Les gorges du Gardon

Voir ici les photos de notre randonnée à Sainte-Anastasie.

Le minibus file jusqu’à Vic où il se gare bien discrètement. Nous démarrons la randonnée par un joli sentier récupéré par les randonneurs dans la garrigue qui pouvait être une variante du chemin de Regordane. Ce chemin, aussi appelé chemin de St Gilles reliait l’île de France au Bas Languedoc. Chemin de pèlerinage certes mais après route du sel ou de transhumance, il est devenu un   chemin de commerce où changeurs et péages se bousculaient au moyen.
Une belle vue s’ouvre sur le Mont Bouquet, où on était lundi, et les Cévennes.
La piste qui prend le relais est propice aux échanges et bavardages et l’on essaie de se repérer.  Le Pic St Loup, le Mont Ventoux… mais point de vue sur la mer !
On arrive enfin  sur les falaises qui surplombent un beau méandre du Gardon. Des Ah et des Oh !…  Ces gorges forment un canyon qui nous offre des paysages sculptés dans les rochers calcaires. On est ébahi  devant tant de beauté :  un vrai décor de cinéma. Le Gardon, vert émeraude serpente au cœur de cet environnement majestueux.
Nous sommes dans un site protégé, en effet   Les gorges du Gardon sont est classées « Réserve de biosphère » par l’Unesco.
Nous grimpons sur le rocher du Castellas où la vue s’élargit encore. Plus majestueuse, plus impressionnante.
Michèle nous informe que dans une autre falaise,  dont nous ne pouvons apercevoir l’entrée de ce point, une grotte se cache. Il s’agit de la Baume  Latrone. Cette grotte est un site préhistorique qui recèle des dessins, entre autres,  de mammouths et d’un félin datant du Paléolithique supérieur. La datation carbone a donné l’âge de plus de 37 000 ans avant J.-C. ce qui fait qu’elle figure ainsi parmis les plus anciennes connues actuellement en Europe, aux côtés de celle de la grotte Chauvet.
Qui veut pousser Michèle ?  Le bruit court que nous sommes sous sa férule….
Le nom “férule” est issu du latin “ferula” qui désignait la plante qu’elle nous fait découvrir et dont on utilisait la tige pour fabriquer de multiples objets tels que la férule, sorte de règle en bois avec laquelle les professeurs tapaient sur les doigts des élèves désobéissants. “Etre sous la férule de quelqu’un” signifie donc qu’elle exerce sur nous une autorité très forte et brutale.
C’est peut-être pour cela qu’elle nous engage dans un sentier très étroit qui doit nous entraîner dans le néant des gorges… Non tout simplement faire un petit détour pour apercevoir d’autres falaises assez vertigineuses… et découvrir de plus près cet arbre qu’est le sumac dont un bouquet coloré nous interpelle.  Christian lui évoque le fameux « Jardin des Délices » de  Jérôme Bosch !
Nous arrivons tranquillement au croisement qui nous fait retrouver la piste qui descend sur Vic.
Une petite conversation avec des joueurs de boules : on leur dit qu’on a les champions toutes catégories dans notre club, Charles et Hervé. Ils attendent de pied ferme une confrontation…
C’est ainsi que nous quittons Vic à presque la nuit tombée pour rejoindre Beaucaire en passant par le fameux pont St Nicolas.
Cotation : JB2 – 7 km – 113 m de dénivelé.