La Capelière

Voir ici les photos de notre randonnée en Camargue

La forêt de Gardanne était prévue pour aujourd’hui… mais un manque de personnel nous a poussé à changer de destination. Nous voici donc sur les bords de l’étang de Vaccarès. Il fait gris, on attend avec impatience un rayon de soleil. Quelques flamants roses, hérons, poules d’eau, canards, cormorans ou mouettes…
Mais où est la fameuse Bête du Vaccarès ? On a plus de chance de trouver la fameuse Bête dans une librairie que dans l’eau.  En effet, La Bête du Vaccarès est un roman écrit en langue d’oc par Joseph d’Arbaud…
En faisant un demi-tour, un énorme ragondin traverse  la petite route qui nous ramène au centre  d’information de la Camargue : La Capelière.
Il  faut savoir qu’au début du siècle passé, l’expansion simultanée de deux acteurs économiques dominants aux objectifs totalement opposés va transformer les étangs centraux de Camargue en enjeu vital : les salines au sud-est envisagent de les transformer en étangs de pré concentration en sel alors que les agriculteurs préfèreraient les utiliser pour déverser les eaux douces issues de l’irrigation agricole. De cette opposition va naître l’idée de confier, en 1927, cet ensemble à des naturalistes dont les plus éminents sont regroupés au sein de la très ancienne Société d’Acclimatation de France devenue aujourd’hui la Société nationale de protection de la nature (SNPN). Il va donc falloir à la fois lutter contre tous les aspects nocifs de l’expansion économique environnante, asseoir la renommée de la Réserve sans grands moyens financiers et surtout constituer avec de nombreux  scientifiques une inestimable base de connaissance de ces espaces. L’État, après l’acquisition des terrains en 1972, et le classement en Réserve nationale en 1975, confirme la SNPN dans son rôle de gestionnaire et lui permet ainsi de poursuivre sa politique de conservation stricte avec le soutien financier du budget des Réserves naturelles. Lorsque le Conseil de l’Europe institua un diplôme particulier pour honorer les réalisations les plus prestigieuses dans le domaine de la conservation de la nature, la Réserve de Camargue fut la première à qui il attribua la nouvelle distinction (1967), de même que le Conseil international de coordination du programme MAB de l’UNESCO la retint, dès 1975, comme réserve de biosphère.
Des fouilles archéologiques ont permis de retracer une partie de la riche histoire des 13 200 ha de la Réserve naturelle nationale de Camargue. Ces fouilles se sont concentrées sur des sites bordant le Rhône d’Ulmet, ancien nom donné au moyen-âge à l’un des bras du Rhône qui fut longtemps actif en Camargue.
C’est donc à La Capelière que nous découvrons tout ceci par la visite d’un petit musée qui est une mine d’or sur tout ce qui concerne la Camargue… On y découvre même qu’un acien village était occupé dès l’époque grecque jusqu’au 1er siècle avant J-C., ce qui représente la plus longue occupation d’un site préhistorique…
Le mas de la Capelière  est un ancien mas camarguais entouré de marais au bord du Vaccarès.
On parcourt le sentier nature qui présente les différents paysages que l’on rencontre en Camargue : marais, forêt, pelouse, sansouire et roselière. Tout au long du sentier, des observatoires et plateformes d’observation nous permettent  de contempler discrètement la faune environnante… mais encore faudrait-il qu’il y en ait aujourd’hui !  On se rabat sur les grenouilles :  Une seule grenouille aperçue. (Ou était-elle ?… pour le savoir il faudra bien être copain avec les participants du jour !).  Le bilan n’est toutefois pas mauvais : on a coché presque toutes les cases, mais un seul spécimen de chaque !
On est pas démoralisés… on s’installe dans une aire de pique-nique pour notre pause déjeuner où sont partagés un délicieux gâteau au pommes et des pâtes d’abricots ! Un régal, un bon moment.
On remonte dans le minibus : voici les premières d’une longue séries de gouttes de pluies !
Allons-nous directement à Beaucaire  ?
Et l’on prenait un bateau  plutôt ?
Petite balade bien instructive… On reviendra car on aime “notre” Camargue !
Cotation : JA1 – 7.2 km – 0 m de dénivelé.