Château de la Reine Jeanne

Voir ici les photos de notre randonnée à Eyguières
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.

Après avoir pris la petite route touristique des Baux nous arrivons à notre point de rdv. Rien ne va plus ! Des barrières et… du vent !
Peu importe, on est tous ensemble et même si nous gardons, gants, écharpes et bonnets on a tous un grand sourire lorsque nous commençons à gambader sur de jolis chemins encadrés par les Alpilles et le Luberon. On continue ainsi jusqu’au Bois Redon que l’on contourne étonnés de trouver cette étrange forêt. Arrêt fleurette, le vent s’est calmé.
Au pied du Défends d’Eyguières on avait espéré être à l’abri, il n’en est rien, ce n’est qu’un peu avant les ruines de la chapelle Notre-Dame que nous commençons à sortir nos « pelures ».
Nous voici maintenant dans un joli sentier qui nous conduit à une piste forestière bien sympathique.
Après une petite maison de vacances qui nous tend les bras pour notre pique-nique, il nous faut nous déshabiller : une montée ! Elle se fait tranquille, en groupe, pour arriver à une jolie croix. Ouhh… Ouhh… le vent souffle en rafale. Il va falloir, pourtant,  que nous marchions en crête sur ce sentier étroit et caillouteux. On y croit, on est tous aussi « remontés » qu’un régiment qui part en campagne !
Au fur à mesure de notre avancée on a l’impression que le vent « tombe » un peu… Puis c’est les ohh ! ahh !…
En effet ce sentier en crête nous conduit au castellas de Roquemartine dit aussi le château de la Reine Jeanne. Il s’agit d’un ancien castrum situé sur la commune d’Eyguières, aujourd’hui complètement ruiné, qui date des XIIe et XIIIe siècle. Il rappelle un peu, de l’extérieur, le château des Baux. Il est l’écart de tout village et il se dresse au sommet de hautes falaises dénudées dont les pentes herbeuses sont fréquentées par des troupeaux de moutons.
L’arrivée par ce sentier de crêtes constitue un paysage original, le château est perché sur son éperon qui domine la plaine dite de Roquemartine.
On y arrive du côté de l’église St-Sauveur de Roquemartine qui, elle, est datée du XIVe siècle, malgré que l’on sait qu’un lieu de culte est attesté en cette place depuis la fin du XIe siècle.
A l’abri du vent, on se pose là pour notre pique-nique…. Vous dire combien de « douceurs » ont circulé à la fin du repas ?…
Nous reprenons en passant devant la porte de l’église dans laquelle on jette un coup d’œil : l’ensemble est composé d’une nef à deux travées et d’une abside semi-circulaire. La toiture existe toujours, faite de dalles. Les murs eux sont en moellons.  Sur les murs intérieurs ont peut y distinguer des détails de personnages dont l’un serait un saint comme en témoigne l’auréole. On semble aussi y voir une représentation médiévale de Jésus à la croix entourée de Marie et d’un Apôtre, d’un autre côté on distingue un fond bleu parsemé d’étoile rouge…
Comme le château est interdit à la visite, surtout avec ce vent, on ne se risque pas à escalader pour atteindre le sommet des ruines. On se contente d’un tour d’horizon sur tout ce qui nous entoure : en face le mont Menu qui cache le pied de la tour des Opiès, sommet des Alpilles, la tour de guet du val de Lègue, la plaine de Roquemartine et son château « neuf », en face St Pierre de Vence, Eyguières vers le Sud, le Défens d’Eyguières avec au bout les grottes de Calès, Lamanon, puis Sénas, le Luberon (on peut y repérer les gorges du Régalon), la vallée de la Durance et le plateau qui surplombe la vallée heureuse mais dont on ne peut voir la tour de Chappe et Notre-Dame de  Beauregard…
On oublie complètement le vent tellement on est bien de se sentir en cet endroit : ne sommes-nous pas les « maîtres du monde » ?
Pourquoi le château de la Reine-Jeanne ? De quelle Reine-Jeanne parlons-nous ?  C’est vrai, qu’en Provence des Reines-Jeannes il y en a eu plusieurs. Même si certains disent que Jeanne de Laval et le Roi René sont venus en ces lieux il faut faire référence à la Reine Jeanne 1ère de Provence.
Nous redescendons maintenant par le sentier qui passe au pied de cet imposant château.
Une large piste nous permet de reprendre de jolies conversations interrompues assez rapidement par la visite d’un lieu très insolite : un pigeonnier !
Il ne nous reste plus qu’à reprendre le chemin du mas de Loc et nos voitures qui nous attendent sagement.
Qui a voulu fermer la barrière avant de passer ?
Le retour à Beaucaire se fait en grande discussion d’avoir découvert ce site impressionnant si peu connu… A quant la prochaine découverte ?
Cotation : JB2 – 13 km  – 150 m dénivelée.