Voir ici les photos de notre randonnée à Arpaillargues
Nous sommes tous en avance au rdv et comme nous n’attendons plus personne, quittons Beaucaire presque 15 mn plus tôt que d’habitude, nous pourrons donc commencer notre randonnée aux heures habituelles malgré un trajet routier un peu plus long…
Car c’est Arpaillargues, au cœur de l’Uzège, qui nous accueille sous un beau soleil. On garde une « pelure » car il y a du vent et nous nous dirigeons vers le joli lavoir qui nous est promis de visiter.
Il est là, bien à sa place, les escaliers à descendre pour l’atteindre sont bien présents. Christian ne regrette plus d’avoir oublié son maillot de bain : il n’y a pas d’eau dans les bassins. On se remémore le temps des lavandières et nous revoici sur le chemin.
Nous avançons dans de jolis sentiers témoins d’une civilisation agraire bien présente tapie sous les ramures de chênes et d’ormeaux pour atteindre la Peirière ancienne carrière d’Arpaillargues qui a servi à bâtir le lavoir que nous venons de visiter, le village, les berges de la rivière en contrebas et sa petite passerelle en pierre…
La végétation qui se pare des couleurs d’automne nous empêchent parfois d’admirer ce paysage bien particulier mais quelques oh et ah… s’échappent ici et là.
Nous nous posons la question du mot « conques ». Si la grande majorité pense à une grande coquille marine, d’autres idées fusent : c’est l’animal de l’espèce des bivalves qui vit dans ces coquilles, ce sont les trompes de tritons, une cavité profonde que nous avons au creux de l’oreille, un vase, un champignon, une pièce d’artillerie, une mesure romaine … Notre guide s’avancerait plutôt pour une sorte de combe profonde où circulait de l’eau. Mais on laissera le lecteur choisir car, si nous nous sommes posés la question, point de réponse à l’horizon !
Pour nous la balade va se dérouler dans de très jolies sentes où nous sommes interpellés par une agréable odeur de miel diffusée par les fleurs de salsepareille et de ses belles grappes rouges qui s’agrippent aux arbres offrant de belles guirlandes, de bouquets de grains rouges plus gros des aubépines, d’autres des églantiers, de baies bleues pour les prunelles et de noires pour les nerpruns… A moins qu’on regarde nos pieds, des champignons blancs, beiges, roses, rouges, bruns, noirs ou roses… ou bien, si on lève la tête, on soit tentés par quelques arbouses. On repère aussi l’osiris, l’odontite et aussi la sarriette.
Soyez sûrs que chaque pas est un enchantement, d’autant que la pierre sèche est omniprésente : murets, enclos, clapas, capitelles, toute cela en bon état de conservation.
Quelquefois nous avons même de belles vues sur les tours d’Uzès et le Mont Ventoux.
Sur la descente, la sente s’élargit sur quelques olivettes ou champs où l’on rencontre une sanisette ( !) à moins que ce ne soit une cabine téléphonique anglaise peinte en vert ?
Nous voici à l’entrée du village, on traverse la route et nous voici dans un village d’antan aux belles pierres. Nous cherchons le château que nous trouvons bien vite. Protégé par d’épais murs, le Château d’Arpaillargues cache le charme et la douceur d’un logis seigneurial en Provence (XVII° et XVIII° siècles) qui a appartenu à la famille d’Agoult. Il a été de tous temps lié aux lettres, d’ailleurs y vécut Marie de Flavigny, Comtesse d’Agoult, égérie de Franz Listz, dont Cosima, fruit de leurs amours, sera plus tard la seconde épouse de Richard Wagner.
Aujourd’hui, restauré et rajeuni, le château d’Arpaillargues n’est pas seulement un lieu de mémoire, mais une demeure élégante et discrète au coeur de la campagne de l’Uzège qui propose une hôtellerie dans de chambres chaleureuses au caractère provençal, et un restaurant avec un menu alléchant.
N’étant aucun de nous sollicités par une invitation à y passer la soirée, nous continuons notre déambulation dans le joli village avant de retrouver le minibus qui nous attends sagement.
Cotation : DJB2 – 9.5 km – 223 m dénivelé.