Voir ici les photos de notre randonnée à Maussane les Alpilles
Ce matin direction Maussane les Alpilles sous quelques gouttes de pluie… Mais notre moral est à toute épreuve, on est tellement heureux de retrouver Monique !
Vue sur la carte de France des pierres, puis on dépasse l’agora pour prendre les chemins qui longent le Méjean et.. nous voici à évoquer le lion d’Arcoule du musée antique d’Arles. Cette statue de lion assis, a été réalisé dans un calcaire régional. Elle date du 1e siècle av JC et elle représente un animal fantastique. Elle a été découverte près de la fontaine d’Arcoule où nous conduisent nos pas.Cette statue devait faire partie d’un monument funéraire, en liaison avec une nécropole car il a été trouvé en compagnies de 4 cippes. Ce lion est représenté assis mais il est incomplet. Sa tête est tendue vers le haut et il rugit la gueule ouverte. Il devait terrasser sous ses pattes antérieures qui ont disparues un corps ou une tête tout comme le lion de l’oppidum des Bringasses près d’ici. Elle peut aussi être rapprochée de la Tarasque de Noves conservée au musée Calvet d ‘Avignon… Hum, nous pour l’instant on s’intéresse au canal (sans eau) et à ce petit hameau bien sympathique…
On essaie de continuer le long du canal, mais des barrières nous en empêchent, on rejoint donc le Mas d’Escanin et ses platanes majestueux…
Le château des Canin ou Quenin, devenu Escanin, est mentionné comme moulin dès 1623, c’était une grande propriété agricole, un «mas» traditionnel pourvu d’un moulin à huile, un moulin à farine, une bergerie, des écuries, des fenils (grenier à foin), une maison des fermiers, une maison des maîtres et même une chapelle, sans doute sur l’ancien emplacement d’un temple gallo-romain. La présence d’un vivier et d’une glacière peut laisser penser que le mas a été implanté sur une ancienne villa gallo romaine. Dans la cour, la fameuse tour témoigne de l’admiration d’un membre de cette famille pour Viollet-le-Duc. Escanin est installé autour d’une source qui explique la verdure et la magnificence de la végétation sur le site. C’est au XIXème siècle que la propriété a été reconfigurée et que le mas a pris son envergure de Château. Ici ont été organisées des Cours d’Amour dans l’esprit du Félibrige, et des fêtes villageoises qui ont marqué les lieux. On raconte même que Frédéric Mistral aurait courtisé une demoiselle Quenin à une certaine époque… On écoute, on tend l’oreille. Peut être entendrons nous les chants, fifres et tambourins qui accompagnaient les fêtes qu’on y donnait autrefois !… Chutt ! Qui va fredonner quelques couplets de la fameuse chanson « Souto li pin ».
(écouter ici la chanson).
Maintenant nous filons vers le chemin des Batignolles. C’est une ancienne voie ferrée, aujourd’hui devenue un chemin pédestre qui relie le quartier du Vieux Maussane à la place du marché. Activée en 1887, cette ligne de chemin de fer reliant Arles à Salon de Provence, vient apporter une touche de modernité et une forme de divertissement aux Maussannais. Elle se maintient jusqu’en 1951, puis elle est déclassée et abandonnée au profit du transport routier. On parcours ce chemin pour suivre le circuit qui nous guide à la découverte de Maussane pour retrouver… la gare !
Notre véhicule n’est pas loin, on rentre donc heureux de cette balade, ensoleillée, un peu ventée mais où nous avons pu savourer à chacun de nos pas les prémices du printemps !
Cotation : DJA1 – 8km – 73 m de dénivelé.