Voir ici les photos de notre randonnée à Murs
Il semblerait que les Dieux ne soient pas avec nous en traversant Châteaurenard, mais tout s’arrange pour le mieux et nous arrivons à Murs où nous démarrons notre randonnée du jour d’un pas léger.
Nous dévalons le vallon de la Jaumière pour rejoindre la Borne des Trois Evêchés. Sur le sentier on trouve une Carte Bleue ! A nous la belle vie ? Non Marie-Claire la mettra dans une enveloppe pour la remettre à la Poste en précisant où elle a été trouvée…
Nous poursuivons dans la piste qui dévale les bois d’Audibert et en deux, trois mouvements nous voici aux Grailles où nous entamons une belle aventure.
Nous attaquons les gorges de Véroncle [1]!
Nous avons un panneau qui nous renseigne sur le chemin des moulins et nous trouvons le premier assez rapidement, Le moulin Cabrier. On essaie d’en comprendre le fonctionnement : on lit le panneau explicatif, on va sous le moulin, derrière…
On suit ensuite le balisage de points intéressants : une nouvelle résidence si nous sommes touchés par une mauvaise fortune avec une grande grotte aménagée. Sûrement le refuge d’un berger ou chevrier.
Un point de relevage plus loin. Le paysage est impressionnant, de hautes falaises nous entourent.
Des goulets étroits, l’ascension de parois rocheuses, des descentes, des montées et… on recommence ! Heureusement le parcours est sécurisé : échelles, mains courantes, cordes, chaines, appuis pour les pieds etc… une belle gymnastique tout de même !
Ces passages étroits ou techniques ne nous font pas avancer très vite mais ça nous va bien, on aime profiter de ce lieu insolite et… malgré tout bien impressionnant.
On fait notre pause déjeuner au soleil, en hauteur ce qui nous donne un point de vue fantastique… Un peu de repos n’est pas superflu car, à peine plus loin, le passage le plus technique se présente.
On le passe comme une fleur ! Même pas inquiets et, pourtant, ça descend bien.
Maintenant la sente se calme, nous n’avons plus à nous hisser ou à descendre sur les fesses… On poursuit dans ces gorges paisibles.
On arrive à des ruines d’un autre moulin, on remonte dans un joli sentier bordé de buis. Nous voici au moulin Jean de Marre que nous visitons de font en comble.
C’est après ce moulin que nous quittons le lit de la Véroncle.
Nous attaquons une montée rude et sinueuse qui nous ramène sur nos pas… mais à un étage beaucoup plus haut. La vue sur les gorges est fantastique. Nous entendons, au bas, les conversations des randonneurs qui viennent après nous admirer ce lieu.
Nous continuons un moment encore dans cet étroit sentier en gradin sur les gorges et nous nous posons de temps en temps sur de jolis balcons avant de rejoindre la large piste du bois d’Audibert. On se retourne de temps en temps : derrière nous le grand Luberon, le plateau d’Albion et le Mont Pointu sur notre gauche et, sur notre droite le village de Gordes.
La piste nous ramène à Murs ravis de cette belle journée, assez sportive, mais les paysages des gorges de La Véroncle sont tellement fabuleux !
Cotation : JB3 – 10.5 km – 317 m dénivelé.
[1] – La Véroncle aurait entraîné une dizaine de moulins à partir de 1508 jusqu’en 1900. Le ruisseau est souvent à sec mais il arrive parfois qu’il y ait beaucoup d’eau lors de fortes pluies. Les moulins sont tous tombés en ruine suite au tremblement de terre de 1909 qui aurait asséché la Véroncle. Un barrage, vers Murs, dont on verra le mur de retenue depuis la sente de notre dernière montée, avait créé une retenue d’eau. Certains moulins permettent d’en comprendre le fonctionnement : c’était des roues horizontales entraînées par l’eau, qui faisaient tourner la meule, sans engrenages…