Voir ici les photos de notre randonnée à Vers Pont du Gard.
Nous nous retrouvons au lavoir circulaire de Vers Pont du Gard pour la balade d’aujourd’hui. Au fil des siècles les habitants de Vers ont transformé de nombreuses sources (il y en aurait eu 33) au gré de leur envie ou de leurs besoins, certaines en fontaines d’autres en lavoirs. C’est donc 3 lavoirs que nous allons découvrir ce matin. Ils ont tous les trois été construits au XIXe siècle pour les lavandières, qui dans le Gard, travaillaient debout et non agenouillées et, elles, n’avaient pas besoin des randonnées de La Culturothèque pour retrouver une ambiance conviviale : le claquement des battoirs accompagnaient les exclamations et les fous rires.
Nous prenons le chemin des Bégudes, il devait donc y avoir de nombreux voyageurs qui s’arrêtaient dans le secteur pour boire, puisqu’une bégude est un endroit où il est possible de prendre un verre, lieu ou avaient l’habitude de s’arrêter les diligences.
A ne pas confondre avec la bugade qui, pour en revenir aux lavoirs, était la grande lessive du linge de maison ou le lieu où elle se faisait. La technique de la bugade s’effectuait à l’aide de deux cuves : la première pour chauffer l’eau, la seconde, généralement en bois, appelée le cuvier, pour recevoir le linge sale. Un charrier, ou flourié, grand drap replié rempli de cendres de chêne, était placé au-dessus du cuvier contenant le linge et recevait l’eau très chaude tirée de la première cuve. L’eau chargée de potasse était récupérée par un trou d’évacuation sous le cuvier et reversée sur le linge après avoir été réchauffée. L’opération durait environ quatre heures. Le linge était ensuite rincé au lavoir.
Nous dépassons le Restaurant la Bégude St Pierre dont les menus sont toujours alléchants pour aller faire le tour de la triste chapelle St Pierre qui penche de plus en plus.
Une petite montée et nous voici dans la nature à suivre notre guide qui a l’air de douter de ses chemins ! Détrompez-vous ! Après la découverte d’un golf miniature fantomatique elle nous entraîne au raz d’une falaise voir un beau paysage avant de nous inviter à nous approcher d’une barrière et de… regarder sur la gauche ! C’est là que les Ah !… Oh… arrivent et, c’est ainsi que nous découvrons le fameux Pont du Gard sous un angle inédit.
Il paraît qu’on fait demi-tour, mais les chemins sont différents. On avait vu des murs tout à l’heure qui nous interpellaient mais étant privés de leur visite on a, plus loin, la surprise de découvrir des vestiges du fameux aqueduc construit pour transporter l’eau d’Uzès à Nîmes. C’est qu’à l’occasion de nos balades on en découvre souvent des ruines de cet aqueduc, en voici encore une fois, quelques unes que nous ne connaissions pas !
Après avoir retraversé la route, on file sur un sentier qui va nous offrir encore de beaux vestiges de ce tuyau de pierre. On découvre aussi quelques concrétions dues à quelques fuites d’eau ou… à quelques trous effectués pour voler de l’eau aux romains.
Nous filons vers Vers Pont du Gard dans un sentier bucolique pensent certains, mais Christian fredonne la chanson de Mireille « Ce petit chemin qui sent la noisette », c’est pour vous dire qu’il est inspiré, en effet, « On le voit qui fait trois petits tours dans le bois, puis il part au hasard en flânant comme un lézard… ».
C’est vous dire comme on a le pas léger en arrivant à notre troisième lavoir avant de rejoindre nos voitures.
Cotation : DJA1 – 8.5 km – 102 m dénvelé.