nous allons y découvrir en condensé, comment ce paysage hérissé de sucs de couleur sombre s’est transformé au fil des millénaires. Nous allons apprendre à reconnaitre la « phonolite », « le Gneiss » ou encore « le basalte », toutes des pierres volcaniques issues d’une période très tourmentée vieille de plusieurs millions d’années. Pour en savoir un peu plus, vous pouvez aller visiter le site des « amis de Giron » qui a servi à préparer la rando:  http://girond07.free.fr//Mobile/page_accueil/Sommaire.html
Après le casse-croute, nous allons affronter les 1eres grimpettes qui vont « égayer » tout notre séjour (eh oui ! les boutières ne sont pas une plaine ! parlez-en aux randonneurs de la semaine, ils vous confirmeront). La montée est dure pour ce 1er jour, mais le spectacle arrivé sur la crête est à la mesure de la difficulté. D’un côté l’Eysse qui va chercher sa source au gerbier des joncs, de l’autre côté la Dorne qui va chercher sa source du côté de Mézilhac, en face le mezenc et le gerbier, derrière nous le plateau ardechois. Nous sommes « les rois et les reines éphémères » de ce monde qui s’étend sous nos pieds. Ensuite retour à Girond, puis direction Saint Martin de Valamas pour aller nous installer dans nos palaces !
Pour le repas du soir, pas de « criques » ni « caillettes » ni « châtaignes », spécialités ardéchoises, mais un petit détour gustatif par la réunion ; « rougaille » et autres plats de l’hémisphère sud pimentés à souhait. Le tout servi par « Jeff », plus doué pour le service et la rigolade que pour l’utilisation de la caisse enregistreuse.

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2eme jour. Nous voilà parti à l’assaut du château de Rochebonne perché sur son piton rocheux à 400m au-dessus de nous. Comme la veille nous allons commencer par monter d’abord à travers les bois puis au détour du chemin Saint Martin s’étend au-dessous de nous encerclé par les 3 rivières qui l’arrosent. Puis on découvre les terrasses soutenues par des murets de pierres qu’on appelle ici « les chambas ». C’est l’occasion pour notre guide d’évoquer le métier de son père minotier (ou meunier), de se rappeler que sur ces chambas les paysans cultivaient du blé qui menaient au moulin sur des charrettes qu’ils rechargeaient avec le son qui n’étaient bon que pour nourrir les cochons.
La montée se fait tranquillement entrecoupée de quelques pauses gustatives (les mûres sont mures à point) et de quelques pauses imposées par les clôtures baladeuses qui se mettent en travers de notre chemin. Nous montons si bien qu’à midi nous découvrons le château au-dessous de nous. Nous prenons notre pause casse-croute sous les murailles du donjon qui a vu bien des batailles de l’an 1000 jusqu’à 1760 où il est déclaré en ruine par le curé de St Martin. C’est l’occasion pour notre guide de nous raconter ses escapades en velo pour aller à la recherche du souterrain qui selon la légende reliait le château à la cure de St Martin.
Pour en savoir plus sur le château, vous pouvez visiter le site des « amis de Rochebonne » qui a servi à préparer la journée : http://amisderochebonne.fr/
Après la pause, nous attaquons la descente vertigineuse vers la rivière, non sans avoir visité les appartements du Seigneur « Chateauneuf de Rochebonne ». Petit détour par la cascade qui jouxte le château où on apprend qu’il se pratiquait (et peut être se pratique encore) du canyoning.
Nous rejoignons la « dolce via », une voie verte qui relie Saint Agrève à Lamastre ou à La Voulte en empruntant les 90km d’une ancienne voie ferrée.  Elle va nous ramener à la fin de notre boucle pour un repos bien mérité avant l’inévitable repas réunionnais servi par votre ami Jeff toujours aussi blagueur et rigolard.

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Le 3eme jour, nous allons prendre de la hauteur et rejoindre le pied du Gerbier des Joncs. Bien sûr, d’autres idées de randonnées germaient dans la tête de notre guide, mais « impossible de venir en Ardèche sans passer dans ce lieu mythique où la Loire prend sa source ». Nous ne verrons que la « source géographique » petit filet d’eau qui coule dans un abreuvoir. Quant à la « véritable » mentionnée sur le plan cadastral N°87 et « l’authentique » adoubée en 1938 par le touring-club de France, nous préfèrerons un tour du suc (dôme de lave refroidie). Pour plus de détails sur le Gerbier, voir le site d’un blogueur passionné : http://photos.piganl.net/2013/loire/loire.php
Une fois n’est pas coutume, nous commençons notre rando par une descente escarpée sur des lauzes glissantes ou chacun de nous a chuté ou a failli chuter. Plus de peur que de mal et nous arrivons sans encombre au petit hameau de « Ribalasse » où nous pouvons reprendre des forces et nous remettre de nos émotions. Encore un peu de descente, cette fois sur une piste bien dégagée, un magnifique cairn pose pour la photo avec en toile de fond le gerbier.
Il est midi, Une ancienne aire de battage avec de belles pierres plates pour nous adosser nous accueille pour notre casse-croute du jour. Il ne nous reste plus qu’à entamer la lente remontée vers le gerbier. De magnifiques cèpes nous tendent les bras et ne demandent qu’à se faire cueillir ! Heureusement, nous avons Solange et Yvette qui sont les reines du jour en matière de champignon. Aucun ne leurs résiste. On va même pouvoir observer de curieux champignons orange en forme de fleurs sur un talus. Il s’agirait de la pézize orangée si on en croit Philippe, notre botaniste attitré, et Internet : http://mycorance.free.fr/valchamp/aleuria_aurantia.htm

Retour au pied du gerbier ! Juste le temps d’acheter un peu de charcuterie locale et quelques souvenirs et nous partons pour Les Estables où Hubert nous conseille la dégustation d’une bonne tarte aux myrtilles dans une auberge où il allait dans sa jeunesse. Malheureusement l’auberge ne sert plus de tartes en dehors des repas et nous nous replions sur la boulangerie du coin où nous trouvons plusieurs pâtisseries à base de myrtille. Retour sur Saint Martin en passant par la croix des Boutières au pied du Mézenc, puis Borée. Nous nous retrouvons dans le gite des filles pour déguster les pâtisseries.
Nous finissons la journée autour d’un repas des îles au « Payanke ardechois »

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4eme jour : En route pour Massas, petit village au-dessus d’Arcens, célèbre pour son eau minérale gazeuse (dixit Hubert !). Aujourd’hui, notre guide va nous emmener au rocher de Soutron. Nous décidons de faire 2 groupes : « les sportifs » avec Hubert (Raphael appréciera !) et « les lents » avec Michèle……… Le groupe de Hubert va monter droit en coupant les épingles, le groupe de Michèle va prendre son train de sénateur et monter tranquillement en suivant les épingles. Passé le petit hameau de Soutron, le chemin est commun et la pente s’accentue. Chaque groupe monte à son rythme puisqu’on a convenu de se retrouver à la cime pour midi.
La montée est rude, mais quelle récompense de découvrir, perchée et agrippée au rocher la petite chapelle Saint Julien du nom d’un soldat qui selon la légende s’était juré de la construire à cet endroit s’il revenait vivant des croisades. On lui attribuait aussi autrefois le pouvoir d’aider les enfants qui tardaient à marcher.
De la croix, derrière la chapelle, on peut admirer le panorama qu’on connait maintenant bien avec au fond à l’Est émergeant de la brume les contreforts du Vercors. Le temps d’être dérangé dans notre contemplation par les pétarades bruyantes d’une dizaine de motards qui viennent troubler le calme des lieux, nous nous retrouvons tous pour prendre notre casse-croute sur une esplanade en contrebas du rocher.
Après ce moment de repos, il est temps de nous séparer à nouveau ! Les uns vont rentrer à Saint Martin par la crête cernés par un paysage époustouflant. Ce sera l’occasion d’une rencontre avec un troupeau de Poneys qui s’étaient attachés à nous et qui ne voulaient plus nous quitter et pour Hubert d’évoquer ses amours platoniques d’enfance avec une écolière qui vivait dans une ferme sur notre chemin.
Les autres vont rejoindre Massas en contournant par dessous le rocher et en traversant la forêt domaniale de Borée pour rejoindre le petit ruisseau de « Gerland » qu’ils vont suivre jusqu’au village.
On se retrouve tous chez Philippe et Michèle au « camping de la Teyre » pour arroser l’anniversaire de Catherine avant de finir la journée une dernière fois au restaurant où nous partageons la salle avec un groupe de cycliste qui ont élus domicile à l’hôtel pour la nuit.

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5eme jour et dernier jour : Hubert nous avait concocté une rando sur un tronçon de la « route des dragonnades » entre Privas et Le Cheylard. Ca aurait été l’occasion de revivre une période tourmentée de l’histoire des Boutières où Louis XIV avait décidé d’ériger une route sur laquelle il avait lancé ses soldats pour mater la résistance protestante qui s’était réfugié dans ces lieux isolés.
Malheureusement la  météo ne nous a pas autorisé cette randonnée et nous nous contentons d’un retour anticipé sur Beaucaire.
« Adieusatz !» (se prononce adiouchatz) au revoir et à bientôt en patois des boutières.